Larchey, 1865 : Indignité.
C’est ce gueusard d’Italien qui a eu la chose de tenir des propos sur Jacques.
Ricard.
Larchey, 1865 : Embarrassé. — Du vieux mot choser : gronder. V. Roquefort.
Ma sainte te ressemble, n’est-ce-pas, Nini ? — Plus souvent que j’ai un air chose comme ça !
Gavarni.
Ce pauvre Alfred a sa crampe au pylore, ça le rend tout chose.
E. Sue.
Mamselle, v’là qu’vous m’rendez tout chose, je vois bien que vous êtes un esprit fort.
Rétif, 1783.
Larchey, 1865 : Dignité.
Tu me feras peut-être accroire que tu n’as rien eu avec Henriette ? Vois-tu, Fortuné, si tu avais la moindre chose, tu ne ferais pas ce que tu fais…
Gavarni.
Delvau, 1866 : Nom qu’on donne à celui ou celle qu’on ne connaît pas. On dit aussi Machin. Ulysse, au moins, se faisait appeler Personne dans l’antre de Polyphème !
Delvau, 1866 : adj. Singulier, original, bizarre, — dans l’argot du peuple, à qui le mot propre manque quelquefois. Avoir l’air chose. Être embarrassé, confus, humilié. Être tout chose. Être interdit, ému, attendri.
France, 1907 : Singulier, étrange. Je me gens tout chose, je me sens mal à l’aise. Vous avez l’air tout chose, vous paraissez malade, embarrassé.
France, 1907 : Mot banal servant à remplacer un nom qui vous échappe. C’est le synonyme de Machin. « Quand on n’a pas la mémoire des noms propres, dit Charles Nisard, — ce qui est l’infirmité de quelques personnes, — ou quand on ne veut pas l’avoir — ce qui est la manie de beaucoup d’autres, — on se sert communément de ce mot pour désigner l’individu qu’on ne peut ou qu’on ne veut pas nommer. »
Parlons bas, Chose nous écoute.
(Comédie des Proverbes)