Delvau, 1866 : s. m. Cheval, — dans l’argot des faubouriens, qui savent que cet animal se nourrit de son aussi bien que d’avoine : cane-à-son.
Rigaud, 1881 : Mauvais cheval. Chapeau de femme, coiffure démodée. On prononce can’son, canasson est une forme de canard. — Vieux canasson : Mot d’amitié. (L. Larchey)
Merlin, 1888 : Cheval.
La Rue, 1894 : Vieux cheval. Rosse.
Virmaître, 1894 : Vieux cheval hors de service. On appelle aussi les vieillards : canasson (Argot du peuple). V. Gaye.
Rossignol, 1901 : Vieux, mauvais. Un mauvais cheval est un canasson. Une vieille prostituée est également un canasson.
Hayard, 1907 : Mauvais cheval.
France, 1907 : Vieillard ; argot populaire. Ce mot est souvent précédé de vieux et signifie alors vieil imbécile.
Cheval ; argot des cochers et des troupiers.
Un cocher hélé par l’un de nos confrères qui, d’une voix forte, lui criait : « Hop ! » à travers le boulevard des Capucines, s’arrêta aussitôt… mais pour lui dire :
— De quoi ? « hop » C’est pas mon nom… Vous pourriez au moins m’appeler « Mossieu » !
Puis, sans même écouter les humbles excuses du coupable, il cingla le canasson en ajoutant :
— Ces bourgeois… tous des mufles !
(Maxime Boucheron)
Nous, les bourgeois à la mince bourse,
Tombons aux fers d’un canasson ;
Et, s’il fait beau, pour une course,
Qu’il fixe l’prix… de la rançon !
(Henri Buquet)