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Chaparder

Larchey, 1865 : Marauder. — De chat-pard : chat-tigre ou serval. — Les zouaves passent pour les plus habiles chapardeurs de l’armée française.

Delvau, 1866 : v. a. Marauder, — dans l’argot des troupiers.

Merlin, 1888 : Marauder, voler.

Virmaître, 1894 : Aller à la maraude (Argot des troupiers).

Rossignol, 1901 : Prendre.

En nous promenant à la campagne, nous avons chapardé des cerises.

Hayard, 1907 : Marauder.

France, 1907 : Marauder, de chat-pard, chat-tigre ; argot des soldats d’Afrique.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’on fricote ? Eh ! eh ! on se nourrit bien ici, tonnerre de Dieu ! ça sent bon ! Ah ! Ah ! C’est Jacobot ! D’où avez-vous tiré ce freschsteack ? Où diable a-t-il trouvé à chaparder de la viande, ce rossard ?
C’était Le gros commandant Rambaut qui, réveillé, lui aussi, s’avançait par l’odeur alléché.

(Hector France, Sous Le Burnous)

Puis voici cette étrange fille, Thérèse Figneur, dite Sans-Gêne, dont la vie est toute une épopée coupée d’éclats de rire. Engagée à dix-neuf ans dans la légion allobroge, elle est dragon au siège de Toulon. Elle vit familièrement avec l’état-major, partageant avec le sergent Masséna et le soldat Junot un gigot de mouton chapardé durant une reconnaissance en fourrageurs.

(Marzac)

Se dit aussi pour voler :

En quoi la sûreté de l’État et la défense nationale sont-elles compromises parce que j’ai prouvé, preuves en mains, qu’on avait chapardé du blé et que le Magenta ne répondait pas comme bâtiment à ce qu’on était en droit d’en attendre ?…
La publication que j’ai faite intéresse, en effet, la défense nationale, compromise par des serviteurs infidèles. Elle ne peut être désagréable qu’aux voleurs.

(Clemenceau, La Justice)

Égraffigner

Delvau, 1866 : v. a. Égratigner, — dans l’argot du peuple.

France, 1907 : Égratigner.

Enfigneur

Rigaud, 1881 : Émigré de Gomorrhe, — dans le jargon des voleurs.

Virmaître, 1894 : Vient de fignoton. Ce dernier mot en dit assez. C’est l’actif du passif (Argot du peuple).

France, 1907 : Même sens que enfifré.

Fignard, figne

France, 1907 : Le derrière.

Les trois prisonniers sortirent de la boîte.
L’ivrogne zigzagait le premier. Une bourrade l’envoya rouler vers la porte.
Le camelot suivait, il emboursa pour sa part une taloche, mais se baissant, avec l’agilité d’un gaillard accoutumé à passer par les mains de la police, il esquiva le coup de pied que lui décochait l’agent qui tenait la porte.
Quant à Lucien, il eut à essuyer une formidable bordée de horions.
— Tiens, sale poisson, voilà pour toi… Attends, marlou, porte ça à la cuisine… Attends, qu’on te dessale à coups de bottes dans le figne !
Telles furent les agréables paroles qui accompagnèrent le « passage à tabac » précédant la sortie.

(Edmond Lepelletier)

Figne

Virmaître, 1894 : Le podex (Argot des voleurs).

Hayard, 1907 : Anus.

Figne (le)

Rossignol, 1901 : Postérieur.

Graffigner

Delvau, 1866 : v. a. et n. Saisir, prendre, — dans l’argot des faubouriens. Signifie aussi Égratigner.

France, 1907 : Saisir.

France, 1907 : Égratigner, griffer.

Guigner

Delvau, 1866 : v. a. Viser, convoiter, attendre, — dans l’argot du peuple.

Rossignol, 1901 : Regarder.

France, 1907 : Regarder, lorgner.

Et ce corps — qu’on croit précieux –
D’un déhanchement gracieux
Du col au figne,
On veut le rendre vicieux
En passant près des vieux messieurs,
Pour qu’on nous guigne.

(Blédort)

Morfier, morfigner

Halbert, 1849 : Manger.

Morlingue

Virmaître, 1894 : Porte-monnaie. D’aucuns disent morningue. Il serait plus juste de dire morniflingue, puisque mornifle veut dire monnaie (Argot des voleurs). N.

Rossignol, 1901 : Porte-monnaie.

Hayard, 1907 : Porte-monnaie.

France, 1907 : Porte-monnaie.

— V’là tes fringues… aboule le pèze, et s’il n’y a que nib dans ton morlingue… c’est peau, dalle et niente avec mézigotte ! Oh ! Ji… trois fois ji… Tu peux virer du figne et rebondir à la lune…

(Aristide Bruant, Les Bas-fonds de Paris)

Su’ l’boul’vard estérieur nous faisons not’ mariolle,
Et pis l’soir quand les ross’s ed’bourgeois sont couchés,
Nous chauffons les morlingu’s aux bons passants en fiolle
Pendant qu’nos p’tit’s marmit’s vid’nt les bours’s des michés.

(Aristide Bruant)

anon., 1907 : Porte-monnaie.

Oignon (l’)

Virmaître, 1894 : Il s’appelle aussi trou de balle (Argot des souteneurs). V. Figne. N.

Hayard, 1907 : L’anus.

Rachevage

Rigaud, 1881 : Individu dépravé ; celui qui fait une besogne malpropre ; celui qui fait, dit ou écrit des obscénités.

La Rue, 1894 : Individu de mœurs innommables. On dit aussi chevalier de la rosette, encloué, enfigneur.

France, 1907 : Pédéraste. Homme sale et méprisable.

Vasistas

d’Hautel, 1808 : Petite partie d’une porte ou d’une fenêtre qui s’ouvre à volonté. Mot presque toujours défiguré. Beaucoup de personnel disent, vagislas, pour vasistas.

Rigaud, 1881 : Monocle, — dans le jargon des voyous.

Bon, je retire ma provocation et mon vasistas.

(P. Mahalin, Les Monstres de Paris.)

France, 1907 : Monocle.

France, 1907 : Le derrière. Les dénominations argotiques de cette partie de notre individu sont nombreuses, nous les résumons ici : Arrière-train, as de pique, ballon, baril de moutarde, Bernard, bien séant, blaire, borgne, cadet, cadran, canonnière, contrebasse, cyclope, démoc, département du Bas-Rhin, disque, double-blanc, double-six, face au Grand Turc, faubourg figure, fignard, figne, fla, fleurant, foiron, foiroux, garde-manger, giberne, gingla, Luc, lune, machine à moulures, médaillon, messire Luc, moule à merde, moulin à vent, moutardier, n’a qu’un œil, naze, obusier, oignon, panier aux crottes, pétard, pedzouille, pétrousquin, piffe, ponant, proye, pronos, Prussien, rose des vents, ruelle aux vesses, salle de danse, schaffouse, schlingophone, soufflet, tabatière, tal, tirelire, tortillon, trèfle, troufignon, troussequin, verre de montre, vénérable, visage de campagne, visage sans nez.


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