Bras-de-Fer, 1829 : Guillotine.
un détenu, 1846 : Échafaud.
Halbert, 1849 : L’échafaud.
Larchey, 1865 : Échafaud (Vidocq). — Double allusion. — Comme une abbaye, l’échafaud vous sépare de ce bas monde, et c’est à regret qu’on en monte les marches.
Delvau, 1866 : s. f. L’échafaud, — dans l’argot des voleurs, qui se font trop facilement moines de cette Abbaye que la Révolution a oublié de raser.
Rigaud, 1881 : L’ancienne guillotine, — dans le langage classique de feu les pères ignobles de l’échafaud. Terrible abbaye sur le seuil de laquelle le condamné se séparait du monde et de sa tête.
La Rue, 1894 : L’échafaud.
Virmaître, 1894 : La guillotine. L’expression peut se passer d’explications : ceux qui y montent le font sûrement à regret (Argot des voleurs).
France, 1894 : La potence ou l’échafaud.
Comme une abbaye l’échafaud sépare de ce monde, et c’est à regret qu’on monte les marches.
(Lorédan Larchey.)
Mon père a épousé la veuve, moi je me retire à l’Abbaye de Monte-à-regret.
(Victor Hugo, Le Dernier jour d’un condamné.)
Les voleurs appellent encore l’échafaud Abbaye de Saint Pierre, la guillotine étant autrefois placée sur cinq pierres, devant la Roquette.
Rossignol, 1901 : La guillotine. Cette désignation n’a plus raison d’être depuis 1871, époque à laquelle les treize marches pour y monter ont été supprimées.
Hayard, 1907 : L’échafaud.