Ébats
Delvau, 1864 : Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.
Pour ses ébats il eut trois cents maîtresses,
Je n’en ai qu’une, hélas ! je ne l’ai plus ;
Voltaire.
Les filles sommeillaient encore,
Nul indice de leurs ébats.
Parny.
C’est sur mon lit que s’ébat la friponne.
Grécourt.
Gouter les plaisirs, les ébats, les joies, etc.
Delvau, 1864 : Baiser, ce qui est la félicité suprême.
Mais qu’importe, si l’on goûte
Le doux plaisir de la chair ?
Qu’importe, pourvu qu’on foute ?
Cela vous paraît-il clair ?
Collé.
Eh bien ! mon petit cœur, eh bien ! ma mignonnette,
Ne voulez-vous pas bien vous marier un jour
Pour goûter les ébats du petit dieu d’amour.
Trotterel
Quand elle eut commencé à goûter un peu les joies de ce monde, elle sentit que son mari ne la faisait que mettre en appétit.
Bonaventure Desperriers.
Prendre ses ébats
Delvau, 1864 : Faire l’acte vénérien.
Cette putain ne manque pas,
Car la nuit prenant ses ébats
Avecque lui dedans sa couche.
Théophile.
Quand, dans nos amoureux combats,
Nous aurons pris nos ébats,
Nous dormirons au bruit des eaux.
(La Comédie des chansons.)
Ayant assez de loisir pour prendre leurs ébats ensemble à une autre heure.
Ch. Sorel.
C’est de cette façon que Blaise et Péronnelle
Prirent ensemble leurs ébats.
La Fontaine.
Blaise le magister, le marguillier Lucas
M’ont juré sur leur conscience,
Que quand tu voulais prendre avec eux tes ébats,
Tu les payais toujours d’avance.
F. Bertrand.
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