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Aller à la visite

Delvau, 1864 : Se dit des filles publiques qui, au jour fixé par les règlements de police, doivent se rendre au Dispensaire pour subir un examen de santé de la part de médecins ad hoc qui les renvoient si elles sont saines et les retiennent si elles sont malades.

C’est demain, âmes sœurs, le jour de la visite.

Albert Glatigny.

Arriviste

France, 1907 : Jeune ambitieux sans scrupule qui veut arriver à tout prix, dût-il marcher sur le corps de son père.

Ah ! le joli mot : Arriviste ! Il peint un temps, il caractérise une époque. J’envie M. Alcanter de Brahm qui l’a trouvé. La lettre A de la nouvelle édition du Dictionnaire est achevée ; je le regrette : j’aurais combattu pour l’entrée officielle de ce mot nouveau dans la langue. L’Arriviste, c’est le mot-type. Sarcey parlait avec acharnement de la scène à faire : la comédie à faire, la comédie moderne, c’est l’Arriviste.

(J. Claretie.)

Avoir une écrevisse dans la tourte

Delvau, 1866 : v. a. Être fou, non à lier, mais à éviter. On dit aussi Avoir une écrevisse dans le vol-au-vent, et Avoir une hirondelle dans le soliveau.

Billard (décoller, dévisser son)

Larchey, 1865 : Mourir. V. Claquer.

Billard (dévisser son)

France, 1907 : Mourir.

— Et toi, Toto, demande le vieil oncle à héritage, que me donneras-tu pour ma fête ?
— Moi, répond l’enfant terrible, ze veux te donner un beau tournevis pour ton billard ; papa dit chaque jour qu’il languit que tu dévisses !

(Mot d’Ordre)

Biscope ou viscope

France, 1907 : Casquette.

La viscope en arrière et la trombine au vent.

(J. Richepin)

Collectivisme

France, 1907 : Société dans laquelle les travailleurs organisés produiraient et consommeraient d’après les règles ou usages établis par la collectivité et où l’argent serait remplacé par des bons de travail. C’est l’école de Karl Marx, de Lafargue, de Jules Guesde, et, en Allemagne, celle de Bebel et de Liebknecht.
Les collectivistes espèrent arriver, comme moyen d’action, par le suffrage universel à la conquête des pouvoirs publics et amener ainsi la révolution sociale.

De visu

France, 1907 : De vue ; latinisme.

Dévisager

Delvau, 1866 : v. a. Égratigner le visage, le meurtrir de coups, — dans le même argot [du peuple]. Signifie aussi : Regarder quelqu’un avec attention.

France, 1907 : Regarder quelqu’un attentivement ou insolemment.

France, 1907 : Égratigner ou meurtrir le visage.

Dévisser

Rigaud, 1881 : Estropier, casser un ou plusieurs membres.

Tu veux donc te faire dévisser ?

(L. Cladel, Ompdrailles, le Tombeau des lutteurs.)

La Rue, 1894 : Estropier. Dévisser son billard, mourir.

France, 1907 : Perdre son rang, dans l’argot des polytechniciens. « Le major vient d’être dévissé. »

France, 1907 : Estropier.

Dévisser (se)

Fustier, 1889 : « C’était l’école préparatoire de Sainte-Barbe qui dévissait. Et pourquoi dévissait-elle l’école préparatoire ? Parce que beaucoup d’élèves étaient mécontents de ce que quelques-uns de leurs camarades avaient été renvoyés… »

(Constitutionnel, février 1883.)

France, 1907 : S’en aller. Se dévisser la pétrouille, se casser la tête.

Dévisser la pétronille (se)

Rigaud, 1881 : Se mettre en frais d’imagination, se creuser la cervelle, — dans le jargon des voyous.

Dévisser le coco

Rigaud, 1881 : Tordre le cou, étrangler.

France, 1907 : Étrangler. On dit aussi : dévisser le trognon.

Dévisser son billard

Delvau, 1866 : v. a. Mourir, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Mourir, — dans le jargon des piliers de café. Et par abréviation : dévisser. — Que devient, Machin ? Il a dévissé.

Virmaître, 1894 : Mourir. Quand le billard est dévissé, adieu la partie. Un à peu près dit qu’il n’y a plus Moyaux de faire une partie de Billoir quand on joue Troppmann (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Mourir.

Hayard, 1907 : Mourir.

France, 1907 : Mourir.

— Faut pas en dire du mal, car c’était une femme de bonne volonté, un peu portée sur sa bouche de l’opposée, mais vaillante à la besogne, ripostant bravement de la langue et du reste, et, pour un coup qu’on lui baillait, en rendant volontiers deux. Ah ! mais !… Du reste, elle s’est jamais plainte de moi, et j’ai rien à me reprocher sur cet article, car je lui faisais toujours bonne chère, remplissant comme il faut mon devoir de coquebas ! Pauvre vieille ! Elle a dévissé son billard, comme vous savez, en revenant des foires !

(Les Propos du Commandeur)

Dévisseur

Delvau, 1866 : s. m. et adj. Médisant, débineur, — dans l’argot des gens de lettres et des faubouriens.

France, 1907 : Médisant ; synonyme de débineur.

Écrevisse

d’Hautel, 1808 : Rouge comme une écrevisse. Se dit par exagération d’un homme qui a le visage d’un rouge animé, par allusion avec cet insecte, quand il est cuit.
Et de quelqu’un dont les affaires reculent au lieu d’avancer, qu’Il va à reculons, comme les écrevisses.

Delvau, 1866 : s. f. Cardinal, — dans l’argot des voleurs, qui ont l’honneur de se rencontrer avec Jules Janin, lequel a employé le même trope à propos du Homard, « ce cardinal de la mer ». Cardinaux sans doute, ces crustacés décapodes, — mais seulement lorsqu’ils ont subi la douloureuse épreuve du court-bouillon.

Rigaud, 1881 : Cardinal, à ce que dit M. Fr. Michel, dans son dictionnaire de l’argot comparé. C’est une aimable plaisanterie à laquelle il se sera laissé prendre, sans songer que ce cardinal-là descend en ligne directe du « cardinal des mers », dont a parlé Jules Janin et dont a tant ri Nestor Roqueplan.

France, 1907 : Cardinal, Allusion à la couleur de ce crustacé lorsqu’il est cuit.

Écrevisse dans la tourte (avoir une)

Rigaud, 1881 : Dire, faire des extravagances.

Virmaître, 1894 : Être à moitié toqué (Argot du peuple).

Écrevisse dans la tourte ou dans le vol au vent (avoir une)

France, 1907 : Être un peu toqué. Les Anglais disent dans le même sens : « Avoir des appartements à louer. »

Écrevisse de boulanger

Rigaud, 1881 : Cafard.

France, 1907 : Hypocrite.

Écrevisse de rempart

Rigaud, 1881 : Fantassin, — dans le jargon des soldats de cavalerie.

Merlin, 1888 : Lignard. — Toujours à cause du pantalon garance, beaucoup ne connaissant que l’écrevisse cuite et baptisant volontiers, comme Jules Janin, le homard du surnom de cardinal des mers.

Rossignol, 1901 : Soldat de ligne.

France, 1907 : Fantassin.

Toujours à cause du pantalon garance, beaucoup ne connaissant que l’écrevisse cuite et baptisant volontiers, comme Jules Janin, de homard du surnom de cardinal des mers.

(Léon Merlin)

Faire la révision

Rossignol, 1901 : Tous les brocanteurs, ou autres marchands, dans les ventes par autorité de justice ou du mont-de-piété, font la révision ; il y en a qui ne font absolument que cela et qui gagnent de l’argent sans avoir de marchandises. Ils sont par groupes de cinq ou six, jamais ils ne poussent les enchères et achètent pour leur compte personnel. Ils sont tellement connus par les commissaires-priseurs que lorsqu’un lot est adjugé à l’un d’eux on ne lui demande pas son nom pour le transcrire sur le procès verbal, La vente terminée, on fait la révision et la marchandise reste au plus enchérisseur d’entre eux ; le surplus qu’a produit la surenchère est à partager entre le groupe. Dans les monts-de-piété, notamment dans la salle de vente des bijoux, il y a plusieurs groupes qui sont toujours les mêmes marchands, qui ont une place attitrée ; chacun prend note de l’objet acheté, du prix et de la valeur approximative. La révision se fait ensuite le plus souvent d’une autre façon que les brocanteurs ; chacun inscrit en cachette, sur un morceau de papier qu’il plie, ce qu’il offre de tout le lot ; chacun dépose son papier, on en fait le dépouillement et le lot reste au plus enchérisseur, et alors chacun touche au prorata de ce qu’il a offert. Cela se passe rarement en présence des commissaires-priseurs qui n’interviennent pas, quoique cela constitue une escroquerie.

Galurin à viskop

France, 1907 : Chapeau à larges bords.

Genevisme

France, 1907 : Langage et style des Genevois, qui s’imaginent parler et écrire le français.

Gravelet, gravisset

France, 1907 : Grimpereau.

Invisible

d’Hautel, 1808 : On dit qu’une chose a passé par l’invisibilium, pour dire qu’elle est demeurée invisible ; qu’elle a été perdue ; volée, saccagée.

Memento, homo, quia pulvis es

France, 1907 : « Souviens-toi, homme, que tu es poussière. » Paroles que prononce le prêtre en frottant le front des fidèles avec un peu de cendre, le mercredi des Cendres.

Minerviste

France, 1907 : Imprimeur qui travaille à la minerve.

Novissima verba

France, 1907 : Nouvelles paroles, c’est-à-dire les plus récentes, ou les dernières paroles d’un mourant.

Novissimé

France, 1907 : Tout récemment. Mot emprunté du latin

Plusieurs avis (être à)

France, 1907 : Faire ses embarras, ou bien faire ses coups en dessous comme la gent dévote qui, sous des dehors vertueux, s’adonne au péché.

Pont-levis de cul

France, 1907 : Pantalon à pont ; expression tombée en désuétude depuis la disparition de ce genre de vêtement. Le mot est vieux, on le trouve dans Rabelais : « Chausses à la martingale, ce qui est un pont-levis de cul. »

Provision

d’Hautel, 1808 : Il a une bonne provision de bois pour son hiver. Se dit facétieusement de celui à qui on a donné une volée de coups de bâton.

Quatorzième écrevisse

Delvau, 1866 : s. f. Figurante, — dans l’argot des coulisses. L’expression est récente. Elle sort du théâtre des Folies-Marigny, aux Champs-Élysées, où l’on a joué je ne sais quelle revue-féerie où paraissaient beaucoup de femmes chargées de représenter, celles-ci des légumes, et celles-là des poissons, — crustacés ou non. Vous avez compris ?

France, 1907 : Figurante dans un ballet. Cette expression, qui n’est plus guère usitée, viendrait, d’après Delvau, du théâtre des Folies-Marigny, où l’on joua, sous le second empire, une revue-féerie dans laquelle paraissaient des femmes figurant des légumes, des poissons, des crustacés.

Raviser

d’Hautel, 1808 : Se raviser. Changer d’avis, revenir à ce qu’on avoit d’abord dédaigné, ou de ce que l’on avoit promis ; se dédire.
Il s’est ravisé en mangeant sa soupe. Pour il s’est dédit de ce qu’il avoit promis.

Rendre visite à M. Du Bois

Delvau, 1866 : Aller « où le Roi va à pied », — dans l’argot des faubouriens.

Revidage, revision

La Rue, 1894 : Nouvelles enchères ou partage entre marchands d’objets adjugés aux enchères à l’un d’eux.

Revider, reviser

Rigaud, 1881 : Se livrer au revidage.

Reviser

Virmaître, 1894 : V. Revidage.

Révision

France, 1907 : Voir Revidage.

Serrer la vis

Delvau, 1866 : Achever une affaire, presser un travail. Étrangler quelqu’un. Argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Serrer le frein, — dans l’argot des mécaniciens des chemins de fer.

Virmaître, 1894 : Étrangler quelqu’un (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Serrer le cou.

France, 1907 : Étrangler.

Ah ! maudite routine, on n’a plus la foi, comme ci-dessus je le dégoise, mais par veulerie on laisse encore l’Église, qui s’en accommode, nous fiche le grappin dessus à notre naissance, à notre accouplement, à notre crevaison.
On lui laisse farcir la caboche de nos loupiots de fariboles nigaudes et criminelles ; notre copine n’ayant d’autre lieu de rassemblement, d’autre récréation que la sacrée turne du bon dieu, s’y laisse obscurcir la comprenette, ne peut se dépêtrer des gourderies religieuses.
Épatez-vous donc ensuite que capitalos et gouvernants continuent à nous serrer la vis.

(Le Père Peinard)

Si vis pacem para bellum

France, 1907 : Si tu veux la paix, prépare-toi à la guerre.

Tonneau diviseur

Rigaud, 1881 : Fiacre, — dans le jargon des voyous. — Médéme, faut-y faire avancer votre tonneau diviseur ?

Tortiller la vis

Fustier, 1889 : Étrangler.

Je l’avais prévenu que s’il faisait un mouvement, j’allais lui tortiller la vis.

(Gazette des Tribunaux, 1864)

Tourne-vis

Fustier, 1889 : Gendarme. Argot des malfaiteurs.

Le gendarme est naturellement l’obsession du repris de justice ; il le voit partout et l’a baptisé d’un nom caractéristique ; le tourne-vis.

(Figaro, février 1885)

La Rue, 1894 : Gendarme. Chapeau à cornes.

Virmaître, 1894 : V. Hirondelle de potence.

Virmaître, 1894 : Chapeau à cornes que portent les gendarmes. Ce terme s’est généralisé, il est employé pour tous les chapeaux quelles que soient leurs formes (Argot du peuple).

Tourner la vis

Delvau, 1866 : v. a. Tordre le cou à quelqu’un.

Tournevis

Rigaud, 1881 : Chapeau à cornes. (L. Larchey)

Vis

La Rue, 1894 : Cou.

Virmaître, 1894 : Serrer la vis à quelqu’un, c’est l’étrangler. Opération qui n’a rien d’agréable à subir au point de vue physique. Au point de vue moral non plus, car serrer la vis à un individu, c’est l’étrangler au point de vue de l’existence. Être dur, injuste, ne rien jamais trouver de bien de ce que fait un individu, c’est lui serrer la vis (Argot du peuple).

France, 1907 : Cou, gorge. Serrer la vis, traiter sévèrement, étrangler.

— Rien ne me dit qu’il ne me serrera pas un jour la vis pour sa largue.

(Mémoires de M. Claude)

Vis-à-vis

d’Hautel, 1808 : Au vis-à-vis de moi. Manière triviale, qui signifie à mon égard.

Larchey, 1865 : Un des deux couples nécessaires pour danser le quadrille.

Le vis-à-vis de ces deux danseurs était non moins ignoble.

E. Sue.

Visage

d’Hautel, 1808 : Un visage de plâtre. Pour dire une mine fardée, plâtrée de blanc et de rouge.
Visage de prospérité. Un visage enjoué, bien, rempli, et frais.
Cela ne paroit pas plus que le net au milieu du visage. Pour dire que quelque chose que l’on cherche à cacher, est très-ostensible.
Le gros visage. Le postérieur, le derrière.
Un visage à cracher contre. Une figure laide, revêche et rebutante.
Trouver visage de bois. Se dit, lorsqu’on a été pour visiter quelqu’un ; et qu’on n’a trouvé personne.

Visage à culotte

Rigaud, 1881 : Vilain visage digne de figurer dans un pantalon.

Visage cousu

Delvau, 1866 : s. m. Homme très maigre, — dans l’argot du peuple.

Visage de bois

Larchey, 1865 : Porte fermée.

Fontenay Coup-d’Épée n’en fit que rire, et il retourne, mais il trouve, comme on dit, visage de bois.

Tallemant des Réaux.

Delvau, 1866 : s. m. Porte fermée.

Virmaître, 1894 : Se casser le nez contre une porte fermée. Éprouver une déception à laquelle on ne s’attendait pas. Aller dîner en ville et ne trouver personne : visage de bois. On dit également : rester en figure (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Aller chez quelqu’un et n’y trouver personne est trouver visage de bois.

Visage de bois flotté

Delvau, 1866 : s. m. Mauvaise mine, figure pâle, allongée. L’expression a des ancêtres :

Je ne suis pas un casse-mottes,
Un visage de bois flotté :
Je suis un Dieu bien fagotté,

a dit d’Assoucy.

Visage de campagne

France, 1907 : Le derrière.

Visage de constipé

Rigaud, 1881 : Mauvais visage, mine allongée et jaune.

Visage de cuir bouilli

Delvau, 1866 : s. m. Figure grotesque.

Visage sans nez

Delvau, 1866 : s. m. Messire Luc. On dit aussi tout simplement Visage, ainsi que le constatent ces vers de Voiture à une dame :

… Ce visage gracieux
Qui peut faire pâlir le nôtre,
Contre moi n’ayant point d’appas,
Vous m’en avez fait voir un autre
Duquel je ne me gardois pas.

Virmaître, 1894 : Le derrière. C’est un visage qui n’est pas désagréable à voir, surtout lorsqu’il est blanc, jeune, dodu et ferme. Voiture était de cet avis :

…Ce visage gracieux
Qui peut faire pâlir le nôtre,
Contre moi n’ayant point d’appas,
Vous m’en avez fait voir un autre
Duquel je ne me gardois pas.


Ce visage a l’avantage sur l’autre de ne pas faire de grimaces (Argot du peuple).

Viscop

Merlin, 1888 : (?) Schako.

Viscope

Delvau, 1866 : s. f. Visière, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Visière ; casquette.

La Rue, 1894 : Visière. Casquette.

Virmaître, 1894 : Casquette à longue visière, comme en portent les gens faibles de la vue. Un képi de troupier se nomme également une viscope. On dit aussi un abat-jour (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Visière de casquette.

Tu en as une viscope à ta bâche.

Hayard, 1907 : Casquette.

France, 1907 : Visière, casquette ; argot faubourien.

La viscope en arrière et la trombine au vent.

(Jean Richepin)

Viscrit

France, 1907 : Élève de deuxième année à l’École des arts et métiers, pour vice-crit, vice-conscrit. L’élève de troisième année est le conscrit.

Puis je fus le viscrit fidèle
Qu’en un an l’école à formé.
Je revenais tout plein de zèle,
Avec un esprit transformé.
Alors relevant ma visière,
Baissant de ma veste le col,
Je cheminais la mine altière,
Fendant, prêt à prendre mon vol !
Ah ! que j’étais heureux à cet âge,
Alors je ne doutais de rien :
Laissant du conscrit le langage,
L’argot du viscrit fut le mien.

(R. Roos)

Vise au trèfle

Virmaître, 1894 : Infirmier. L’allusion est amusante (Argot du peuple).

Vise-au-tréfle

Rigaud, 1881 : Apothicaire du temps de M. de Pourceaugnac.

Vise-au-trèfle

France, 1907 : Apothicaire, infirmier ; argot populaire. Voir Trèfle.

Vise-au-trou

France, 1907 : Même sens que vise-au-trèfle.

Viselot

Rossignol, 1901 : Être malin, vicieux. C’est un madre, il a du viselot.

Viser

d’Hautel, 1808 : Voilà bien visé pour un borgne. Manière ironique de dire qu’une personne s’est bien éloignée du but.

Visiteur

Delvau, 1866 : s. m. Frère qui se présente à une loge qui n’est pas la sienne, — dans l’argot des francs-maçons.

Vison, visu

d’Hautel, 1808 : Mot burlesque, pour dire vis-à-vis, en droiture, face à face.

Visqueux

Fustier, 1889 : Souteneur de bas étage.

Visser

France, 1907 : Faire taire, clouer le bec.

— Et ta mère, qu’a-t-elle répondu ?
— Rien, ça l’a vissée.

(Henri Lavedan, Leurs Sœurs)

France, 1907 : Être vissé, c’est être interdit, suffoqué, ne savoir plus que répondre.

En attendant sa fille qu’elle avait cru jusqu’alors l’innocence même, lui déclarer sans détour que depuis plus de six mois elle couchait avec son beau locataire, la mère Badoure en resta vissée.

(René de Nancy)

Visuel (s’en humecter le)

France, 1907 : Regarder attentivement ; argot populaire.


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