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Boîte à violon

Rigaud, 1881 : Grand soulier, grand pied.

Fustier, 1889 : Cercueil, allusion de forme.

Jouer du violon

Bras-de-Fer, 1829 : Scier ses fers.

Delvau, 1866 : v. n. Se dit — dans l’argot des écrivains fantaisistes, à propos des mouvements de systole et de diastole du cœur humain en proie à l’Amour, ce divin Paganini.

Delvau, 1866 : v. a. Scier ses fers, — dans l’argot des voleurs. On dit aussi Jouer de la harpe.

France, 1907 : Scier ses fers.

Les argousins faisaient des rondes fréquentes, pour s’assurer que personne ne s’occupait à jouer du violon.

(Marc Mario et Louis Launay, Vidocq)

Jouer un air de violon

Virmaître, 1894 : Prisonnier qui scie les barreaux de sa cellule pour s’évader (Argot des voleurs).

Payer les violons

France, 1907 : Payer sans y prendre part les plaisirs d’autrui, avoir la peine sans le profit. Cette expression est fort ancienne. Molière l’a introduite dans une de ses comédies, La Comtesse d’Escarbagnas : « Pour moi, je ne suis pas d’honneur à payer les violons pour faire danser les autres. »
Les Romains disaient : Delirant reges, plectuntur achivi, « les rois font des turpitudes et c’est le peuple qui souffre. »

Pisser dans un violon

France, 1907 : Perdre son temps ; se donner du mal pour n’arriver à rien.

— Tu as beau faire l’œil en coulisse, roucouler et manger tous les soirs la botte, elle se fiche de ta fiole… C’est comme si tu pissais dans un violon.

(Les Joyeusetés du régiment)

Sentir le violon

Larchey, 1865 : Devenir misérable (Vidocq). — On met au violon les vagabonds.

Violon

Delvau, 1864 : Membre viril, — instrument qui fait danser les femmes et les filles.

Je jouais si vivement
En c’moment,
Qu’fatiguant mon bras,
J’ai pour ses appas,
Tant j’mettais d’action,
Rompu mon vi (ter) olon.

Laurent.

Larchey, 1865 : « On appelle violon à Paris une prison que chaque section a dans son enceinte pour enfermer ceux qu’on arrête la nuit et qui sont le lendemain transférés dans une maison d’arrêt. »

Almanach des Prisons, 1795.

Delvau, 1866 : s. m. Partie d’un corps de garde réservée aux gens arrêtés pendant la nuit et destinés à être, soit relâchés le lendemain, soit conduits à la Préfecture de police. L’expression a un siècle de bouteille. Sentir le violon. Être sans argent. Argot des voleurs.

Boutmy, 1883 : s. m. Grande galée en bois ou en métal.

Virmaître, 1894 : Les serruriers, pour percer des petits trous, se servent d’un foret emmanché dans une bobine pour l’activer ; ils ont une tige d’acier flexible, garnie d’un fil d’archal, ils appuient le pivot du foret sur une plaque de fer assujétie sur l’estomac ; cette plaque se nomme conscience, la tige d’acier se nomme un archet. Par le va et vient du foret, l’ouvrier joue un air de violon (Argot du peuple). N.

Virmaître, 1894 : Cellule du poste de police. Vieux jeu de mots qui date du temps où c’était l’archer qui vous conduisait au violon (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Cellule de poste de police.

France, 1907 : Prison provisoire. L’expression est ancienne et date du temps où l’on était conduit en prison par les archers. Jeu de mot sur archer et archet.

La prison, nommée familièrement violon… est le plus abominable lieu de détention qui soit.
À côté de ce réduit fétide, une cellule à Mazas est un boudoir.
C’est sombre, humide, étouffant, et l’on n’y peut ni dormir, ni s’asseoir ; en outre, à de certains jours, on y entasse pêle-mêle les voleurs, les assassins dangereux, les inoffensifs pochards et les personnes arrêtées à la suite d’une discussion où d’une rixe. Le plus honnête homme, l’habitant le plus rangé peut être consigné une nuit dans cette geôle insalubre et subir la promiscuité la plus révoltante.
Cette prison, qui devrait être la plus soigneusement aménagée, est abandonnée à l’incurie des chefs de postes. Les suicides y sont d’ailleurs fréquents et les rixes entre codétenus s’y multiplient.

(Edmond Lepelletier)

Quand le public entre ici, il est pris d’une terreur glaciale. Ces portes aux apparences mystérieuses, ces agents vêtus de noir qui circulent silencieusement, conduisant des prisonniers encore plus silencieux et tristes, que l’on mène dans le fond de ce couloir obscur et fétide où sont les chambres de sûreté surnommées violons et qui rappellent les oubliettes des temps jadis… tout cela donne aux visiteurs un frisson d’épouvante.

(G. Macé, Un Joli monde)

Violon (boîte à)

France, 1907 : Cercueil.

Sur le signe d’un monsieur blond,
Le décapité qu’on ramasse
Est coffré, chargé : c’est pas long !
Le char va comme l’aquilon,
Et dans un coin où l’eau s’amasse,
Et que visite la limace,
Un trou jaune, argileux, oblong,
Reçoit la boîte à violon.

(Maurice Rollinat)

Violon (jouer du)

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Scier ses fers.

France, 1907 : Scier les barreaux de sa prison. À cet effet, les prisonniers se servent d’un ressort de montre ou, dit Lorédan Larchey, d’un cheveu trempé dans l’acide nitrique.

Violon (le sentir)

Virmaître, 1894 : Un individu sans le sou, sans domicile, vagabond, sent le violon (Argot du peuple).

Violon (sentir le)

Rigaud, 1881 : Sentir la misère.

France, 1907 : Devenir misérable ; n’avoir plus ni argent ni gîte.

Violoné

Rigaud, 1881 : Misérable.

La Rue, 1894 : Misérable.

Violoneux

France, 1907 : Joueur de violon de campagne.

Le jeune violoneux saisit donc son instrument et préluda. Il sortit un de ces interminables concertos dont les musiciens ont la rage, une machine sans fin, lamentable.
L’œil illuminé, la mâchoire cruelle, le bras tendu comme vers un ennemi invisible, le malheureux joua plus de trois quarts d’heure, sans pitié pour un public ahuri qui était, certes, venu pour s’ennuyer, mais qui n’avait pas prévu ce supplice.

(Pierre Lefranc, L’Affaire de Brèves)

Violonnée

France, 1907 : Misérable ; pauvre. Argot des voleurs.

Violons (payer les)

France, 1907 : Faire tous les frais d’une affaire, tandis que les autres en tirent l’honneur ou le profit.


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