Boire la première goutte, le premier verre de vin blanc, le matin à jeun. M. Ch. Rozan fait remonter l’origine de cette expression au temps de François Ier, et cela d’après l’autorité du journal d’un bourgeois de Paris de cette époque, qui prétend qu’un ver extrait des intestins d’une noble dame passa de vie à trépas dès qu’on lui eut administré du pain trempé dans du vin.
Par quoi il en suyt qu’il est expédient de prandre du pain et du vin au matin, au moings en temps dangereux, de peur de prandre de ver.
conclut ce Prudhomme du XVIe siècle.
J’aime beaucoup moi-même à tuer le ver sur le zinc, et je me fais un plaisir de vous offrir une tournée.
(Bernadille, Esquisses et croquis parisiens, 1876.)
La variante donne : Tuer le colimaçon, mais l’expression est beaucoup moins répandue ; et encore : Asphyxier le ver.