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Bon cheval de trompette

Delvau, 1866 : s. m. Homme qui ne s’effraye pas aisément, dans l’argot du peuple.

France, 1907 : Homme difficile à effrayer ; argot populaire.

Cheval de trompette

Larchey, 1865 : Personne ne s’effrayant pas plus des menaces, que le cheval d’un trompette, du son aigre de son instrument. — Usité en 1808.

Moi d’abord, je suis bon cheval de trompette, le bruit ne m’effraie point.

H. Monnier.

Delvau, 1866 : s. m. Homme aguerri à la vie, comme un cheval de cavalerie à la guerre. Argot du peuple. Être bon cheval de trompette. Ne s’étonner, ne s’effrayer de rien.

France, 1907 : Se dit d’un homme aguerri qui ne s’effraye de rien. Le cheval de trompette, en effet, est habitus au bruit.

— Oh ! je suis bon cheval de trompette ! J’ai réussi à coffrer tout le tas… même un grand bougre qui n’avait pas l’air d’avoir froid aux veux… Il tapait comme un sourd avec sa canne… Ça doit être un ancien prévôt…

(Ed. Lepelletier, Les Secrets de Paris)

Chouette à trompe

France, 1907 : Autre ineptie boulevaresque. « À trompe », pourquoi ? Le mot prendra, il a pris, tant il est bête. Le Gil Blas du 11 janvier 1889 l’enregistre sous la rubrique : « Le mot de l’année. » « On ne dit plus, écrit le Diable Boîteux : C’est chic, c’est v’lan ; on dit : chouette à trompe. » Et les Français continuent à passer pour un peuple spirituel !

Décamper sans tambour ni trompette

Virmaître, 1894 : Lâcher une femme ou un patron sans les prévenir. Fausser compagnie à quelqu’un. Laisser une affaire en plan (Argot du peuple).

France, 1907 : Fausser compagnie, laisser en plan une personne ou une affaire sans prévenir.

Latrompem

Rossignol, 1901 : Patron (argot de boucher).

Sans tambour ni trompette

France, 1907 : Sans bruit.

Elle leva le pied un beau matin sans tambour ni trompette, laissant au lit son mari qui ronflait.

(Les Propos du Commandeur)

Trombine, trompette

La Rue, 1894 : Tête, physionomie ridicule.

Trompe

Delvau, 1866 : s. f. Nez, — dans l’argot des faubouriens, qui prennent l’homme pour un proboscidien.

La Rue, 1894 : Nez. Avocat.

Trompe-chasse

Larchey, 1865 : Art (Vidocq). — L’art trompe l’œil.

Trompe-chasses

Delvau, 1866 : s. m. Peinture, tableau quelconque, — dans l’argot des voleurs.

Trompe-l’œil

Delvau, 1866 : s. m. Accessoire d’un tableau, tel que clou, déchirure, etc., si bien peint, qu’on le croirait naturel. Argot des artistes.

Trompe-la-mort

Virmaître, 1894 : Individu condamné par les médecins, qui n’en meurt pas plus vite pour cela.
— Il trompe la mort qui le guette.
On dit également :
— Il a repris du poil de la bête.
Cette expression ; trompe la mort, date de 1848.
Un ouvrier forgeron, arrêté sur une barricade, lors de l’insurrection de Juin, fut conduit, avec un groupe de combattants, à la tombée de la nuit, au Champ de Mars, où se faisaient en masse les exécutions sommaires. On fusillait les malheureux rang par rang.
Il était au second rang ; par une présence d’esprit incroyable, à ce moment suprême, il tomba en même temps que le premier rang ; on n’y lit pas attention.
Vers onze heures du soir, l’exécution terminée, des tombereaux vinrent enlever les cadavres pour les transporter au cimetière Montmartre et les jeter dans la fosse commune.
On ne les recouvrait pas de terre, afin que les familles puissent les reconnaître le lendemain.
L’ouvrier avait eu la malchance d’être jeté au fond du tombereau ; il était inondé du sang qui coulait sur lui.
Pendant le trajet, après des efforts inouïs, il parvint à se hisser au-dessus des cadavres ; il sauta à bas de la lugubre voiture sans être aperçu, et alla se cacher chez un ami.
Le calme revenu, il rentra à l’atelier. Stupéfaction générale. Les camarades, qui connaissaient l’aventure, lui crièrent :
— Tiens ! voilà Trompe la mort.
Il l’avait rudement trompée, car il ne mourut qu’en 1888, à l’âge de quatre-vingts ans.
Trompe la mort (Argot du peuple).

Tromper

d’Hautel, 1808 : On peut se tromper sans boire. Se dit pour excuser une erreur, une bévue que l’on a faite.
Il tromperoit son père. Se dit d’un homme très-exercé dans l’art de la fourberie, d’un marchand subtil et fripon.

Tromper d’endroit (se)

Delvau, 1864 : Enculer une femme, au lieu de la baiser, — ce qui peut arriver, la nuit surtout, au plus honnête homme.

Comm’ c’est chaud ! comm’ c’est étroit !
Tiens ! je m’suis trompé d’endroit !
J’ai fait un’ fameus’ bêtise,
Mamselle Lise…

A. De Calonne.

Se voyant traité d’la sorte,
Il dit qu’il s’est trompé de porte,
El vent m’ fourrer son outil
Dans un trou qu’ j’ai sous le nombril.

(Parnasse satyrique.)

Trompette

Larchey, 1865 : Nez trop bruyant. — Nez en trompette : Nez relevé.

Larchey, 1865 : Colporteur de nouvelles. — Allusion à la trompette allégorique de la Renommée.

Delvau, 1866 : s. f. Visage, — dans l’argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : s. f. Le nez, — à cause du bruit qu’il fait lorsqu’on se mouche.

Delvau, 1866 : s. f. Cigare, — parce qu’on le tient continuellement à la bouche, comme si on voulait jouer un air quelconque.

Rossignol, 1901 : Visage.

Trompette (jouer de la)

Rigaud, 1881 : Sacrifier à crepitus.

Trompette (nez en)

Rigaud, 1881 : Nez à la Roxelane.

Trompette, tirelire

Rigaud, 1881 : Figure ; tête.

Trompetter

Delvau, 1866 : v. a. Divulguer, publier une chose qui devait être tenue secrète, — dans l’argot du peuple.


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