Esquinter les tripes (s’)
Rigaud, 1881 : Travailler ferme, — dans le jargon des voyous. C’est une variante de s’esquinter le tempérament.
Les bourgeois, ce sont tous des types
Qui s’lèv’nt jamais avant midi,
Pendant que l’peup’s’esquint’ les tripes ;
Pour eux tous les jours, c’est lundi.
(La petite Lune, 1879.)
Tripes
Delvau, 1866 : s. f. pl. Les entrailles de l’homme.
Quand Renaud de la guerre vint,
Tenant ses tripes dans ses mains,
dit une vieille chanson populaire.
Delvau, 1866 : s. f. pl. Gorge mal faite, — ou trop fournie.
Rigaud, 1881 : Seins mous et volumineux.
Virmaître, 1894 : Tétons déformés, élastiques comme un morceau de caoutchouc. Allusion au morceau de tripe que les tripiers nomment le bonnet : c’est la panse (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Seins pendants.
Vendredi aux tripes (courir à ure chose comme le)
France, 1907 : Répugner à une chose ; ne s’y prêter qu’à contre-cœur. Expression du Centre.
Vomir tripes et boyaux
Rigaud, 1881 : Vomir copieusement et avec de grands efforts.
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