Halbert, 1849 : Toile neuve.
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Batouze toute battante
Halbert, 1849 : Toile neuve.
Battant, battante
Virmaître, 1894 : Chose neuve. On dit dans le peuple à tout bout de champ :
— Elle est battante, neuve.
C’est un double emploi (Argot du peuple). N.
Battante
Rigaud, 1881 : Cloche. — Langue.
La Rue, 1894 : Cloche.
France, 1907 : Cloche ; bouche.
— Allons, Mille-Pattes, aide-moi à la gerber (à l’emporter)… D’abord, un coup de foulard sur la battante.
(E. Lepelletier.)
Constante
Delvau, 1866 : s. f. Nom que les Polytechniciens donnent à relève externe, parce que l’externe sort de l’école comme il y est entré : il n’a pas d’avancement ; il n’est pas choyé, il joue au milieu de ses camarades le rôle de la constante dans les calculs : il passe par toutes les transformations sans que sa nature en subisse aucune variation.
France, 1907 : Élève externe de l’École Polytechnique. Ils sont ainsi plusieurs envoyés en France par leur gouvernement pour perfectionner leur instruction.
Ils ne participent à aucun classement, ils n’ont pas de costume spécial ; avant pas d’uniforme, ils n’ont naturellement pas d’épée, c’est-à-dire de tangente : ayant une tangente nulle, ce sont des constantes.
Ces jeunes gens appartiennent pour la plupart, à des familles considérables. Quelques-uns d’entre eux, rentrés dans leur patrie après deux années de séjour à l’Ecole, n’ont pas tardé à conquérir une grande réputation.
(Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)
On donne, par extension, disent les mêmes auteurs, le nom de constante à l’élève qui fréquente une salle autre que la sienne.
Cromper la tante
Virmaître, 1894 : Détenu qui s’emploie pour faire évader un de ses camarades (Argot des voleurs).
Ligot, ligotte, ligotante
France, 1907 : Ficelle, courroie, corde dont se servent les agents pour attacher les poignets de ceux qu’ils arrêtent.
Ligottante
Virmaître, 1894 : La corde (Argot des voleurs).
Hayard, 1907 : Corde pour ligotter.
Ligottante, ligotte
Rigaud, 1881 : Corde, du latin ligare. — Ligotter, lier.
Ma tante
Rossignol, 1901 : Mont-de-piété.
Montante
anon., 1827 : Culotte.
Bras-de-Fer, 1829 : Culotte.
M.D., 1844 : Une chaise.
Halbert, 1849 : Culotte.
Delvau, 1866 : s. f. Échelle, — dans le même argot [des voleurs].
Rigaud, 1881 : Échelle, — dans le jargon des voleurs.
Virmaître, 1894 : Échelle. L’image est frappante. Quand, autrefois, l’échafaud était élevé de treize marches que le condamné devait gravir, on nommait les marches la montante du calvaire (Argot des voleurs). N.
Hayard, 1907 : Échelle.
France, 1907 : Échelle.
Montante, lève-pieds
La Rue, 1894 : Échelle.
Si ma tante était un homme
Virmaître, 1894 : Cette expression est employée communément dans le peuple pour exprimer l’absence de la virilité de la femme :
— Si ma tante en avait elle serait colonel dans la garde nationale (Argot du peuple). N.
Tante
Delvau, 1864 : Homme qui sert de femme aux pédérastes actifs.
Enfants, on les appelle mômes ou gosselins ; adolescents, ce sont des cousines ; plus âgés, ce sont des tantes.
Christophe.
Larchey, 1865 : « Tous mes bijoux sont chez ma tante, comme disent mes camarades lorsqu’elles parlent du Mont de Piété. » — Achard. — C’est, comme oncle, un terme ironique à l’adresse de ceux qui croient déguiser la source d’un emprunt en disant qu’ils ont eu recours à leur famille.
Larchey, 1865 : « Homme qui a des goûts de femmes, la femme des prisons d’hommes. »
1837, Vidocq.
Pour donner une vague idée du personnage qu’on appelle une tante, il suffira de rapporter ce mot magnifique du directeur d’une maison centrale a feu lord Durham qui visita toutes les prisons pendant son séjour à Paris. Le directeur, après avoir montré toute la prison, désigne du doigt un local en faisant un geste de dégoût : Je ne mène pas là Votre Seigneurie, dit-il, car c’est le quartier des tantes. — Hao ! fit lord Durham, et qu’est-ce ? — C’est le troisième sexe, milord.
(Balzac)
Enfants, on les appelle mômes ou gosselins ; adolescents, ce sont des cousines ; plus âgés, ce sont des tantes.
Moreau Christophe.
Dans le chapitre détaillé qu’il a consacré à cette espèce de gens, M. Canler reconnaît quatre catégories appartenant à diverses classes sociales : persilleuses, honteuses, travailleuses et rivettes. Cette dernière est seule exploitée par les chanteurs.
Delvau, 1866 : s. f. Individu du troisième sexe, — dans l’argot des faubouriens. On dit aussi Tapette.
Rigaud, 1881 : Être hybride que Balzac a nommé le troisième sexe, et Vidocq la femme des prisons d’hommes. — Toutes les tantes ne sont pas des assassins, mais tous les assassins sont des tantes.
Homme ou femme ? On ne sait. Ça rôde, chaque soir,
En tous lieux où le gaz épargne un peu de noir,
Et ça répond au nom de : La Belle Guguste.
(J. Dementhe.)
La Rue, 1894 : Individu ignoble. Le troisième sexe. Signifie aussi dénonciateur.
Virmaître, 1894 : Pédéraste, homme à double face qui retourne volontiers la tête du côté du mur (Argot du peuple). N.
Virmaître, 1894 : Le Mont-de-Piété
— Je porte ma toquante chez ma tante, mon oncle en aura soin (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Voir chatte.
Hayard, 1907 : Pédéraste.
Tanté
un détenu, 1846 : Sodomiste pour son compte.
Tante (ma)
anon., 1827 : Mont-de-piété.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Mont-de-Piété.
Bras-de-Fer, 1829 : Mont-de-piété.
Halbert, 1849 : Mont-de-piété.
Delvau, 1866 : Mont-de-Piété, — dans l’argot des petites dames et des bohèmes qui croient avoir inventé la une expression bien ingénieuse, et qui se sont contentés de contrefaire une expression belge : car au XIIe siècle, dans le pays wallon, on appelait un usurier mon oncle. On dit aussi Casino.
Rigaud, 1881 : Nom donné, plus particulièrement, par les étudiants et les commis, au Mont-de-Piété. Comme l’argent qu’ils retirent d’un gage est presque toujours destiné à une partie de plaisir, c’est ma tante, la femme à mon oncle, qui est censée l’avoir fourni. Les ouvriers qui ne s’adressent à cet établissement que pour pouvoir subvenir aux besoins les plus impérieux, lui ont donné le sombre nom de « clou ».
La Rue, 1894 : Le Mont-de-Piété.
Tante (une)
Halbert, 1849 : Homme à vile passion.
Tantet
d’Hautel, 1808 : Tantinet, diminutif, très-peu, un tant-soit-peu, si peu que rien.
Trottante
Larchey, 1865 : Souris. — Trotteur : rat (Vidocq).
Delvau, 1866 : s. f. Souris.
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