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Cramer une sèche

Rigaud, 1881 : Fumer une cigarette, — dans le jargon des rhétoriciens, qui devraient dire avec plus de raison : crémer ; mot à mot : opérer la crémation d’une cigarette.

France, 1907 : Fumer, griller un cigarette ; du latin cremare.

Dessécher

d’Hautel, 1808 : Il dessèche sur pied. Se dit d’un homme que le travail, le chagrin ou la maladie font maigrir sensiblement.

Guillotine sèche

France, 1907 : Guyane française.

L’éternelle légende de la guillotine sèche a été exhumée par un de nos confrères. Dame ! un officier de marine l’avait répétée : c’était parole d’Évangile. Mais alors, que deviennent les affirmations sincères, désintéressées, irréfutables de Crevaux, de Henri Coudreau, de Verschnur, l’éminent géographe des trois Guyanes ; de Santa Anna Néry, de l’illustre naturaliste Agassiz et de tant d’autres ? Que deviennent les documents apportés par M. Chessé, ancien gouverneur de la Guyane, et par M. Charvein, son gouverneur actuel ? Tous sont d’accord sur la parfaite salubrité du climat et la fertilité luxuriante de cette contrée.

(F.-A. Steenackers, Le Journal)

Laïus (sécher le)

Rigaud, 1881 : Ne pas se donner la peine de faire le discours dont le sujet a été donné par le professeur, — dans le jargon des Écoles.

Piquer une sèche

Fustier, 1889 : Argot des lycéens et des élèves des Écoles. Avoir un zéro, c’est-à-dire la note très mal, pour une des parties d’un examen.

Il est constant que tout pipo qui est sorti sans piquer une sèche, de ses examens généraux, se croit parfaitement apte à régenter l’État.

(Gaulois, mars 1881)

V. Delvau : Sec.

France, 1907 : N’obtenir aucun point dans les examens ; argot des écoliers.

Renfrusquiner pour la sèche

Rigaud, 1881 : Ensevelir ; mettre un corps au cercueil, — dans le jargon des voleurs.

Séché

Virmaître, 1894 : Au lendemain d’une forte soulographie, l’ivrogne est séché (Argot du peuple).

Sèche

d’Hautel, 1808 : Des sèches. Mot baroque et fort borné. Pour dire, des coquilles de noix, ou de tout autre fruit à amande, tels que les mendians, etc. ; rien du tout.
Il vit de sèches. Se dit par raillerie d’un homme qui n’a ni état, ni revenu et qu’on ne voit jamais manger ; pour faire entendre que l’on ne sait pas de quoi il peut exister.
Il mangera des sèches. Pour dire des coquilles de noix ; rien du tout ; il se passera de manger. Se dit d’une personne absente à qui l’on n’a rien gardé à table.

Rigaud, 1881 : Cigarette.

Merlin, 1888 : Voyez Sibiche.

La Rue, 1894 : Cigarette. La mort. Piquer une sèche, ne savoir que répondre, faire une bévue, avoir une mauvaise note.

France, 1907 : Cigarette. Griller une sèche ; argot populaire.

anon., 1907 : Cigarette.

Séché (être)

Delvau, 1866 : N’être plus gris, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Subir une punition, — dans l’argot de Saint-Cyr.

Si, de leur temps, on avait marché de cette façon, l’École eût été séchée de sortie pour trois mois.

(Figaro, du 4 août 1880.)

Rigaud, 1881 : Avoir échoué dans un examen définitif, en terme d’École.

Rigaud, 1881 : Avoir cuvé son vin.

La Rue, 1894 : Échouer dans un examen. Être dégrisé. Subir une punition.

Sèche (la)

Rigaud, 1881 : La mort, — dans le jargon des voleurs. — Être sec, être mort.

France, 1907 : La mort.

Sèche (piquer une)

France, 1907 : Rester court, ne savoir que répondre ; argot des écoles.

Sèche (qui repose)

France, 1907 : Ce vieux dicton auquel ou ajoute qui va lèche signifie qu’il faut s’occuper soi-même de ses propres affaires et ne pas en charger autrui, car compter sur les camarades c’est s’exposer à sécher, c’est-à-dire à crever de faim.

Séchée

France, 1907 : Punition, arrêts ; argot des écoles militaires.

Sécher

Delvau, 1866 : v. n. Être fruit sec, — dans l’argot des Polytechniciens.

Rigaud, 1881 : Ennuyer.

Voilà deux heures que vous séchez les ouvriers chez eux.

(L’art de se conduire dans la société des pauvres bougres.)

On dit encore plus familièrement : Tu me sèches ta tata.

Fustier, 1889 : Boire.

Sa plus grande privation était de ne plus pouvoir sécher une douzaine de bocks chaque soir.

(Figaro, 1882)

La Rue, 1894 : Boire. Être en prison. Sécher l’école, ne pas y aller. Sécher un devoir, ne pas le faire.

France, 1907 : Ne pas réussir dans ses examens : sortir fruit sec ; argot des écoles militaires.

Par extension, sécher signifie aussi priver de quelque chose. Ainsi les conscrits, durant la première semaine, sont chaque année séchés de poulet par les anciens.

(L’Argot de l’X)

France, 1907 : Manquer à. Sécher de lycée, faire l’école buissonnière. Sécher le bureau, y manquer.

— N’empêche qu’elle est dans la désolation. Elle est allée chez le commissaire ; elle est allée à la Morgue ; elle est allée dans les journaux. Y en a qui se fichent d’elle au lieu de la plaindre, et qui lui demandent si c’est Dieu possible de se tourner les sangs de cette façon, parce qu’un gaillard de vingt et un ans a séché son atelier et a oublié de rentrer coucher chez maman…

(Simon Boubée, Le Testament d’un martyr)

France, 1907 : Boire. Sécher un verre, le vider, le rendre sec.

Il séchait des bocks à faire croire que son gosier était capable d’absorber le canal Saint-Martin.

(Mémoires de M. Claude)

Sécher le lycée

Rigaud, 1881 : Aller flâner au lieu de se rendre au lycée. Il y a vingt ans c’était : tailler le collège, et au XVIIIe siècle, on disait : friper ses classes.

Sécher un devoir

Rigaud, 1881 : Se dispenser de faire un devoir.

Sécher un litre

Rigaud, 1881 : Boire un litre jusqu’à l’ultime goutte. — « La comtesse revient à son bureau, allume une bouffarde, sèche un litre. » (Idem.) On dit dans le même sens : Sécher une absinthe, un vermouth, etc., etc.


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