d’Hautel, 1808 : Terme de mépris. Homme de mauvaises mœurs ; celui qui entretient des femmes galantes.
Delvau, 1864 : Homme sans préjugés qui, en cas de quelque attaque, doit servir de défenseur aux putains. En retour, il exige d’elles une bonne partie de l’argent qu’elles gagnent à la sueur de leur con. — Le souteneur est le mari modèle. Il est cocu, c’est convenu d’avance avec sa femme. Mais il ne doit pas songer à la faire cornette. Il doit la monter régulièrement une ou deux fois par semaine, mais dans l’intervalle, il ne faut pas qu’il s’avise de penser même à une autre femme, encore moins d’en approcher. Malheureusement, chez les souteneurs, c’est comme chez les maris : il en est peu de vraiment honnêtes et sur qui une femme puisse compter sans réserve.
Je suis le roi des souteneurs !
Je connais la savate !
Au billard, faut m’ voir, j’épate
Les vrais amateurs.
Lemercier de Neuville.
Delvau, 1866 : s. m. Homme qui vit aux dépens des filles, — dans l’argot du peuple.
La Rue, 1894 : Homme qui vit aux dépens d’une prostituée.
Virmaître, 1894 : Individu qui vit des filles qui se livrent à la prostitution, fainéant, voleur et assassin si l’occasion se présente ; on le trouve en haut comme en bas de l’échelle sociale (Argot du peuple).