Delvau, 1866 : Avoir envie de dormir. On dit aussi : Le marchand de sable a passé.

Rigaud, 1881 : Se dit en parlant de quelqu’un que la peur paralyse, parce que, alors, selon l’expression vulgaire, il serre les fesses.

Delvau, 1866 : v. a. Traîner sa misère, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Traîner la misère, — dans le jargon des souteneurs.

France, 1907 : Être dans la misère ; argot des voleurs.

Virmaître, 1894 : Être dans une misère noire (Argot des voleurs).

Delvau, 1866 : v. n. N’avoir pas de maîtresse, — dans l’argot des souteneurs, que cela expose à crever de faim.

France, 1907 : N’avoir pas de maîtresse. Argot des souteneurs, qui, sans maîtresse, se trouvent comme un voyageur perdu dans le désert.

d’Hautel, 1808 : Avoir du sable dans les yeux. Métaphore qui signifie avoir les paupières lourdes et pesantes ; avoir envie de dormir.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Misère. Être sur le sable, être dans la misère.

Halbert, 1849 : Estomac.

France, 1907 : Sucre.

France, 1907 : Estomac ; vieux français, d’où sabler, boire. Jeter en sable un verre de vin, le boire d’un trait.

France, 1907 : Bois à brûler.

France, 1907 : Sorte de gâteau normand.

Rigaud, 1881 : Être en disponibilité, dans le régiment des souteneurs. Allusion aux poissons qui ne sont pas précisément à leur aise sur le sable.

La Rue, 1894 : Être dans la misère. Se dit aussi du souteneur qui a perdu sa marmite.

France, 1907 : Être dans la misère ; même sens qu’être dans le lac ; argot des souteneurs.

Rigaud, 1881 : Locution à l’adresse des enfants qui marquent leur envie de dormir en se frottant les yeux.

Delvau, 1866 : s. m. Sel, — dans l’argot des francs-maçons. Sable jaune. Poivre.

France, 1907 : Sel ; argot des francs-maçons.

France, 1907 : Poivre ; même argot [des francs-maçons].

France, 1907 : Cordonnier, pour sabrenot.

d’Hautel, 1808 : Sabler un verre de vin. Pour dire, boire avec avidité ; avaler à grands traits.

Delvau, 1866 : v. a. Tuer avec une peau remplie de sable, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Tuer, étourdir au moyen d’une peau d’anguille remplie de sable ; procédé employé, paraît-il, du temps de Vidocq. Aujourd’hui MM. les voleurs aveuglent quelquefois leurs victimes en les sablant au tabac, avant de les dépouiller.

La Rue, 1894 : Assommer avec une peau d’anguille remplie de sable.

Virmaître, 1894 : Il est des voleurs qui se servent d’un os de mouton, arme dangereuse, pour estourbir le pante. Cela laisse des traces très faciles à constater. Un autre moyen a été imaginé. On remplit de sable fin, ou de grès pulvérisé, un sac en peau, et on assomme le client avec. Quand on le relève, on le déclare mort d’une congestion ou d’une attaque d’apoplexie (Argot des voleurs).

France, 1907 : Assommer avec une peau pleine de sable.

France, 1907 : Cellules de prison ; elles sont sèches et arides comme les sables du désert.

France, 1907 : Sobriquet donne autrefois aux arquebusiers de cette ville. On disait aussi écrevisses d’Étampes.

France, 1907 : Homme ou femme qui boit beaucoup.

Rossignol, 1901 : Être sur le pavé sans rien et ne savoir quoi faire.

Virmaître, 1894 : Dans le peuple, quand un enfant s’endort à table, on dit :
— Voilà le marchand de sable qui passe (Argot du peuple).