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Chevrotin

d’Hautel, 1808 : Homme qui prend facilement la chèvre, qui n’entend pas le badinage, qui prend les plaisanteries au sérieux. Terme typographique.

Rigaud, 1881 : Ouvrier irascible, celui qui prend facilement la chèvre, — dans le jargon des typographes.

Boutmy, 1883 : s. m. Irascible, toujours mécontent et grondeur. V. Chèvre.

France, 1907 : Irritable.

Chevrotin (être)

Delvau, 1866 : Avoir un caractère épineux, difficile â manier, qui amène souvent des chèvres.

Frotin

M.D., 1844 : Billard.

Halbert, 1849 : Billard.

Delvau, 1866 : s. m. Billard, — dans l’argot des faubouriens. Coup de frotin. Partie de billard.

Rigaud, 1881 : Billard. — Coup de frotin, partie de billard.

France, 1907 : Billard. Coup de frotin, partie de billard.

Macrotin

Delvau, 1864 : Apprenti maquereau ; voyou qui se fait la main avec les petites gourgandines dont il vide les poches sans le moindre scrupule, en attendant qu’il puisse exercer sur une plus grande échelle, avec de plus grandes allés.

Oui, c’est un métier commode
Et qui devient à la mode :
Mao, macrotin…
Vive le macrotin !

L. de Neuville.

Rigaud, 1881 : Apprenti souteneur ; souteneur surnuméraire.

Virmaître, 1894 : Petit maquereau d’occasion qui glane par-ci par-là quelques sous, en attendant qu’il soit assez fort pour avoir une marmite à lui seul. Le petit macrotin commence généralement à être raton et pégriot (Argot des souteneurs). N.

Hayard, 1907 : Jeune souteneur.

France, 1907 : Jeune maquereau, ou simplement maquereau.

L’homme. — Chameau !… Vieille dégoutation !… Et le plus chouette, c’est que c’est elle qui est saoule, justement !
La femme. — Moi ?… Eh ben ! t’en as une santé !
L’homme. — Tu parles s’y faut qu’jen aye une, pour rester de là, collé depuis près de trente berges avec une vieille peau pareille !…
La femme. humiliée, — Vieux macrotin !
L’homme — Comment qu’t’as dit ?
La femme. — Vieux macrotin !
L’homme. — Répète un peu !… Je te refile un marron par le blair, tu verras si c’est d’l’eau d’savon.
La femme. — Vieux macrotin !…

(Georges Courteline)

Pas un rotin (n’avoir)

France, 1907 : D’après un document signé Dubourguier dans l’Écho du Public, l’origine de cette expression viendrait du temps où l’on introduisit en France, pour en faire des cannes, les tiges de rotin ou rotang. Ces cannes solides et peu coûteuses firent fureur. Tout le monde voulait avoir son rotin, et il fallait être bien pauvre pour ne pas se le paver ; d’où l’on a pu dire pour désigner une personne dans la misère : « Elle ne peut même pas avoir son rotin », et, par corruption : « Elle n’a pas un rotin. »

Purée, purotin

anon., 1907 : Misère, être dans la misère.

Purotin

Rigaud, 1881 : Misérable, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Misérable.

France, 1907 : Miséreux : individu qui coule son existence dans la purée.

Noël, Noël ! encore une année de tirée sans avaros pour les possédants, grâce à leurs fermes soutiens : le prêtre, le soldat et le bourreau, ces trois angles aigus du triangle social ! Les ventrus de toutes les religions doivent en effet un beau cierge au purotin Jésus, et ils ne manquent pas de le célébrer à leur manière. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Sauveur : il a en effet sauvé la mise des richards et contribué pour sa bonne part à conserver toutes les tyrannies de la propriété, en conseillant aux pauvres de se taire, et d’attendre sans murmurer que justice leur fût rendue… dans l’autre monde. N’est-ce pas lui qui a dit : Rendez à César ce qui est à César ? En parlant ainsi, il reconnaissait tous les impôts d’argent et de sang, la domination militaire, l’esclavage des vaincus. Bien plus, il conseillait de se soumettre sans résistance et de présenter la fesse droite à celui qui les avait bottés sur la gauche.

(Le Pére Peinard)

Dans les squares, les purotins
Roupillent a côté des grues ;
Tant de polices incongrues
Chassent les gueux et les trottins.

(Edmond Bourgeois)

Rêche, rotin

Rigaud, 1881 : Pièce d’un sou, monnaie de cuivre. Les variantes sont : Pélo, pépette.

Rotin

Larchey, 1865 : Sou. — Diminutif de rond.

Si par hasard ils se lâchent d’un déjeuner de vingt-cinq rotins.

Lynol.

Delvau, 1866 : s. m. Pièce de cinq centimes, sou, — dans l’argot des ouvriers. C’est sans doute une contrefaçon ironique du radis, — à cause de l’éructation.

Rigaud, 1881 : Sou. Pas un rotin dans le porte-morningue, pas un sou dans le porte-monnaie.

Six mille francs, pas un rotin de plus.

(Hennique, La Dévouée.)

La Rue, 1894 : Un sou.

Virmaître, 1894 : Sou.
— Je suis à fond de cale, pas un rotin (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Sou.

France, 1907 : Sou. Argot populaire ; diminutif de rond.

J’entrai chez un’ couturière,
Mais, sans gagner un rotin,
J’passais la journée entière
À fair’ le métier d’trottin.
Puis, un beau jour, la patronne
M’dit : Faut quitter la maison,
J’vous r’prendrai p’t-être à l’automne,
Maint’nant c’est la mort’ saison.

(Georges Gillet)


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