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Arroser

d’Hautel, 1808 : Arroser ses créanciers. Leur donner à chacun de petits à-comptes, afin de les rendre plus traitables et arrêter leurs poursuites.

Delvau, 1864 : Éjaculer dans la nature de la femme — un charmant petit jardin dont nous sommes les heureux jardiniers. Pluie ou sperme, quand cela tombe à propos, cela féconde.

Pourquoi ne voudraient-elles pas être arrosées ?

Cyrano De Bergerac.

Rigaud, 1881 : Donner un à-compte à un créancier.

À quoi bon arroser ces vilaines fleurs-là ?

(V. Hugo, Ruy-Blas)

Rigaud, 1881 : Ajouter de l’argent à une somme engagée après un coup gagné à la ponte. — Risquer une nouvelle mise en banque après décavage, — dans le jargon des joueurs. Ordinairement, à la ponte, on arrose après le premier coup de gain. C’est mot à mot : arroser le tapis avec de l’argent tiré de la masse. À force d’arroser sans succès, on finit par être à sec.

Virmaître, 1894 : Donner un accompte sur une dette. Un huissier cesse les poursuites commencées quand le débiteur arrose. Donner de l’argent à un fonctionnaire pour obtenir un privilège, c’est l’arroser. Nos députés le furent largement par Arton pour l’affaire du Panama. Martingaler son enjeu c’est arroser le tapis (Argot du peuple). JV.

Rossignol, 1901 : À la suite d’un achat on va boire une consommation pour arroser l’objet acheté.

Hayard, 1907 : Payer, donner des acomptes.

France, 1907 : Faire des dépenses. Arroser le tapis, terme de joueur à la roulette pour couvrir le tapis d’argent. Arroser ses galons, terme militaire, payer sa bienvenue dans son nouveau grade. Arroser un créancier, lui donner des acomptes.

Arroser le bouton

Delvau, 1864 : Décharger son sperme dans le vagin d’une femme, sur le bouton de son clitoris.

Son directeur, dit-on,
Craignant qu’on lui ravisse
Sa Rose, sa Clarisse,
Lui arros’ le bouton.

Joachim Duflot.

Arroser ses galons

Delvau, 1866 : v. a. Offrir à boire à ses camarades quand on est reçu sous-officier. Argot des soldats.

Arroser un créancier

Delvau, 1866 : v. a. Lui donner un acompte, — dans l’argot des bohèmes, assez mauvais jardiniers.

Arroseur de verdouze

Delvau, 1866 : s. m. Jardinier, dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Maraîcher.

Virmaître, 1894 : Jardinier (Argot des voleurs).

France, 1907 : Jardinier ; argot des voleurs.

Cambrose

anon., 1827 : Serrante.

Chevalier de la rosette

Delvau, 1864 : Pédéraste actif ou passif.

Virmaître, 1894 : Homme qui aime son sexe (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Pédéraste.

Cueillir la fraise, la noisette, la fleur, un bouton de rose sur le nombril

Delvau, 1864 : Tirer un coup.

Ah ! qu’il fait donc bon
Cueillir la fraise,
Au bois de Bagneux,
Quand on est deux.

(Le Bijou perdu.)

Mais souffre que je puisse cueillir le fruit, dès si longtemps promis à ma pure et sainte fidélité.

P. De Larivey.

Je craignais qu’elle ne laissât cueillir la belle fleur de son pucelage sans en tirer profit.

Ch. Sorel.

Par ma fine, je suis perdue,
Disait Babet à son seigneur,
Qui par méprise, en lui cueillant sa fleur,
La greffa d’un beau fruit.

Vadé.

Vous abusez, car Meung, docteur très sage,
Nous a décrit que pour cueillir la rose
Riche amoureux a toujours l’avantage.

F. Villon.

Donner sa rose

Delvau, 1864 : Offrir son pucelage sur l’autel du dieu Priape.

Ma fille, avant d’ céder ta rose,
Retiens bien ce précepte-là.

E. Debraux.

Effeuiller le bouton de rose

France, 1907 : Prendre la virginité d’une fille.

— Il y a sept ans — j’allais donc sur cinquante quatre – une servante est entrée chez nous, si jolie que bien des fois, à la nuit, je suis monté jusqu’à sa porte, les pieds nus, pour me passer mon envie avec elle ; toujours je m’ai rattrapé à la dernière marche, car les servantes-maîtresses, voyez-vous, c’est la fin de la prospérité dans les fermes. C’est donc mon premier charretier qu’a effeuillé le bouton de rose de la fille.

(Hugues Le Roux, Gil Blas)

Emproseur

Delvau, 1866 : s. m. Lesbien, — dans l’argot des voleurs.

La Rue, 1894 : Le troisième sexe.

Virmaître, 1894 : Variété de pédéraste (Argot des voleurs).

France, 1907 : Pédéraste.

Feuille de rose

Rigaud, 1881 : « On voit bien que vous n’avez pas accoutumé de parler à des visages. » (Molière, Le Malade imaginaire.)

France, 1907 : Note dans la gamme des baisers.

Pour votre plaisir, mon amour,
Une-feuille de lys peut-être
Ira se choisir un séjour
Jusqu’au coin secret de votre être ;
Je l’y suivrai les yeux fermés ;
Gageons qu’en sa retraite enclose,
Elle sera feuille, non de lys, mais
De rose.

(Gaston Dumestre, Fin de Siècle)

Galons (arroser ses)

Larchey, 1865 : Payer à boire lorsqu’on est promu sous-officier.

Je ne dis pas que… avec les camarades, pour arroser mes galons.

Cormon.

Merlin, 1888 : Fêter sa promotion, en vidant force bouteilles, suivant l’usage. En cette occurrence, ce sont généralement les parents du promu qui ont casqué.

France, 1907 : Payer à boire lorsqu’on reçoit de l’avancement.

Grand arroseur

Delvau, 1866 : s. m. Dieu, — dans l’argot du peuple, qui devrait pourtant savoir (depuis le temps !) comment se forment les nuages et la pluie.

Groseille de vidangeur

Rossignol, 1901 : Demi-setier. Le contenu d’un verre de vin rouge de 25 centilitres est une groseille de vidangeur.

Jabot (s’arroser le)

Virmaître, 1894 : Boire.
— Toute la tine s’arrose le jabot (Argot des voleurs).

Léproserie

France, 1907 : Sobriquet donné par les antisémites aux salons des riches Israélites.

Passe-rose

France, 1907 : Coquelicot.

Pissenlits (arroser les)

Rigaud, 1881 : Uriner en plein champ.

France, 1907 : Uriner en plein air ; expression populaire.

Embusqué derrière la haie, il la surprit en train d’arroser les pissenlits.
— Oh ! s’exclama-t-il, le bel arrosoir !
Elle n’acheva pas et s’enfuit sans secouer ses jupes.

(Les Joyeusetés du régiment)

Pot aux roses (découvrir le)

France, 1907 : Découvrir des choses tenues secrètes, principalement en matière d’amour. La rose était, dans l’antiquité, le symbole de la discrétion. Quand on faisait une confidence à quelqu’un, on lui offrait une rose comme recommandation de garder le secret. On plaçait des roses sur les tables des banquets, pour inviter les convives à la discrétion dans leurs épanchements amoureux. Au moyen âge et plus tard, on plaçait un vase de roses sous un couvercle. Les Anglais et les Allemands ont la même expression : « Dire ou tenir sous la rose. »

Prose

Hayard, 1907 : Postérieur.

France, 1907 : Le derrière.

Prose, prouas, proye

Rigaud, 1881 : Derrière. — Filer du prouas signifie filer l’amarre de proue. Les latrines des matelots sur les navires à voiles sont à la proue, d’où filer du proye, ou du câble de proue pour aller à la selle. — On dit vulgairement faire des cordes. Le mot date de loin. Aristophane l’a employé et, dans ses comédies traduites en latin par M. Artaud, il fait dire à un personnage depuis longtemps en fonction : « At tu funem cacas ».

Réglette (arroser la)

Rigaud, 1881 : Payer sa bienvenue dans un atelier de typographes. Quand un paquetier passe metteur en pages, il est aussi d’usage qu’il arrose la réglette à coups de tournées. (Jargon des typographes.)

Rose

d’Hautel, 1808 : C’est la plus belle rose de son chapeau. Se dit du plus grand honneur, du plus grand avantage qu’ait une personne.

Delvau, 1864 : La nature de la femme.

Tu n’auras pas ma rose,
Car tu la flétrirais.

Béranger.

Là, sous l’albâtre on voit naitre l’ébène,
Et sont l’ébène une rose s’ouvrir.

Parny.

Ma fille, avant d’cèder ta rose,
Retiens bien ce précepte-là.

E. Debraux.

Rose des vents

Delvau, 1866 : s. f. Le podex, — dans l’argot facétieux des faubouriens.

Rosée céleste, divine, etc

Delvau, 1864 : Décharge de la liqueur balsamique, que les gens qui n’attendent rien du ciel appellent tout bonnement : — du foutre.

Mon amie, reçoit encore cette preuve de non amour. Gamiani, excitez-moi, que j’inonde cette jeune fille de la rosée céleste.

A. de M.

Notre adorable conquérant fait des siennes à toute outrance et darde la rosée de vie sans le moindre ménagement.

A. de Nerciat.

Et le détestable Fa-tutto a fait pleuvoir dans mon sein la rosée du crime.

Voltaire.

Rosette

Delvau, 1864 : Petite rose de chair qui se trouve à l’entrée de l’anus et qui en est pour ainsi dire le pucelage, car les pédérastes passifs ne l’ont plus (d’où les pédérastes actifs sont appelés chevaliers de la rosette).

Travaille bien, prend ta lichette,
La lichette donne du cœur ;
Et s’il le faut, tends ta rosette,
Cela te portera bonheur.

A. Dumoulin.

Sentir un peu plus fort, mais non mieux que la rose

France, 1907 : Sentir mauvais. Dicton tiré des Satires de Régnier :

Ainsi ce personnage en magnifique arroy
Marchant pedentium s’en vint jusques à moy
Qui sentis à son nez, à ses lèvres décloses,
Qu’il flairait bien plus fort, mais non mieux que les roses.

Sous la rose

France, 1907 : Voir Sub+rosa.

Tendre sa rosette

Delvau, 1864 : Se laisser enculer par un homme.


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