anon., 1827 : Mouchard.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Mouchard.
Bras-de-Fer, 1829 : Mouchard.
Halbert, 1849 : Mouchard.
Delvau, 1864 : Agent de police, redouté des filles qui font le trottoir.
Cela nous avertit qu’il flâne en ce quartier
Un raille dont il faut d’abord se méfier.
L. Protat.
Larchey, 1865 : Police, agent de police. — Du mot égrailler : racler. Le raille vous engraille, comme la raclette vous racle. — V. Cigogne.
La raille maron te servira pour un deuxième gerbement.
(Vidocq)
Delvau, 1866 : s. m. Mouchard.
Delvau, 1866 : s. f. Les agents de police en général, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Police, agent de police. — Espion ; de rascal, rascalion, coquin, en anglais.
La Rue, 1894 : Agent de police.
Virmaître, 1894 : Cette expression est ancienne, elle se trouve dans les Mystères de Paris (Argot des voleurs). V. Arnaque.
France, 1907 : Agent de police, mouchard. La raille, la police. Daron de la raille, préfet de police ; mot dérivé de raillon, sorte de javelot dont les anciens archers étaient armés. On lit dans le Grand Testament de François Villon (XVe siècle) :
Ci-gist et dort en ce sollier
Qu’Amour occist de son raillon,
Un pouvre perit escolier
Jadis nommé François Villon.
Vidocq emploie souvent le mot raille :
Ils parlaient aussi des railles. À propos de railles, vous n’êtes pas sans avoir entendu parler d’un fameux coquin qui s’est fait cuisinier.