d’Hautel, 1808 : Pour jambes.
Il est planté là comme une quille. Se dit par raillerie d’un homme qui reste debout, sans savoir quelle contenance tenir.
On lui a donné son sac et ses quilles. C’est-à-dire, on lui a donné son compte, on l’a chassé.
un détenu, 1846 : Jambes. Jouer des quilles : s’évader, fuir.
Delvau, 1866 : s. f. pl. Jambes, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Jambes, — dans le jargon des gens pour qui la tête est une boule. — Jouer des quilles, décamper.
Inutile de jouer des quilles, mon vieux.
(X. de Montépin, Le Fiacre no 13)
La Rue, 1894 : Jambes.
France, 1907 : Jambes.
Pendant la répétition d’un ballet, quelques figurantes, adolescentes aux formes grêles, font des pointes et des entrechats. Le petit chien de l’une d’elles s’aventure sur la scène :
— Malheureux ! s’écrie le régisseur, sauve-toi, tu te risques dans un jeu de quilles.
La femme en tartane blanche,
Avec ses quilles en fuseau,
Fait des manières, se déhanche
Et grimace avec son museau.
(Jacques Rédelsperger)
Les synonymes argotiques sont : ambes, allumettes ; bâtons de cire, de tremplin ; chevaux à double semelle ; cotrets ; échalas, échasses ; flûtes ; gambettes, gambilles, gigues, guibes, guibolles, guibonnes ; merlins ; train numéro 11, trimoises, tuyaux.