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Bouture de putain

Rigaud, 1881 : Enfant de père inconnu, — dans le jargon des jardiniers.

Fils de putain !

Delvau, 1866 : Injure du vocabulaire populaire que les mères adressent souvent naïvement à leurs propres fils.

Miroir à putains

Delvau, 1864 : Beau garçon, souvent trop beau pour rien faire, dont toutes les filles raffolent et qu’elles payent l’une après l’autre — et même quelquefois ensemble.

Larchey, 1865 : Garçon dépourvu de distinction mais riche de cette beauté banale qui séduit le commun des femmes.

Delvau, 1866 : s. m. Beau garçon, — dans l’argot du peuple, qui dit cela depuis longtemps, comme le témoignent ces vers de Scarron :

Dis-lui qu’un miroir il putain,
Pour dompter le Pays Latin
Est un fort mauvais personnage.

Rigaud, 1881 : Joli visage d’homme à la manière des têtes exposées à la vitrine des coiffeurs.

Virmaître, 1894 : Joli garçon qui s’en croit beaucoup, une espèce de « Nicolas » de faubourg.

Dis-lui qu’un miroir à putain
Pour dompter le pays latin
Est un fort mauvais personnage.

Celle expression était employée au temps de Scarron (Argot du peuple).

France, 1907 : Joli garçon recherché par les femmes.

C’est un type parisien assez remarquable à cet égard, par exemple, que l’époux d’une couturière où d’une modiste qui gagne bien sa vie. Quelquefois — pas souvent — il est occupé, au dehors, par un petit emploi dont il garde le produit pour ses menues débauches. Mais, la plupart du temps, il ne fait rien, ou presque rien. Il tient les livres de sa femme, prépare les factures, tout au plus.
C’est toujours un homme aimé pour lui-même, un joli garçon, un miroir à… ce que vous savez. Trop beau pour rien faire, il est pareil au lys de l’Écriture.

(François Coppée)

Pour me donner un nom qui me soit convenable,
Chloris, ton jugement est plus que raisonnable,
Quand tu viens m’appeler un miroir à putains,
Je n’en refuse point le titre ni l’usage ;
Il est vrai, je le suis, tes propos sont certains,
Car tu t’es bien souvent mirée et mon visage.

(Saint-Amand)

Miroir à putains, à grues

La Rue, 1894 : Homme d’une beauté banale.

Putain

d’Hautel, 1808 : Courtisane, prostituée, fille publique.
Miroir à putain. Expression libre dont on se sert par mépris, en parlant d’un damoiseau à belle tournure.

Delvau, 1864 : Professeur femelle de philosophie horizontale.

Il m’est comme aux putains malaisé de me taire.

Régnier.

De toutes ses putains la Lebrun entourée.

L. Protat.

J’avais résolu
Pour n’être plus libertin,
De prendre une honnête femme
Qui ne fût pas trop putain.

Collé.

Les marbres de nos Tuileries,
Eux-mêmes se sentent atteints
Par toutes les galanteries
Que nous débitons aux putains.

(Parnasse satyrique.)

Et tu m’laisses… — Faut-y pas t’tenir compagnie ? Merci ! — Sans rien et les manches pareilles ! Eh ben, c’est gentil ! — Pas l’temps. — Me v’là putain pour l’honneur.

H. Monnier.

Auquel les grandes dames et princesses faisant état de putanisme étudiaient comme un très-beau livre.

Brantôme.

Tu as voulu me pourchasser,
Mâtine, pour te putasser.

Théophile.

Toutes estes, serez ou fustes,
De fait ou de volonté putes.

Jean de Meung.

Car aussi bien que vous j’eusse fait l’amour, et j’eusse été pute comme vous.

Brantôme.

Pute, où avez-vous tant été ?
Vous venez de vo puterie.

(Anciens Fabliaux.)

Delvau, 1866 : s. f. Femme qui vend l’amour — ou qui le donne trop facilement. Argot du peuple. L’expression est vieille, comme la légèreté du sexe féminin. Il n’est peut-être pas un seul poète français — un ancien — qui ne s’en soit servi. Putain comme chausson. Extrêmement débauchée. On dit aussi en parlant d’un homme dont l’amitié est banale : C’est une putain. Avoir la main putain. Donner des poignées de main à tout le monde, même à des inconnus.

La Rue, 1894 : Femme dévergondée. Putain comme chausson, femme extrêmement dévergondée.

Virmaître, 1894 : Femme qui va à tous, soit à l’œil, soit par métier. La putain est vieille comme le monde ; depuis le lupanar antique elle existe. Malgré la brutalité de cette expression, on la retrouve chez tous les poètes anciens. Le Dict des rues de Paris, par Guillot (1270), publié en 1754 par l’abbé Fleury.

Y entrai dans la maison Luce
Qui maint en la rue Tyron,
Des Dames hymnes vous diron,
Une femme vi destrecié
Pour toi pignier qui me donna
Au bon vin ma voix a donné
Où l’on trouve bien por denier
Femmes, par son cors solacier
Où il a maintes tencheresses
Qui ont maint homme pris au brai. (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Mot bien français.

France, 1907 : Femme ou fille qui trafique de ses charmes, et, dans l’argot des bourgeoises, toute femme qui a un amant.

Le moindre petit froid au cu
Maudissait cent fois le cocu
Comme aussi sa putain de femme
Qui causait cette guerre infâme.

(Scarron, Virgile travesti)

Comme il était fils de putain,
I’savait pas beaucoup d’latin,
Ni d’aut’ chose ;
I’savait juste assez compter
Pour savoir c’que peut rapporter
La p’tit’ Rose.

(Aristide Bruant)

Putain (bouture de)

France, 1907 : Enfant de fille.

Putain (fils de)

Larchey, 1865 : Injure à laquelle le peuple n’attache la plupart du temps aucune idée fixe.

J’ai entendu une poissarde dire à son fils : Petit polisson ! attends fils de putain je te ferai voir que je suis ta mère.

1808 d’Hautel. (Note manuscrite).

Putain comme chausson

Rigaud, 1881 : Très dévergondée.

Putains des pauvres

Virmaître, 1894 : Les députés. Cette expression nouvelle n’est pas très polie pour les Bidards du suffrage universel, si on s’en rapporte à la légende de Sainte-Thérèse. Seulement cela ne doit pas être pris dans le même sens, car si les députés sont putains ce n’est pas par charité (Argot du peuple). N.


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