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Adroit comme un prêtre normand

France, 1907 : Maladroit, gaucher. Cette ironie proverbiale vient de ce que saint Gaucher était prêtre en Normandie. Elle porte simplement sur l’équivoque de gaucher avec le nom du saint.

Être prêt

Delvau, 1864 : Bander suffisamment pour faire le voyage à Cythère.

À quoi bon, puisque tu n’es pas prêt ! — Oh ! tes caresses vont me ranimer !

Lemercier de Neuville.

Manger du prêtre

France, 1907 : Dénoncer en paroles ou en écrits les méfaits du clergé. C’était, il y a quelques années, l’habitude de certains journalistes de manger tous des matins du prêtre. Ils en ont tant donné à manger au public qu’il en a eu une indigestion. Le malaise passé, on y reviendra, car ces Messieurs du clergé nous confectionnent de temps à autre des plats remplis de condiments.

Manger du prêtre doit être évidemment une nourriture aussi répugnante que malsaine. Certains tempéraments cependant en prennent l’habitude et ne s’en trouvent pas plus mal, témoin Voltaire, qui passa le plus clair de son existence à mordre la gent ensoutanée et ne vécut pas moins jusqu’à quatre-vingt-quatre ans.
Il est vrai que le dénommé Mithridate avait longtemps avant lui tellement pris l’habitude des poisons violents, qu’il les absorbait impunément.

(Ch. Perinelle)

Marie-mange-mon-prêt

Fustier, 1889 : Argot militaire. Maîtresse du soldat.

France, 1907 : Fille à soldat, avec laquelle celui-ci dépense son argent. On dit quelquefois simplement Mange-mon-prêt.

… Dans la famille, toutes les filles aînées étaient fatalement d’incorrigibles gouges, de la chair à soldats et à matelots, des Mange-mon-prêt finies, inévitablement condamnées au parquage infamant des filles soumises.

(Paul Bonnetain, Argot de la caserne)

Oncle du prêt (mon)

Rigaud, 1881 : Mont-de-Piété, — dans le jargon des ouvriers qui sont fatigués d’appeler « ma tante, ma tante Dumont » cet établissement philanthropique à onze pour cent.

Prêt

d’Hautel, 1808 : Ce n’est pas viande prête. Se dit d’une chose qui doit tirer en longueur, dont le résultat n’est pas prochain.
Tout est prêt, il n’y a rien de cuit. Réponse facétieuse que l’on fait à quelqu’un, pour lui faire entendre que ses ordres n’ont point été exécutés.

Delvau, 1866 : s. m. Paie, — dans l’argot des soldats.

Rigaud, 1881 : Avance d’argent. — Paye du soldat.

Rigaud, 1881 : Argent qu’une fille publique donne à son souteneur.

La Rue, 1894 : Paye. Argent qu’une fille donne à son souteneur.

Prétentailles

d’Hautel, 1808 : Ornemens de femmes ; frivolités, bagatelles, toutes choses de peu de valeur.

Pretentaine

d’Hautel, 1808 : Courir la pretentaine. Mener une vie vagabonde et libertine.

Prêter

d’Hautel, 1808 : C’est prêté à ne jamais rendre. Se dit d’une chose que, sous les apparences du prêt, l’on donne à quelqu’un ; se dit aussi par raillerie d’un homme insolvable à qui l’on a prêté de l’argent.
C’est un prêté pour un rendu. Se dit quand on riposte habilement à quelqu’un ; qu’on lui joue un tour bien supérieur à celui qu’il vous avoit joué précédemment.

Prêter cinq sous

France, 1907 : Donner un soufflet. Allusion aux cinq doigts ; argot faubourien.

Prêter cinq sous à quelqu’un

Delvau, 1866 : Lui donner un soufflet, c’est-à-dire les cinq doigts sur le visage, — dans l’argot des faubouriens.

Prêter lanche

La Rue, 1894 : Écouter.

Prêter lauche

Clémens, 1840 : Écouter.

Prêter loche

Delvau, 1866 : Prêter l’oreille, écouter, — dans l’argot des voleurs.

Virmaître, 1894 : Prête moi ton oreille. Écoute bien ce que je vais te dire (Argot des voleurs).

France, 1907 : Écouter ; argot des voleurs.

Prêtraille

d’Hautel, 1808 : Terme injurieux dont on se sert pour dénigrer l’ordre ecclésiastique.

Prêtre normand (adroit comme un)

France, 1907 : Maladroit, gaucher. Cette locution ironique fait allusion à Saint Gaucher, prêtre de Normandie, et n’est autre qu’une équivoque sur le nom.

Prêtresse de Lesbos

Delvau, 1864 : Femme aimant les personnes de son sexe.

Vous m’entendez, prêtresses de Lesbos,
Vous de Sapho disciples renaissantes.

Parny.

Prêtresse de Vénus

Delvau, 1864 : Nom que M. Prudhomme donne à la fille publique qui l’arrange, lorsqu’il s’est dérangé.

Elle rougit : chose que ne font guère
Celles qui sont prêtresses de Vénus.

La Fontaine.

Propret, proprette

d’Hautel, 1808 : Diminutif de propre ; celui qui affecte une propreté minutieuse ; et jamais propet, propette, comme on a coutume de le prononcer.

Toucher son prêt

Delvau, 1866 : v. a. Être l’amant en titre d’une fille, — dans l’argot des souteneurs, qui ne craignent pas de faire leur soupe avec cette marmite. On dit aussi Aller aux épinards.


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