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Faire de la poussière

Delvau, 1866 : v. a. Faire des embarras, — dans l’argot des petites dames, qui recommandent toujours à leurs cochers d’aller grand train quand il s’agit de couper une rivale sur le boulevard, ou dans l’avenue des Champs-Élysées, ou dans les allées du bois de Boulogne.

France, 1907 : Faire des embarras.

Mordre la poussière

France, 1907 : Tomber, rouler à terre. Cette expression vient directement du latin terram ore momordare et n’était nullement figurative, car dans les combats du cirque les gladiateurs blessés ou mourants mordaient le sable ou la poussière de l’arène pour étouffer leur douteur et ne pas se déshonorer en laissant échapper le moindre cri.

Je me rappelle qu’un jour où je venais de lire quelques pages de l’Histoire du Consulat et de l’Empire par M. Thiers, je m’étonnais naïvement chez Théophile Gautier de la désolante platitude de forme qui « distingue » le style de cet académicien.
— Est-il possible, lui disais-je, qu’un homme de cette qualité intellectuelle écrive de la sorte, et qu’on lise dans son œuvre des phrases de cette rédaction : « Il avait plu toute la journée… Vingt mille Autrichiens mordirent la poussière !… »
Le maître réfléchit un moment et fit :
— L’as-tu entendu parler ?
— Non, jamais, confessai-je en rougissant.
— Eh bien ! va l’entendre, et tu comprendras.
J’y allais donc, à la Chambre, et, en effet, je compris. L’art des « vingt mille Autrichiens mordant la poussière un jour de pluie », c’était de l’art oratoire, il triomphait à la tribune.
— Tu vois, tu vois, résuma Gautier, Thiers c’est le « orateur », comme Scribe est le « homme de théâtre ».

(Émile Bergerat)

Nid à poussière

Fustier, 1889 : Nombril.

France, 1907 : Le nombril, dans l’argot du peuple qui n’a pas coutume de se laver souvent autre chose que le visage. Le pante sans nid à poussière est Adam. N’ayant pas eu de mère, il n’a naturellement pas dû avoir de cordon ombilical.

Poussière

d’Hautel, 1808 : Faire de la poussière. Pour faire de l’embarras, mener un grand train, paroître dans le monde avec un grand éclat ; faire plus de dépenses qu’on n’a réellement de fortune.
Jeter de la poussière aux yeux. Éblouir par des dehors pompeux, par de beaux discours.

Larchey, 1865 : Réprimande, charge victorieuse. — Connu dès 1808.

La Rue, 1894 : Eau-de-vie.

Poussière (faire de la)

Fustier, 1889 : Faire des embarras.

France, 1907 : Faire ses embarras ; argot populaire.

Poussière (faire sa)

La Rue, 1894 : Parader, éclabousser.

Renifler la poussière du ruisseau

Delvau, 1866 : v. a. Tomber dans le ruisseau, — dans l’argot des voyous.


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