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Avoir un fil à la patte

Rossignol, 1901 : Être tenu par sa femme ou par un emploi ; ne pas être libre de ses actions est avoir un fil à la patte.

Baquet (insolent, à deux pattes)

Hayard, 1907 : Blanchisseuse.

Carapatter (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Se sauver, jouer des pattes. Argot des faubouriens.

Cassé la patte a coco (n’avoir pas)

France, 1907 : Se dit d’un homme épais et inintelligent, dans le même sens que : n’avoir pas inventé la poudre.

Cassé la patte à Coco (ne pas avoir)

Rigaud, 1881 : Ne pas être malin, — dans le jargon des soldats de cavalerie. — Coco est pris dans le sens de cheval. Pour exprimer la même idée, on dit dans le civil : N’avoir pas inventé le fil à couper le beurre.

Coup de patte

Larchey, 1865 : Propos méchant.

Court à pattes

France, 1907 : Sobriquet que les artilleurs à cheval donnent aux artilleurs à pied et, en général, les cavaliers aux fantassins.

Épatter

Halbert, 1849 : Étonner.

Fil à la patte (avoir un)

France, 1907 : Être gêné, entravé. « J’ai une maîtresse crampon qui est un rude fil à la patte. »

Fil à la patte (en avoir un)

Virmaître, 1894 : Être gêné par quelqu’un. Être entravé dans ses affaires, n’avoir pas ses coudées franches. Une femme crampon est un rude fil à la patte (Argot du peuple).

Graisser la patte

Larchey, 1865 : Remettre une somme de la main à la main, corrompre.

Delvau, 1866 : v. a. Acheter la discrétion de quelqu’un, principalement des inférieurs, employés, concierges ou valets. On dit aussi graisser le marteau, — mais plus spécialement en parlant des concierges.

France, 1907 : Donner de l’argent à quelqu’un pour le gagner, le mettre dans ses intérêts. Cette expression remonte au moyen âge : on la trouve dans un fabliau du XIIIe siècle, mais elle doit dater de beaucoup plus haut, de l’époque où le clergé s arrogea le droit de percevoir la dîme sur le produit de la vente des chairs de porc. Afin de rendre les agents du clergé moins rigides, les marchands de cochons leur mettaient dans la main un morceau de lard qui, naturellement, la leur graissait. Mais le lard étant pièce à conviction compromettante, on le remplaça par de l’argent. C’était pour percevoir plus facilement cette redevance que la foire aux jambons se tint longtemps sur le parvis Notre-Dame.

Au diable même il faut graisser la patte.

(Béranger)

« – Au galop, cocher ! » Et celui-ci dont la patte avait été préalablement graissée, fouetta. Vingt-cinq minutes plus tard, ayant débarqué dans un lit inaccessible aux bêtes de proies ailées ou non, ils y roucoulaient, ces deux pigeons, à l’abri des loups et des renards, des milans et des buses de la race humaine.

(Léon Cladel, Tragi-comédies)

Le directeur de la colonie était alors un raté de la politique, qui, jadis au quartier Latin, avait bu d’innombrables bocks avec deux ou trois futurs ministres. Ils l’avaient plus tard placé là, comme dans une sinécure. Ce fruit sec était un peu fripon. Il se laissa graisser la patte par les soumissionnaires des travaux exécutés à la colonie, et aussi par les fournisseurs. Les enfants mangèrent de la carne, ce dont personne ne se soucia ; mais l’État fut par trop volé et finit par s’en émouvoir.

(François Coppée, Le Coupable)

L’expression graisser le marteau est plus récente. C’est donner de l’argent an portier d’une maison pour s’en faciliter l’entrée.
Racine, dans les Plaideurs, fait dire à Petit-Jean :

Ma foi ! j’étais un franc portier de comédie :
On avait beau heurter et m’ôter son chapeau,
On n’entrait point chez nous sans graisser le marteau,
Point d’argent, point de Suisse ; et ma porte était close.

Malapatte

France, 1907 : Maladroit ; littéralement, mal à la patte.

Mangeur de petites pattes

France, 1907 : Riche, bourgeois. « Le bourgeois, dit le paysan, recherche les mets délicats, le gibier fin, perdrix, cailles, alouettes, bécasses et autres oiseaux à petites pattes. »

Marloupatte

France, 1907 : Souteneur.

Ce marloupatte pâle et mince
Se nommait simplement Navet ;
Mais il vivait ainsi qu’un prince…
Il aimait les femmes qu’on rince.

(Jean Richepin)

Mie de pain à pattes

France, 1907 : Petit jeune homme chétif et bien mis, gommeux. Argot populaire.

Mille pattes

Rossignol, 1901 : Soldat d’infanterie.

Mille-pattes

Merlin, 1888 : Infanterie, régiment ou bataillon de fantassins. Le mot fait image.

Fustier, 1889 : Fantassin.

France, 1907 : Sobriquet donné par les cavaliers aux fantassins.

Il arrive parfois
Que la bourse est bien plate,
On n’est pas des bourgeois
Quand on est mille-patte,
Si l’on n’peut se payer
Sa petite chopine,
Faut souvent se fouiller
Passant d’vant la cantine !…
Aussi vive mon quart de vin
Dont la distribution sonne !
Vive ce nectar purpurin !
Vive la France qui le donne !

Montrer patte jaune

France, 1907 : Montrer de l’or.

Bête, mais expérimentée, la Savate conçut des inquiétudes, quant aux cinq louis : elle aurait dû exiger qu’il les lui fit voir ; ce qu’on appelle montrer patte jaune.

(Catulle Mendès, Gog)

Patte

Larchey, 1865 : Pied. — Le testament de Villon parle déjà de « Soy soutenir sur les pattes. »

On en voit qui se faufilent dans des omnibus. Le reste s’en retourne à pattes, honteusement.

Alb. Second.

Larchey, 1865 : Main.

Et toujours de ma patte Frisé comme un bichon.

Vadé, 1788.

Larchey, 1865 : Habileté de main.

Mal dessiné, mais beaucoup de chic. — Oui, il a de la patte.

L. de Neuville.

Delvau, 1866 : s. f. Main, — dans l’argot des faubouriens. Le coup de patte, au figuré, est plutôt un coup de langue.

Delvau, 1866 : s. f. Grande habileté de main, — dans l’argot des artistes. Avoir de la patte. Faire des tours de force de dessin et de couleur.

Rigaud, 1881 : Pied, main, jambe. À patte, à pied.

France, 1907 : Lime.

France, 1907 : Pied, main. Aller à pattes, marcher.

Patte (coup de)

France, 1907 : Propos méchant, insinuation malveillante. « Avez-vous fini de me donner des coups de patte ? »

Patte cassée (avoir la)

La Rue, 1894 : Être découvert. Se casser la patte, se faire prendre.

France, 1907 : Être pris, découvert. Avec une patte cassée, il est difficile de courir, par conséquent de s’échapper.

Patte d’araignée (faire la)

Delvau, 1864 : Passer doucement et habilement les quatre doigts et le pouce sur le membre d’un homme, et ses tenants et aboutissants, afin de provoquer une érection qui ne viendrait pas sans cette précaution.

J’avais beau patiner sa couille renfrognée,
Lui faire avec cinq doigts la patte d’araignée,
Sa pine, peu sensible à mes soins superflue.
Demeurait flasque et molle et ne rebandait plus.

Louis Protat.

Patte d’éléphant

France, 1907 : Pantalon évasé par le bas, comme le portent les marins.

Patte d’oie

Larchey, 1865 : Triple ride qui imprime au coin de chaque œil, trois sillons d’apparence palmipède.

Aux tempes la patte d’oie caractéristique et au front les marches du palais montraient des rides élégantes, bien prisées à la cour de Cythère.

(Balzac)

La Rue, 1894 : Carrefour. Rides près de l’œil.

France, 1907 : Carrefour.

France, 1907 : Rides qui partent du coin des paupières et s’étendent triangulairement sur les tempes.

Puis, quand les années arrivèrent, quand le corsage devint plus riche et moins ferme, quand la patte d’oie brida les yeux, quand les lèvres, plus molles, eurent perdu leur fraîcheur, elle se vit subitement délaissée pour d’autres aussi folles qu’elle, qui arrivaient, radieuses, avec le sourire de leurs vingt ans.

(Edmond Deschaumes)

Patte de chat (la)

Delvau, 1864 : Bordel fameux, situé sur le boulevard Courcelles, où presque toute la présente génération aura passé.

Ils entretienn’nt des gonzesses
Qui log’t à la Patt’ de chat.

Guichardet.

Patte de crapaud

France, 1907 : Épaulette de gendarme.

Patte de velours (faire)

Virmaître, 1894 : Avoir envie de dire des injures à quelqu’un et au contraire lui faire risette. Avoir envie d’égratigner et au contraire caresser. Allusion au chat qui rentre ses griffes quand il est content :
— Il fait patte de velours (Argot du peuple). N.

Patte mouillée

France, 1907 : Chiffon mouillé dont se servent les tailleurs pour enlever à l’aide d’un fer chaud les marques du lustre sur le drap.

Patte-d’oie

Delvau, 1866 : s. f. Les trois rides du coin de l’œil, qui trahissent ou l’âge ou une fatigue précoce. Argot du peuple.

Delvau, 1866 : s. f. Carrefour, — dans l’argot du peuple et des paysans des environs de Paris.

Rigaud, 1881 : Carrefour.

Patte-mouillée

Delvau, 1866 : s. f. Vieux chiffon imprégné d’eau, qui, à l’aide d’un carreau chaud, sert a enlever les marques du lustre sur le drap. Expression de l’argot des tailleurs.

Pattes

Delvau, 1866 : s. f. pl. Pieds, — dans l’argot des bourgeois.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Jambes, — dans l’argot des faubouriens. Fournir des pattes. S’en aller, s’enfuir. On dit aussi Se payer une paire de pattes, et Se tirer les pattes.

Pattes (à)

Delvau, 1866 : adv. Pédestrement.

Pattes (être sur ses)

Rigaud, 1881 : Être debout, être levé. Mot à mot : être sur ses jambes. — Être sur ses pattes dès patron-minette.

Pattes (se tirer les)

Rigaud, 1881 : S’en aller. La variante est : Se tirer les paturons.

Pattes de crapaud

Merlin, 1888 : Épaulettes.

Pattes de lapin

France, 1907 : Petits favoris ne dépassant pas l’oreille.

Ce compagnon semblait avoir dépassé la soixantaine. De petits favoris coupés en patte de lapin hérissaient ses jouets creuses ; au-dessus d’une bouche en coup de sabre, édentée, saillait un grand nez anglais, chevalin et droit.

(Hugues Le Roux)

Pattes de mouche

Larchey, 1865 : Caractères très fins.

Et l’écriture, il était avec des petites pattes de mouche bien agréables.

Festeau.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Lettre de femme ou grimoire d’avocat. Argot du peuple.

France, 1907 : Écriture très fine.

Plumepatte

Merlin, 1888 : Synonyme de Dache.

France, 1907 : Naïf. Synonyme de Dache.

Quatre-pattes

France, 1907 : Homme de très petite taille. Il semble marcher à quatre pattes, tant il est peu élevé au-dessus du sol.

France, 1907 : Chien.

Les quat’ patt’s c’est les chiens d’Paris,
Les voyous, les clebs ed’barrière,
C’est les ceux qui sont jamais pris…
Qui va jamais à la fourrière.

(A. Bruant)

Saucisson à pattes

France, 1907 : Personne petite et grasse.

Se faire taper dans les pattes

Rossignol, 1901 : Il n’y a que les chattes qui se font taper dans les pattes.

Taper de la patte (?)

Rossignol, 1901 : Voir ripper. Les lapins tapent de la patte.

Tirer les pattes (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’ennuyer, — dans l’argot des typographes, à qui il répugne probablement de s’étirer les bras.

Rigaud, 1881 : Bâiller en allongeant les bras au-dessus de la tête.

Triste à pattes

Merlin, 1888 : Fantassin.


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