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Chèvre (gober sa)

Larchey, 1865 : Se mettre en colère. — La chèvre est peu endurante de sa nature.

Chèvre (prendre la, gober la)

Rigaud, 1881 : Être en colère. Vieille expression remise dans la circulation par les typographes et que l’on rencontre déjà dans Régnier.

Et n’est Job, de despit, qui n’en eust pris la chèvre.

(Sat. X.)

Dérober

Fustier, 1889 : Argot de turf. Un cheval se dérobe quand il s’écarte de la piste.

Dérober (se)

France, 1907 : C’est, dans l’argot du turf, un cheval qui s’écarte de la piste.

Englober

d’Hautel, 1808 : Il a été englobé dans cette affaire. Pour, il a été mêlé, compromis, etc., etc.

Fourober

Delvau, 1866 : v. a. Fouiller les effets des forçats.

La Rue, 1894 : Fouiller.

France, 1907 : Fouiller les vêtements d’un condamné.

Gober

d’Hautel, 1808 : Pour dire manger, prendre de la nourriture.
Gober des mouches. Croquer le marmot, passer une vie oisive et désœuvrée.
Il a gobé le morceau. Se dit de quelqu’un qui dans une bataille ou un duel a été blessé ; d’un homme sur lequel sont tombés tous les frais d’une affaire.
Gober la chèvre. Voyez Chèvre.
Gober. Pour, prendre, se saisir.
On l’a gobé. Pour, on s’en est saisi, on l’a mis en prison.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Attraper. Être gobé, être pris sur le fait.

un détenu, 1846 : Aimer, affectionner.

Delvau, 1866 : v. a. Croire légèrement aux choses qu’on dit, avaler les mensonges avec autant de confiance que si c’étaient des vérités.

Delvau, 1866 : v. a. Avoir de la sympathie pour quelqu’un ; ressentir de l’enthousiasme pour certaines idées. Argot des faubouriens. Éprouver un sentiment subit de tendresse pour un compagnon, — dans l’argot des petites dames.

Rigaud, 1881 : Trouver bien ; trouver à son goût. Se dit principalement des personnes. Gober quelqu’un. — Ils se gobent, ils s’aiment, ils se plaisent mutuellement. — Se gober, avoir une haute opinion de sa personne, être infatué de soi-même.

Boutmy, 1883 : v. a. Avoir de la sympathie pour : C’est un bon compagnon, je le gobe. Se gober, être infatué de sa personne.

Virmaître, 1894 : la pilule. Gober une aventure extraordinaire. Gober (se) : s’imaginer valoir plus que les autres (Argot du peuple).

Virmaître, 1894 : Aimer quelqu’un. Gober : croire à quelque chose, même à une chose fausse.

Rossignol, 1901 : Aimer.

France, 1907 : Croire légèrement, attraper au vol ce que l’on dit ; du gaélique gob, bouche, bec. Gober le morceau, se laisser duper.

Il lui semblait qu’elle était quelque chose de plus qu’avant, reniflait à pleines narines la senteur musquée du cosmétique mangé sur les cheveux de Ginginet, en même temps s’amusait, comme d’un bon tour, de ce mari cornard et qui n’en saurait rien. Elle lui collerait une histoire, qu’il goberait comme toutes les autres, et bernique pour le reste.

(Camille Lemonnier, Happe-Chair)

Songez-y bien et croyez-le : il n’y a chez nous que ceux partis, deux, et point davantage. Ceux qui « gobent » et ceux qui « blaguent ». Car il convient de parler la langue de son temps.
Telle est la grande division. Le reste n’est que subtilite électorale.

(Émile Beregerat)

France, 1907 : Aimer.

Autrefois, j’aimais les gendarmes.
Drôle de goût, me direz-vous.

Mais je les gobais tout de même,
Comme on prise de bons enfants.
Élitre de l’armée et crème
Et fleur, ils m’étaient triomphants.

(Paul Verlaine)

Je te parlerais bien de Millaud et du Petit Journal, mais le soir même je recevrais du papier timbré. Il ne plaisante pas, le papa Millaud. Le voilà, à l’heure qu’il est, intentant trois procès à trois journaux différents, qui ne gobent pas son papier à chandelle, et qui trouvent étranges les prétentions littéraires de ce banquier journaliste, libraire et marchand de tortues.

(Léon Rossignol, Lettres d’un Mauvais Jeune homme à sa Nini)

Moi, je n’gob’ pas
El’ son du glas
D’l’églis’ du Maine,
J’aim’ cent fois mieux
Les chants joyeux
Ed’ la Mad’leine.

(Aristide Bruant)

Gontran, vous voulez m’épouser ;
Je n’dis pas non, car vous m’plaisez,
Vous n’êt’s pas trop laid, pas trop bête,
Vous vous habillez… proprement,
Vous êtes très rich’ : (Naturell’ment !)
Et J’gob’ vot’ tête.

(L. Xanrof, L’Ingénue moderne)

Gober (la)

Larchey, 1865 : Mourir, avaler une bourde, être victime d’un accident. — V. Esbigner.

Ce poltron-là, c’est lui qui la gobe le premier.

L. Desnoyer

Si bien que j’suis dupé, C’est moi qui la gobe.

Chanson, 1854.

Delvau, 1866 : Être ruiné pour avoir trop cru aux Mercadets. Par extension : Mourir.

Rigaud, 1881 : Être dupe ; être victime, ne pas avoir de chance dans une affaire, perdre de l’argent dans une entreprise.

Gober (se)

Delvau, 1866 : Avoir de la fatuité ; s’écouter parler et se regarder dans une glace en parlant.

France, 1907 : S’aimer, tomber dans le narcissisme, éprouver pour soi une admiration sans bornes.

À l’arrivée des premières huîtres, de jeunes gommeux très friands de ces mollusques en dégustent à la devanture d’un dépôt.
Passe Gavroche :
— Ah ! zut, j’aime pas les gens qui s’gobent !

 

Comme notre ami Barrère, un tantinet fat, vantait devant une dame ses propres mérites, ses propres qualités :
— Au moins, vous n’êtes pas comme les huîtres… lui demanda-t-elle.
— J’espère que non, belle dame, mais pourquoi cette question ?
— Eh oui ! les huîtres, on ne les manne pas pendant les mois sans r, tandis que vous…
— Moi ?
— Vous, vous vous gobez toute l’année.

Gober la chèvre

Virmaître, 1894 : Être furieux d’une chose qui va de travers. On dit aussi pour exprimer la même idée : bouffer son bœuf. Ce que font souvent les typographes quand les casses sont embrouillées et que les lettres de différents corps y sont mélangés. Ils gobent aussi la chèvre quand un auteur méticuleux, qui ne connaît pas le métier, se mêle de leur donner des conseils (Argot d’imprimerie).

Gober le merlan

Delvau, 1864 : Sucer un homme jusqu’à l’éjaculation inclusivement, et boire le sperme qui sort de son membre frémissant, — par allusion au merlan roulé dans la farine et à sa forme allongée.

Gober sa chèvre

France, 1907 : Être en colère.

Gober sa chèvre, son bœuf

La Rue, 1894 : Être en colère.

Gober son bœuf

Delvau, 1866 : v. a. Être furieux, d’une chose ou contre quelqu’un, — dans l’argot des ouvriers.

Rigaud, 1881 : Être furieux d’une chose ou contre quelqu’un. (A. Delvau)

France, 1907 : Être furieux ; argot des typographes.

Gober un homme

Delvau, 1864 : Avoir envie de coucher avec lui.

Mon cher Arthur, Emma te gobe.

A. François.

Goberger

d’Hautel, 1808 : Se goberger. Prendre ses aises, ses coudées franches, se dorloter.

Goberger (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Se complaire dans un endroit, dans un bon lit, dans un bon fauteuil, auprès d’un bon feu ou d’une bonne table. On sait qu’on appelle goberges les ais du fond sanglé du lit.

Jobarderie, joberie

Rigaud, 1881 : Niaiserie, bêtise.

Joberie

Delvau, 1866 : s. f. Niaiserie, simplicité de cœur et d’esprit.

France, 1907 : Simplicité d’esprit.

Macaire (Robert)

France, 1907 : Type de la friponnerie audacieuse et cynique. C’est, avec Bertrand, de principal personnage du célèbre mélodrame en trois actes de Benjamin Antier, Saint-Amand et Paulvante, L’Auberge des Adrets, représenté à l’Ambigu-Comique en 1823. Frédérick-Lemaître, après l’insuccès de la première représentation, créa ce rôle qui le posa comme un artiste hors ligne.

Le nom de ce personnage, dit Lorédan Larchey, caractérise aujourd’hui toute une classe de la société.

 

Incapables de crimes aussi bien que de vertus, ils ont laissé de leurs poils aux buissons de la police correctionnelle, et c’est tout : leur basse histoire n’a pas même en toujours les honneurs du Bulletin des Tribunaux ; ils se croyaient des Macaires et n’ont été que des filous.

(Luchet)

Connais-tu le pays où fleurit l’or rangé ?
Le pays des beaux trucs et des bonnes affaires ;
Où de scrupules vains aucun cœur n’est chargé,
Où dans toute saison butinent les Macaires ;
Où rayonne et sourit, sous les yeux du syndic,
Dans un chahut constant un éternel trafic ?

Ober

Rossignol, 1901 : Argent.

Rober

Larchey, 1865 : Dérober (Vidocq). — Vieux mot.

Robert macaire

Larchey, 1865 : Variété du cancan. — Allusion à la danse de Robert Macaire au premier acte de l’Auberge des Adrets. — V. Macaire.

Magistrats et docteurs commencent leur carrière, En se faisant danseurs De la Robert Macaire.

1841, Phys. de la Chaumière.

Robert-Macaire

Delvau, 1866 : s. f. Danse fort en honneur dans les bals publics il y a vingt-cinq ou trente ans. C’était une variété de la Chahut.


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