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Aller au numéro cent

Larchey, 1865 : Se rendre aux lieux d’aisance. — Calembour. C’est le numéro qui sent le plus.

Bon numéro

Larchey, 1865 : « Deux papas très-bien, ce sont deux papas d’un bon numéro. Comprenez-vous ? — Pas trop. — Deux pères parfaitement ridicules en leur genre. » — Th. Gautier.

Char numéroté

France, 1907 : Fiacre.

Connaître le numéro

Delvau, 1866 : v. a. Avoir de l’habileté, de l’expérience, — dans l’argot du peuple, qui ne se doute pas que l’expression a appartenu à l’argot des chevaliers d’industrie. « Les escrocs disent d’une personne qu’ils n’ont pu duper : Celui-là sait le numéro, il n’y a rien à faire. » (Les Numéros parisiens, 1788.) Connaître le numéro de quelqu’un. Savoir ce qu’il cache ; connaître ses habitudes, son caractère, etc.

Connaître le numéro de quelqu’un

Larchey, 1865 : Être fixé sur sa valeur morale.

Je sais d’où tu viens, je sais par où tu as passé, je connais tous tes numéros.

Ces Dames, 1860.

France, 1907 : Connaître les côtés faibles d’une personne, ses habitudes, ses secrets.

Gros numéro

Delvau, 1864 : Bordel.

Delvau, 1866 : s. m. Prostibulum.

Rigaud, 1881 : Maison de tolérance.

France, 1907 : Lupanar.

Maison à gros numéro

Delvau, 1864 : C’est le Lupanar des anciens et le Bordel des modernes. Sur le premier étaient peintes les armes parlantes du dieu de Lampsaque — une pine gigantesque et ses deux agréments. Sur le second est peint un énorme numéro qui engage les passants libertins à y entrer.

C’est l’infecte maison ou l’effroi se promène,
L’auberge dont l’enseigne est un gros numéro.

A. Glatigny.

Maison de société ou à gros numéro

France, 1907 : Lupanar. Fille de maison, prostituée pensionnaire d’un lupanar. Maîtresse de maison, tenancière d’un lupanar.

Numéro

d’Hautel, 1808 : C’est du bon numéro. Pour, c’est du bon endroit ; cette marchandise est de bonne qualité, de bon acabit.

Rigaud, 1881 : Fille publique, — dans le jargon des agents de police.

Hayard, 1907 : Individu.

France, 1907 : Mauvais tour joué à quelqu’un ; argot de Saint-Cyr.

Le capitaine donna sa démission, jugeant avec sagesse qu’il payerait tôt ou tard les frais de ce petit numéro et qu’il risquait désormais de croupir dans son grade, comme un fiacre que quelque mauvais farceur oublie à la porte d’un passage pendant des heures et des heures.

(René Maizeroy, Le Genêt)

Numéro (connaître le numéro de quelqu’un)

Merlin, 1888 : L’apprécier à sa juste valeur.

Numéro (connaitre le)

France, 1907 : Expression emplovée en mauvaise part pour signifier que l’on est au courant des faits et gestes plus ou moins honorables d’une personne.

Numéro (être d’un bon)

Delvau, 1866 : Être grotesque, ou ennuyeux, — dans l’argot des artistes.

Numéro (fille à)

France, 1907 : Pensionnaire de lupanars.

Il y a trois classes de prostituées : 1o les filles à numéro ou filles de bordel ; 2o les filles en carte ou filles isolées ; 3o les filles insoumises ou les clandestines.

(Léo Taxil, La Prostitution contemporaine)

Numéro (gros)

France, 1907 : Lupanar, à cause du numéro de grandes dimensions que sert à le distinguer des maisons voisines.

— Nous arrivons, dit la salutiste, à la place que le gentleman nous avait indiquée. La maison avait une belle apparence et tout à fait respectable, mais tous les volets étaient fermés, sans doute à cause du soleil… C’est extraordinaire comme les Parisiens craignent le grand air et le soleil… Il n’y avait pas écrit sur la porte : « Pension de famille », mais il y avait un très gros numéro qu’on pouvait voir de très loin.
— C’est là ! me dit le révérend Jobson.
Nous sonnons, continua la salutiste, et une servante à la mine effrontée nous ouvre et paraît un peu surprise de nous voir, moi particulièrement ; elle n’avait sans doute jamais vu de salutistes.
— Qu’est-ce que vous désirez ? demanda-t-elle.
— Deux chambres à coucher, répondit le révérend.
L’effrontée nous regarde comme si nous arrivions de la lune et se met à rire, probablement de l’accent de mon compagnon. Les Français sont toujours prêts à se moquer des Anglais et ça me donnait sur les nerfs, les rires de cette méchante fille, parce que je voyais les passants s’arrêter derrière nous et rire aussi comme des imbéciles, peut-être à cause de mon saint uniforme… C’est un peuple si léger ! Et j’entendais derrière moi :
— Elle est bien bonne ! Voici un Angliche et sa femme qui vont chercher une chambre dans un gros numéro !

(Hector France, La Vierge russe)

Numéro (retenir le)

France, 1907 : Expression à l’adresse de quelqu’un qu’on menace. « Je retiens votre numéro, je ne vous oublierai pas, vous aurez de mes nouvelles. »

Numéro 100

Rigaud, 1881 : Lieux d’aisances. Il y a là un de ces jeux de mots qui sont une des plus fines manifestations du vieil esprit gaulois.

Numéro à renouveler

France, 1907 : Malade d’hôpital qui va bientôt mourir et dont par conséquent le numéro sera renouvelé par celui qui prendra sa place dans son lit ; argot des infirmiers.

Si seulement une voix consolante
Me répondait, quand j’ai longtemps gémi ;
Si je pouvais sentir ma main tremblante
Se réchauffer dans la main d’un ami !

Quand Hégésippe Moreau écrivit ces vers, il était déjà très malade ; il sentit qu’il serait bientôt un numéro à renouveler, comme disent les infirmiers.

(Ch. Virmaître, Paris oublié)

Numéro cent

Delvau, 1866 : s. m. Watercloset, — dans l’argot des bourgeois, qui ont la plaisanterie odorante.

France, 1907 : Les lieux d’aisances. Jeu de mot sur le verbe sentir. Dans les régiments, les amateurs du jeu de loto appellent les numéros du jeu par des facéties telles que celles-ci : 4, le chapeau du commissaire ; 6, le goupillon de l’aumônier ; 7, la potence où la pipe de l’adjudant ; 8, les lunettes du major ; 9, la queue basse ; 11, les jambes d’un tel ; 20, le vin du cantinier ; 22, les deux cocottes ; 33, les deux bossus ; 44, les deux baraques ; 69, bout-ci bout-là ; 13, Thérèse, ma putain de sœur qui rit quand on la… chatouille ; 71, la potence et le Normand pendu, etc., etc.

Numéro de quelqu’un (connaître le)

Rigaud, 1881 : Connaître la moralité de quelqu’un, savoir à quoi s’en tenir sur le compte de quelqu’un.

Numero deus impare gaudet

France, 1907 : « Le nombre impair est aimé de Dieu. » Locution latine tirée d’une églogue de Virgile, où il est fait allusion aux propriétés mystiques que les anciens Grecs attribuaient aux nombres impairs.

Numéro onze

France, 1907 : Les jambes. « Prendre le train numéro onze », marcher. On dit aussi aller pedibus cum jambis.

Numéro sept

Larchey, 1865 : Crochet de chiffonnier. — Allusion de forme.

France, 1907 : Crochet de chiffonnier.

Les épaules courbées sous le poids de sa hotte, le corps plié en deux, la lanterne d’une main et le numéro sept de l’autre, le pauvre vieil ivrogne s’en allait titubant par les rues désertes.

(Les Propos du Commandeur)

Numéro un

Delvau, 1866 : adj. Très bien, très beau, très grand, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Vêtement, objet de toilette réservé pour les grandes occasions, le meilleur vêtement d’une garde-robe. — Entreteneur, — dans le langage de ces demoiselles.

Ça l’amant d’Amanda — Oui ! Ah ! mais, tu sais, chéri, c’est pas son numéro vin.

(Grévin, Croquis parisiens.)

France, 1907 : Première qualité d’une marchandise. « Du cognac numéro un. » C’est aussi l’amant qui entretient une fille.

— Ça l’amant d’Amanda !… Oui ! ah ! mais tu sais, chéri, c’est pas son numéro un.

(Grévin)

Numéro un, premier numéro

Larchey, 1865 : Premier par ordre de mérite.

C’est de la folie à l’état de numéro un.

Janin.

Une lanterne premier numéro et d’un tel reflet qu’on dirait un phare.

Deslys.

Numérote tes os !

Delvau, 1866 : C’est la phrase par laquelle les faubouriens commencent une rixe. Ils ajoutent : Je vais te démolir !

Numérotée (être)

Delvau, 1864 : Être inscrite, avoir son nom et son numéro sur les registres de la préfecture, — Être fille publique.

Du beau quartier, plus d’un’ bell’ dame
Qui pour un cach’mire ouvr’ ses draps,
Épous’ d’ultras, nièc’ de prélats,
Tout ça travaille et n’ se numèrot’ pas.

E. Debraux.

Numéroter ses abatis

France, 1907 : Se préparer à recevoir une forte raclée.

Le grand Jules. — Nini, tu couches avec moi, ce soir ; je te paye une tripe et un petit noir.
Nini. — J’peux pas : la dernière fois que j’ai couché avec Dodolphe, j’ai rien reçu une riche floppée.
Le grand Jules — Ton dab est un muffle, t’y diras ça de ma part.
Nini. — Va-z-y dire toi-même, mais avant fais numéroter tes abatis.

(Ch. Virmaître, Paris oublié)

Numéroter ses os

Rigaud, 1881 : Se dit pour appuyer énergiquement la menace d’une volée de coups. — Numérote tes os, que je te démolisse !

Occuper son numéro

France, 1907 : Argot théâtral.

C’est, dit Gustave Fustier, se tenir invariablement pendant les répétitions et les représentations à la place que le régisseur indique à chaque acteur, au moment où il règle la mise en scène.

Plein (numéro)

France, 1907 : On appelle ainsi, en terme de joueurs de roulette, le numéro sur lequel on met sa mise et qui, au cas où il sort, vous rapporte trente-cinq fois la valeur de votre argent. Exemple : Si vous placez cinq francs sur le 9 et que ce numéro sorte, le croupier vous paye cent soixante-quinze francs.

Cependant, une vieille Anglaise méthodique, et comme assoupie dans le cercle des joueurs, continuait à pointer sur son petit carton les numéros sortis, à calculer ses martingales, et poussait lentement deux piles de pièces de cent sous sur les six premiers et le « trente-six » plein.

(René Maizeroy, Âmes tendres)

Premier numéro

Delvau, 1866 : adj. Excellent, parfait, numéro un.


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