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Bâtons de chaise (noce de)

Fustier, 1889 : Orgie.

Chenoc

La Rue, 1894 : Mauvais, avarié. Vieil infirme.

France, 1907 : Mauvais, avarié, individu bon à rien.

Ennocer

d’Hautel, 1808 : S’ennocer. Être de noce ; faire ou assister à des cérémonies, à des repas de noces.

Être de la noce

Larchey, 1865 : Avoir de l’argent, c’est-à-dire les moyens de faire la noce. — N’être pas à la noce : Être dans une position critique.

Il y a eu un moment où je n’étais pas à la noce.

E. Sue.

Noceur : Débauché.

Ce grand noceur de Louis XV.

La Bédollière.

Chaque aimable danseur m’appelle la noceuse. La noce est mon bonheur.

Aubry, 1842.

Faire la noce

France, 1907 : Mener joyeuse vie.

Après avoir repoussé avec indignation l’idée de faire la noce, elle s’étonnait à présent, de bonne foi, de n’y avoir pas pensé plus tôt, considérant qu’après tout c’était la façon la plus rapide et la plus sûre d’arriver à la fortune.

(Oscar Méténier, Madame La Boule

Fanoché

France, 1907 : Fané, vieilli.

— Ben, elle n’a pas embelli, toujours !
— Oh ! elle est jolie !
— Ça dépend des goûts ! elle est déjà vieillotte, fanochée…

(Gyp)

Flanocher

Delvau, 1866 : v. n. Flâner timidement, sans en avoir le droit, à une heure qui devrait être consacrée au travail. Argot des ouvriers. On dit aussi Flanotter.

Flânocher

Rigaud, 1881 : Flâner un peu, diminutif de flâner. Flânocheur, celui qui flâne un moment, par instant.

France, 1907 : Flâner, muser, passer son temps à des vétilles, regarder les mouches voler.

Tout le long des sentiers, Coppée
Flânochera, la canne aux doigts,
Les yeux en l’air, l’âme occupée
Du nid des pinsons dans les bois.

(Clovis Hugues)

Flanocher, flanotter

Larchey, 1865 : Flâner tout doucement.

Il fit la rencontre d’un beau page de Marie-Thérèse qui flanochait en rêvant.

Commerson.

Nous flanottons depuis quinze heures.

M. Michel.

Il ne faut pas se marier pour la première nuit de ses noces

France, 1907 : Lorsqu’on prend femme, il ne faut pas seulement songer au plaisir de la concupiscence, mais consulter la raison. L’amour passe et la femme reste. Si une femme n’a d’autre qualité que sa beauté, en vieillissant elle devient haïssable. Locution qui a son équivalent en celle-ci : Il ne faut pas se marier pour les yeux.

Innocent

d’Hautel, 1808 : Les innocens, pâtissent pour les coupables. Voy. Coupables.
Innocent. Pour, sot, idiot, homme qui ne voit pas plus loin que son nez.

France, 1907 : Fou sans méchanceté, Provincialisme.

Jeux innocents

Delvau, 1864 : Ainsi nommés par antiphrase sans doute, puisque ce sont les jeux les plus libertins que l’on connaisse, le jeune homme pinçant le cul à la jeune fille, ou la jeune fille faisant une langue avec le jeune homme, devant les grands parents assemblés — qui n’y voient que du feu.

Pour cet jeux innocents, source de tant de fièvres,
Qui troublent les jeunes sens,
Un monsieur a baisé, devant, les grands parents,
Tout en baisant la joue, un peu le coin des lèvres.
On a rougi cent fois…

A. Karr.

Monocle

Larchey, 1865 : Lorgnon simple.

Adapte donc un monocle à l’arcade de ton œil gauche !

Montépin.

Mores en noces, Juifs en Pâques, chrétiens en plaidoyers dépensent leurs deniers

France, 1907 : Ce vieux dicton fait allusion aux dépenses et naturellement aux goûts des Maures, des Juifs et des chrétiens. Les Maures, prodigues galants et fastueux, se plaisent aux fêtes et à l’éclat ; les Juifs, avares et parcimonieux d’ordinaire, ne reculent devant aucune dépense pour célébrer dignement les fêtes de Pâques ; outre les repas et les réjouissances en l’honneur de leur agneau pascal, ils distribuent à leurs amis même d’une religion différente des pains azymes, ornés de rubans, sans rien demander en échange ! Quant aux chrétiens, chicaneurs, bavards et de mauvaise foi, ils se ruinent en procès.

Noc

Delvau, 1864 : Le con, par anagramme.

Vous nous dites, belle farouche.
Que l’amour ne peut vous troubler.
Si votre noc savait parler,
Il démentirait votre bouche.

Gombauld.

Delvau, 1866 : s. et adj. Imbécile parfait.

France, 1907 : Petit tuyau souterrain qui conduit les eaux d’un côté d’une route à l’autre.

Noce

d’Hautel, 1808 : Servez-moi aujourd’hui, je vous servirai le jour de vos noces. Se dit en plaisantant, et amicalement, pour engager quelqu’un à vous rendre un petit service.
Voyage de maître, noces de valets. Signifie que c’est alors que les valets font bonne chère.
Il est arrivé comme tabourin à noces. Pour dire, fort à propos.
Il y va comme à des noces. Se dit d’un homme qui s’acquitte gaiement d’un travail rude et pénible ; d’un soldat qui va de bon cœur au combat.
Jamais noces sans lendemain.

Larchey, 1865 : Débauche. — Allusion aux excès qui accompagnent les noces de campagne.

V’là deux jours que je fais la noce.

H. Monnier.

Pour y refaire leur santé délabrée par la noce.

De Lynol.

Delvau, 1866 : s. f. Débauche de cabaret, — dans l’argot du peuple. Faire la noce. S’amuser, dépenser son argent avec des camarades ou avec des drôlesses. N’être pas à la noce. Être dans une position critique ; s’ennuyer.

Rigaud, 1881 : Amusements ; débauche. — Faire la noce, faire une noce, nocer, s’amuser, courir les femmes, les cabarets, souvent au détriment du travail.

France, 1907 : Amusement, festin, ripailles. Faire la noce, mener joyeuse vie. « Les jeunes gens qui arrivent du fond de leur provines à Paris commencent par y faire la noce. C’est le début de toute carrière. Les plus graves magistrats ont passé par là. »

La noce ?… Eh bien ! la voilà, la noce, avec ces quatre ou cinq malheureuses qui ne mangent pas à leur faim et boivent plus qu’à leur soif, avec ces robes voyantes et dépenaillées qui cachent le manque de linge, avec ces petits souliers dont les talons se décollent et où l’eau entre, avec la mangeaille à crédit, la parfumerie au rabais, l’huissier qui guette, le « clou » qui attend, la phitisie qui empoigne, — et la condamnation à l’homme à perpétuité !

(Séverine)

Au claque le jour de la noce,
Flanque-t’en une rude bosse.

(Hogier-Grison)

Noce (faire la)

Delvau, 1864 : Passer son temps à baiser quand on est homme, à se faire baiser quand on est femme.

Faut s’dire une chose, il en est des prêtres comme des gens qui se marient : l’itonune n’est tranquille, Dans un ménage, que d’autant qu’il y fait là noce ; donc, un prêtre qui l’a faite ne là fait plus.

H. Monnier.

Noce de bâtons de chaise

Rigaud, 1881 : Batterie domestique dans laquelle les chaises sont offertes, par l’époux à l’épouse et vice versa, — à travers la figure.

Noce de bâtons de chaises

Delvau, 1866 : s. f. Débauche plantureuse de cabaret, — dans l’argot des faubouriens, qui, une fois en train de s’amuser, cassent volontiers les tables et les bancs du « bazar ».

France, 1907 : Amusement bachique qui se termine par des bris de tables et de chaises.

Noce de courtaud

France, 1907 : Repas des relevailles au sortir de l’église ; expression des départements du Centre.

Noce de tailleur

France, 1907 : Noce pauvres sans flas-flas et sans frais.

Noce de tailleur (faire une)

Virmaître, 1894 : Se promener le long des berges et faire des ronds dans l’eau avec des cailloux (Argot du peuple). N.

Nocer

Larchey, 1865 : Faire la noce.

Est-ce que tu as nocé aujourd’hui ? — Nocé ! ah bien oui !

E. Sue.

Delvau, 1866 : v. n. S’amuser plus ou moins crapuleusement.

France, 1907 : S’amuser, faire la noce.

— Chacun, dans cette foul’ mêlée,
Trouve sa chacune aisément,
— La veuv’ qui veut êtr’ consolée
Fait choix d’un homm’ commodément.
— Moi, c’qui m’amus’, c’est la binette
Du maîtr’ chez qui l’on vient nocer !
— J’ai l’plaisir de m’payer sa tête
Chaqu’ fois qu’sa femme s’laisse embrasser !

(Jules Célès)

Nocer en père peinard

France, 1907 : S’amuser, boire et boustifailler seul ; argot faubourien, de qu’on appelle dans l’armée faire suisse.

Nocer en père pénard

Fustier, 1889 : S’amuser tout seul. Faire un bon dîner ou une orgie seul. L’expression est usitée surtout dans le quartier Saint-Antoine.

Nocerie

France, 1907 : Vie de plaisir, débauche.

Noces (pain de)

France, 1907 : Chose très agréable dont on se promet ou reçoit grand plaisir. D’après M. Quitard, cette expression nous viendrait des Romains. « Dans le mariage par confarréation, dit-il, les deux époux mangeaient, en signe d’union, un pain ou gâteau fait de la farine de froment rouge. L’usage de ce gâteau s’était conservé dans les noces chrétiennes au moyen âge et de là vient l’expression pain de noces. Nous disons aussi de deux époux qui conservent longtemps l’un pour l’autre des procédés galants et tendres : Ils font durer le pain de noces. » Ce qui s’appelle en d’autres termes la lune de miel. Il faut observer que, dans le Languedoc, le baiser que l’on donne aux nouveaux mariés s’appelle pa de novis, paix de noces.
Le pain de noces coûte cher à qui le mange, vieux dicton peu encourageant non seulement pour les nouveaux époux, mais pour leurs invités. On sait, en effet, que les cadeaux que doivent faire les convives d’un repas de noce dépassent de beaucoup la valeur de leur part au festin.
Les Espagnols disent :

Pan de boda,
Carne de bultrera.

« Pain de noce, chair de piège à vautour. »

Noces de mai, noces mortelles

France, 1907 : La superstition qui fait considérer les mariages en mai sous de défavorables auspices nous vient des Romains. Le mois de mai était consacré chez eux au culte des tombeaux, et toute union conjugale contractée pendant ce mois devait tourner mal et entraîner la mort de l’épouse. C’est, on le voit, une superstition toute païenne, comme d’ailleurs la plupart de nos superstitions, et qui existe encore en certaines provinces, notamment ans le Midi. « Ce sont des malheureuses celles qui se marient au mois de mai », dit Ovide dans ses Fastes.

Noces réchauffées

France, 1907 : Secondes noces. Convoler à une nouvelle union était acte décrié chez les Romains. Valère Maxime dit que les femmes qui les contractaient ne pouvaient toucher à la statue de la Chasteté, et Martial les flagelle dans une épigramme : « Se marier une seconde fois, c’est être légalement adultère. » C’est ce que d’ailleurs Tertullien nommait adultera speciosa, des adultères déguisés. « Les pères de l’Église les qualifiaient de même, dit M. Quitard, et dans le moyen âge on inventa le charivari pour les bafouer. » « Première épouse, mariage ; seconde, compagnie ; troisième, hérésie », dit le proverbe italien.

Noceur

Delvau, 1866 : s. et adj. Ouvrier qui se dérange ; homme qui se débauche avec les femmes.

Noceur, noceuse

Rigaud, 1881 : Homme, femme qui a érigé la noce en système, qui se livre habituellement à ce que les romantiques appelaient « l’orgie échevelée ».

France, 1907 : Homme ou femme qui s’amusent en plaisirs variés.

Noceuse

Delvau, 1864 : Fille qui a jeté son bonnet par-dessus les moulins de Montmartre et qui l’a remplacé par un bouchon de paille signifiant clairement, même pour les aveugles ; qu’elle est à vendre — et pas du tout à louer.

Ce sont là nos dignes femelles !
Ce sont nos sœurs,
Et l’on nous méprise autant qu’elles :
Aux noceuses vont les noceurs !

(Parnasse satyrique.)

Delvau, 1866 : s. f. Drôlesse de n’importe quel quartier, qui fuit toutes les occasions de travail et recherche tous les prétextes à plaisir.

Noceux

France, 1907 : Invité d’une noce, gens faisant partie d’une noce. Néologisme bon à conserver, comme tout ce qui est laconique et simplifie la phrase.

Le notaire de l’endroit mariait sa fille et les invités avaient été choisis parmi la fine fleur de la bourgeoisie et de la gentilhommerie des environs… La maison des noceux, illuminée et résonnante de musique, égayait seule l’obscurité et la sonorité des rues endormies.

(André Theuriet)

Nocher

France, 1907 : Sonner ; argot populaire, nocher la retentissante, faire aller la sonnette.

Noctambule

Delvau, 1866 : s. et adj. Bohème, qui va des cafés qui ferment à minuit et demi dans ceux qui ferment à une heure, et de ceux-là dans les endroits où l’on soupe.

Rigaud, 1881 : Celui qui bat le pavé toute la nuit ; celui qui court les cabarets, les maisons de débauche, les restaurants jusqu’au point du jour. Le noctambule donne un fier démenti au proverbe qui prétend que lorsqu’on est vertueux on aime à voir lever l’aurore.

L’attardé seul, le noctambule, a Quand tout dort est encore levé.

(A. Pommier, Paris.)

Noctambuler

Delvau, 1866 : v. n. Se promener la nuit, dans les rues, en causant d’amour et d’art avec quelques compagnons.

Rigaud, 1881 : Flâner, s’amuser lorsque les honnêtes gens dorment.

Noctambulisme

Rigaud, 1881 : Flânerie nocturne, courses nocturnes à travers les cabarets.

Perdre son innocence

Delvau, 1864 : C’est-à-dire son pucelage, — bien après sa chasteté. — Baiser ou être baisée pour la première fois, au sortir du collège ou du couvent où l’on a fait ses études pour cela.

Enfin, ma pauvre âme aux abois
N’opposa que faible défense,
Et je perdis mon innocence
Dans l’épaisseur du bois.

A. Pécatier.

Pignocher

d’Hautel, 1808 : Manger sans appétit, et avec dégoût, tripoter dans son assiette,

Delvau, 1866 : v. n. Manger avec dégoût, trier les morceaux qu’on a sur son assiette. Argot du peuple. On disait autrefois Épinocher.

Delvau, 1866 : v. a. Peindre ou dessiner avec un soin méticuleux, — dans l’argot des artistes, ennemis de l’art chinois.

Fustier, 1889 : Peindre minutieusement. Argot des artistes. — Manger du bout des dents.

Un soir qu’il pignochait des œufs qui sentaient la vesse.

(Huysmans : À vau-l’eau.)

Virmaître, 1894 : Terme employé dans les ateliers de peintres pour désigner un artiste qui peint à petits coups de pinceau. Il pignoche sa toile. Meissonier était le roi des pignocheurs (Argot des artistes).

France, 1907 : Trop finir une œuvre, dans l’argot des artistes peintres ; synonyme de fignoler.

Pignocher (se)

Rigaud, 1881 : Se battre. C’est une variante de se peigner.

La Rue, 1894 : Se battre.

France, 1907 : Se battre.

Pignocheur

d’Hautel, 1808 : Qui mange sans appétit, qui n’est pas en train, qui se fait violence pour manger.

Plombe (une) qui noche

Halbert, 1849 : Une heure qui sonne.

Porcelaine (noces de)

France, 1907 : Nom donné au 20e anniversaire du mariage. Voici les différentes autres appellations de ces anniversaires : 1re année, noces de coton ; 2e année, noces de papier ; 3e année, noces de cuir ; 4e année, noces de bois ; 7e année, noces de laine ; 10e année, noces d’étain ; 12e année, noces de soie ; 15e année, noces de cristal ; 20e année, noces de porcelaine ; 25e année, noces d’argent ; 30e année, noces de perles ; 40e année, noces de rubis ; 50e année, noces d’or ; 75e année, noces de diamant.

Retour de noces

France, 1907 : Repas rendu par les parents du marié à ceux de la mariée. Provincialisme.

Rhinocéros

d’Hautel, 1808 : Un nez de rhinocéros. Un nez gros et éminent ; un nez fin, qui sent les choses de loin.

Schnoc

Virmaître, 1894 : Quand on ne veut pas dire à un individu c-o-n pantoufle, on emploie cette expression qui est un terme de mépris : vieux schnoc (Argot du peuple). N.

Schnocke

France, 1907 : Sot, niais.

Si ça t’botte, on s’ra compagnons
(Bien qu’tu soye schnocke et qu’tu trouillotes),
Mais j’t’aim’ com’ ça… c’est mes z’ognons
Et tout l’reste il est d’la gnognotte.

(Jehan Rictus, Les Soliloques du pauvre)

Sub nocte per umbras

France, 1907 : En pleine nuit. Location latine.

Vase nocturne

Larchey, 1865 : Pot de nuit.

Mais un vieux taciturne Verse le contenu d’un vase nocturne.

Bailly, Ch., 1836.

Delvau, 1866 : s. m. Vase étrusque, — dans l’argot des bourgeois.


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