Rigaud, 1881 : Bonapartiste, — dans le jargon des adversaires politiques des bonapartistes.
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Bonaparteux
Rigaud, 1881 : Bonapartiste, — dans le jargon des adversaires politiques des bonapartistes.
Canapé
Larchey, 1865 : Lieu public fréquenté par les pédérastes (Vidocq). — Ironique, car les parapets des quais et les bancs de certains boulevards sont de tristes canapés.
Delvau, 1866 : s. m. Lieu où Bathylle aurait reçu Anacréon, — dans l’argot des voleurs, qui ont toutes les corruptions.
Rigaud, 1881 : Lieu de promenade ordinaire, sorte de petite Bourse des émigrés de Gomorrhe et des Éphestions de trottoir. — Sous la Restauration et sous le gouvernement de Juillet, les quais, depuis le Louvre jusqu’au Pont-Royal, la rue Saint-Fiacre, le boulevard entre les rues Neuve-du-Luxembourg et Duphot étaient, d’après Vidocq, des canapés très dangereux. Aujourd’hui le passage Jouffroy et les Champs-Élysées sont devenus les lieux de prédilection de ces misérables dévoyés.
La Rue, 1894 : Lieu où se réunissent les individus de mœurs innommables.
Virmaître, 1894 : Femme copieusement douée du côté des fesses. Le mot est en usage chez les pédérastes qui ne recherchent pas cet avantage du côté féminin (Argot des voleurs).
France, 1907 : Femme copieusement doué du côté des fesses.
Chenapan
d’Hautel, 1808 : Mot injurieux et tiré de l’allemand qui signifie un vaurien, un garnement, un homme dépravé, un bandit.
Rigaud, 1881 : Eau-de-vie. C’est une déformation de schnap. — C’est ce geux de chenapan qui m’a tapé sur la coloquinte.
Chenapement
France, 1907 : Très bien.
Jouer du Napoléon
Delvau, 1864 : Faire sonner son gousset en passant devant une femme que l’on suppose aimer cette musique-là.
Delvau, 1866 : v. a. Payer ; dépenser sans compter, — dans l’argot des bohèmes, à qui ce jeu-là est interdit.
France, 1907 : Payer.
Lutinapème
France, 1907 : Prostituée ; déformation de putain.
Mal de Naples
France, 1907 : Nom donné autrefois à la syphilis. On disait aussi mal italien, mal de Sicile.
Ce fléau d’Amérique, les Français l’ont d’abord appelé le mal italien : après l’entrevue de François Ier et de Henri VIII au camp du Drap d’or, les Anglais en firent le mal français. On ferait bien de l’appeler le mal philosophique, car il compte parmi ses victimes Pierre le Grand, Christian VII, Frédéric II, Joseph II, Léopold II, Louis XV, le duc d’Orleans-Égalité, le prince de Lamballe, le maréchal de Saxe, le duc d’Aiguillon, de Brienne, Amelot, le marquis d’Argens, le comte de Tilly, Mirabeau, soi-disant l’ami des hommes, Gentil-Bernard, La Harpe, Linguet et surtout Chamfort, qui en offrit le plus beau cas.
(Louis Nicolardot, Les Cours et les salons au dix-huitième siècle)
Nap
La Rue, 1894 : Pièce de 20 francs.
France, 1907 : Louis, pièce d’or, apocope de Napoléon ; argot des voleurs.
Quand un nap devant toi poirotte,
Étouffe-le dans ta culotte.
(Hogier-Grison, Maximes des tricheurs)
Nappe
d’Hautel, 1808 : Il a trouvé la nappe mise. Se dit d’un homme sans fortune qui a épousé une demoiselle très-riche.
Qui met la nappe est le plus foulé
France, 1907 : Celui qui donné à manger a le plus de frais et de peine.
On porte son dîner et son souper tellement que l’hoste n’est point foulé, sinon qu’il met la nappe.
(Contes de Desperrier)
Schnapps
Larchey, 1865 : Eau-de-vie. — Germanisme.
Fustier, 1889 : Eau-de-vie.
Schnaps
France, 1907 : Eau-de-vie de grains de seigle fabriquée en Russie. Mot importé par les soldats de la Grande Armée, et par extension toute espèce d’eau-de-vie.
Les femmes d’aujourd’hui, les ouvrières et femmes du peuple, sans compter les autres vous sirotent l’absinthe et le vermouth, l’eau-de-vie et le tord-boyaux, le schnick et le schnaps, comme celles d’autrefois vous auraient lampé de la fleur d’oranger.
(Albert Cim, Émancipées)
Schnic, schnapps
Rigaud, 1881 : Eau-de-vie.
Schnick ou schnaps
Merlin, 1888 : Eau-de-vie commune, qu’on appelle encore tord-boyaux, — dans l’argot du peuple. Schnaps vient de l’allemand.
Schnick, schnapps
La Rue, 1894 : Eau-de-vie.
Shnaps
France, 1907 : Eau-de-vie. Voir Schnaps.
Les sous-officiers étant entrés à l’auberge ; quelques soldats baguenaudaient devant la vitrine de l’horloger et guignait avec convoitise les montres de l’étalage ; d’autres, se bousculant autour d’un barillet d’eau-de-vie de marc, s’administraient de copieuses lampées de shnaps.
(André Theuriet)
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