d’Hautel, 1808 : Mot d’enfant. Friandise, sucrerie.
Delvau, 1864 : L’acte vénérien et la jouissance qui en est le résultat, — la plus exquise des friandises, la plus savoureuse de toutes les jouissances.
Mais avec ceux que la victoire
A trahis, fais-le gratuitement ;
Rendre service aux fils de la gloire,
C’est du nanan.
E. Debraux.
Delvau, 1866 : s. m. Friandise, gâteau, — dans l’argot des enfants, qui disent cela de tout ce qui excite leur convoitise.
Delvau, 1866 : s. m. Chose exquise, curieuse, rare, — dans l’argot des grandes personnes. C’est du nanan ! C’est un elzévir, ou un manuscrit de Rabelais, ou une anecdote scandaleuse, ou n’importe quoi alléchant.
France, 1907 : Friandise : jargon des enfants, passé dans la langue des grandes personnes.
— Du nanan dans toutes les cantines, des belles Italiennes pour friser la moustache aux vainqueurs, et après un quart l’heure de repos, le chemin de la gloire… Halte !… front !…
(Ernest Capendu, Le Tambour de La 32e)
Ce mot s’emploie aussi au figuré :
— C’est des aubaines qui ne sont pas faites pour moi, dit-elle. Un général ! Il lui faut du nanan. Une ménagère plantureuse ou alors une jeunesse.
(Hector France, Le Roman d’une jeune fille pauvre)