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Démêler

d’Hautel, 1808 : Démêler une fusée avec quelqu’un. Avoir une explication, débrouiller une affaire par intrigue ; vider une querelle, un différent.

Engrumeler

d’Hautel, 1808 : Se mettre en grumeau.
Le peuple dit engromeler, comme il dit gromelot.

Femmelette

d’Hautel, 1808 : C’est une femmelette. Terme de mépris, pour dire une femme qui a l’esprit étroit, qui est foible et délicate. On l’applique aussi à un homme sans moyens, et qui ne peut supporter la fatigue d’un travail pénible.

Delvau, 1864 : Femme chétive, douillette, délicate, qui a des goûts futiles, etc… !

Que le bout du médium fait tomber en faiblesse,
Qu’un vit fait passer au carmin…
Elle ne jouait que l’ombre, le trictrac et les échecs, parce qu’ils sont savants et sérieux ; tous les autres (jeux) étaient au-dessous d’elle, et ne pouvaient amuser que des femmelettes…

A. de Nerciat.

Gameler

La Rue, 1894 : Quitter. Dénoncer. On dit aussi attacher une gamelle, un bidon.

France, 1907 : Dénoncer, c’est-à-dire figurativement attacher une gamelle, comme on fait aux chiens.

Grommeler

Clémens, 1840 : Se fâcher.

Homelette

Virmaître, 1894 : Homme tout petit. La ménagère n’a pas mis la quantité d’œufs nécessaire (Argot du peuple). N.

Hommelette

d’Hautel, 1808 : Diminutif d’homme ; terme de mépris ; que l’on applique à un homme de petite taille, de foible complexion ; sans force, sans caractère, sans énergie.

Larchey, 1865 : « Homme sans force et sans énergie. » — 1808, d’Hautel. — Jeu de mots.

Delvau, 1866 : s. f. Homme qui n’a rien des qualités et des vices de l’homme, — dans l’argot du peuple, ami « des lurons ».

France, 1907 : Homme sans consistance ou sans énergie ; le contraire du luron.

Mêlé

Larchey, 1865 : Mélange d’eau-de-vie et de cassis, ou moins souvent de toute autre liqueur.

Aimez-vous l’eau-de-vie ? Dame ! on vend ytout du mêlé.

Vadé, 1755.

Coquelin, des verres de mêlé pour ces dames.

1845, Privat d’Anglemont, le Prado.

Delvau, 1866 : s. m. Mélange d’eau-de-vie et de cassis, ou d’anisette et d’absinthe, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Mélange d’une liqueur forte et d’une liqueur douce. — Mêlé-cass, eau-de-vie et cassis mêlés, le nectar des déesses du cordon.

Mêlé cass.

Virmaître, 1894 : Mélange d’eau-de-vie et de cassis que les ouvriers boivent le matin sur le zinc pour tuer le ver. On dit dans le peuple :
— Faire ses dévotions à Notre-Dame de Mêlé-Cassis (Argot du peuple). N.

Mêlé-cass

France, 1907 : Abréviation de mêlé-cassis, mélange de cassis et d’eau-de-vie. On dit aussi simplement mêlé.

Dame ! on vend itout du mêlé ;
En voulez-vous, Monsieur l’enflée ?

(Vadé)

Si vous racontez, d’aventure, à quelqu’un de ces mondains qui s’ennuient sans répit parce qu’ils veulent s’amuser sans cesse, comment un ouvrier, l’autre soir, s’est oublié à la guinguette ; comment un paysan, pour s’être grisé dimanche dernier à la fête votive, n’a pas pu travailler lundi, ah ! ah ! mes bons amis, vous entendez alors de la belle musique ! Comprenez-vous ces brutes, des maçons ou des laboureurs, qui ont fait la grande fête ! — En vérité, le peuple empiète ! Le mêlé-cass insulte la veuve Cliquot !…. Où en sommes-nous, bon Dieu ! si le canon sur le zinc fait concurrence à la fine seringue que le petit Chose porte dans son étui à cigares et le petit Machin dans le talon de ses bottes !

Mêlé-casse

Rossignol, 1901 : Eau-de-vie mêlée de cassis.

Mêler

d’Hautel, 1808 : Mêler les cartes. Pour dire, embrouiller une affaire.
Un marchand mêlé. Intrigant ; homme qui fait plusieurs métiers, ou qui est versé dans diverses sciences.
Un Jean qui se mêle tout. Un homme qui fait le bon valet, qui se charge de toutes les affaires.
Avoir les dents mêlées. Être ivre.
Mêlez-vous de filer votre quenouille. Se dit aux femmes qui veulent prendre part aux affaires des hommes.

Mêler ses sabots

France, 1907 : Coucher avec une femme ou une fille. Expression normande.

Melet

Halbert, 1849 : Petit.

Virmaître, 1894 : Petit, petite (Argot des voleurs).

France, 1907 : Petit, étiolé, mince, chétif ; argot de voleurs.

Melet, te

Delvau, 1866 : adj. Petit, petite, — dans l’argot des voleurs.

Melette

Halbert, 1849 : Petite.

Mimele

Rossignol, 1901 : Argot hébreu qui signifie chatte.

Omelette

Larchey, 1865 : Mystification militaire en usage à Saint-Cyr.

Voici en quoi consiste le supplice de l’omelette : Au milieu de votre sommeil quatre vigoureux anciens saisissent votre lit et le retournent comme une omelette.

R. de la Barre.

L’omelette de sac consiste à bouleverser le havre-sac de celui qu’on veut ennuyer.

Delvau, 1866 : s. f. Mystification militaire qui consiste à retourner sens dessus dessous le lit d’un camarade endormi. Omelette du sac. Autre plaisanterie de même farine qui consiste à mettre en désordre tous les objets rangés dans un havre-sac, — ce qui est une façon comme l’autre de casser les œufs et de les brouiller.

France, 1907 : Plaisanterie d’un goût douteux que les anciens font aux conscrits dans les régiments et les écoles militaires et qui consiste à prendre le lit d’un camarade endormi et à le retourner sens dessus dessous.
À l’École polytechnique, c’est le bouleversement complet d’une chambre.

Au milieu du casert, semblable à une immense poêle, tous les meubles ont été renversés ; les lits enchevêtrés les uns dans les autres, les matelas, draps, couvertures, jetés pêle-mêle, tous les ustensiles de toilette, les cuvettes, brisés en mille pièces, les sacs à linge, les boîtes à claque, les bottes, les uniformes en fouillis inextricables, forment une omelette d’un genre tout particulier, sur laquelle toute l’eau de la fontaine a été répandue : telle est l’aimable farce que les anciens se plaisent à faire aux conscrits dans la première semaine de leur arrivée.

(Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)

L’omelette du sac est une plaisanterie de même farine consistant à bouleverser tous les effets d’un sac. On en fait ou faisait autant des diverses pièces des armes quelques instants avant l’exercice.

Les omelettes donnèrent plus vite le secret du fusil et de son mécanisme que les meilleurs instructeurs ; on se pressa, on lit mal d’abord, mieux, puis bien, et, pour me servir d’une expression de l’École, en se volatilisant.

(E. Billaudel, Les Hommes d’épée)

Pas d’omelette sans casser d’œufs

France, 1907 : Cette locution s’explique d’elle-même. Pour obtenir une chose, il faut en sacrifier une autre, et l’on ne vit pas de l’air du temps. Mais d’où vient le mot omelette, ce mets exquis inconnu des Anglais et que seuls les Français savent bien réussir ? Littré n’en donne qu’une vague étymologie ; il se contente de dire qu’en picard l’on dit amelète et amelette dans le bas Maine, ce qui donnerait quelque appui à ceux qui y voient un diminutif d’âme, l’âme de l’œuf ! Il ajoute qu’au XIVe siècle on a dit alumelle et alumette parce que l’omelette est plate commune une alumelle, lame de couteau, amelète étant une corruption d’alumelle. D’autres donnent une étymologie plus tourmentée encore ; ils font venir omelette de l’italien animella et du grec ama luein. Il n’était pas besoin de chercher hors de France, ni de remonter aux temps héroïques. Omelette vient tout simplement d’œufs-meslettes, vieux français diminutif d’œufs mêlés.

Pommeler (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Grisonner.

Trimelet

Clémens, 1840 : Fil à coudre.

La Rue, 1894 : Fil à coudre.


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