d’Hautel, 1808 : Marque de cela. Pour preuve de cela.
Faire porter de ses marques à quelqu’un. Le maltraiter, lui donner des coups, dont il reste marqué.
anon., 1827 : Fille.
Bras-de-Fer, 1829 : Fille.
Halbert, 1849 : Fille.
Delvau, 1866 : s. f. Femme, — dans le même argot [des voleurs]. Marque de cé. Femme légitime d’un voleur. Marque franche. Concubine.
Rigaud, 1881 : Fille publique.
Fustier, 1889 : Femme qui a deux cordes à son arc : la prostitution et le vol.
La Rue, 1894 : Fille publique. Marque de cé, marquecé, femme légitime du voleur. Marque franche, maîtresse du voleur.
France, 1907 : Mois ; argot des voleurs, de l’italien marchese, « Il a été messiadieu à six marques pour pegrasse », il a été condamné à six mois pour vol. Quart de marque, semaine. Tirer six marques, être emprisonner pour six mois.
Il ne saurait être douteux, dit Francisque Michel, que ce nom ne soit venu à cette division de l’année de l’infirmité périodique qu’ont les marques ou femmes, lorsque la Lune, pour tenir sa diète et vaquer à ses purifications menstruelles, fait marquer les logis féminins par son fourrier, lequel pour écusson n’a que son impression rouge.
France, 1907 : Fille, femme prostituée. Une marque de cé, une femme légitime de voleur. Marque franche, maîtresse et associée de voleur. On dit aussi marquise, dans le même sens.
Ce mot marque dérive de l’espagnol, car on trouve dans l’ancienne Germania espagnole marca, marquida et marquisa dans le sens de femme publique.