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Macabée, machabée

Rigaud, 1881 : Cadavre quelconque d’homme ou d’animal. Se disait autrefois plus particulièrement du cadavre d’un homme noyé ou de celui d’un animal.

Ce gros machabée, horrible pendu,
Sur la dalle froide, on vient de l’étendre ;
Il a les contours accrus d’un scaphandre,
Et de ses haillons le mur est tendu.

(Le Pavé, 1879.)

Machabé

Rossignol, 1901 : Cadavre. Celui qui s’est noyé, s’est machabé.

Machabée

Larchey, 1865 : « On appelle machabée tout être, homme ou animal, qui est privé de vie, et que l’on rencontre flottant sur un cours d’eau ou échoué sur le rivage. » — Val. Dufour. — Machabée : Juif. — Allusion biblique.

France, 1907 : Sobriquet donné aux vignerons d’Issoudun qui ont assez de bien pour s’occuper toujours chez eux. L’emploi de ce sobriquet, dont le sens n’est pas déterminé, ne parait pas remonter plus loin que 1830.

France, 1907 : Juif.

France, 1907 : Cadavre, principalement cadavre de noyé. « Je ne vois d’autre origine à cette expression, dit Francisque Michel, que la lecture du chapitre XII du deuxième livre des Machabées, qui a encore lieu aux messes des morts ; ou plutôt c’est de là que sera venue la danse macabre, dont l’argot a conservé le souvenir. » Machabée, qu’on écrit à tort macchabée, vient simplement de l’arabe magbarah, cimetière, dont on a fait macabre. Machabée est donc une corruption de macabré.

J’avais beaucoup à m’occuper du repêchage des macchabées, comme disent les mariniers de la Seine dans leur argot sinistre. Je ne sais si jadis on payait moins le sauvetage d’un vivant que le repêchage d’un mort, comme le racontent les vieux bateliers, mais ce que je sais bien, c’est que pour toucher la prime, plus forte dans le département de la Seine que dans celui de Seine-et-Oise, j’ai vu des bateliers remonter jusqu’à Neuilly, ayant un cadavre à la remorque. Et je me vois encore sur la berge, obligé souvent de monter dans une barque pour procéder aux constatations, car un préjugé veut que les repêcheurs de cadavres ne les tirent jamais complètement du fleuve et leur laissent tout au moins les pieds dans l’eau. Pourquoi ? Personne ne l’a jamais su. Mais le préjugé persiste toujours.

(Mémoires de M. Goron)

Les sacristains et les abbés
Répètent des cantiques
Pour attirer les machabé’s
Dans leurs sacré’s boutiques.
V’là l’choléra ! V’là l’choléra !

(Aristide Bruant)

Ce mot a donné lieu à un certain nombre d’expressions macabres : case des machabées, cimetière ; clou des machabées, morgue ; mannequin à machabées, cercueil.

Machaber

France, 1907 : Tuer, faire un machabée.

Mannequin de machabées

Virmaître, 1894 : Corbillard. Allusion au panier dans lequel est jeté le condamné après l’exécution (Argot des voleurs). V. Omnibus de coni.

France, 1907 : Corbillard, cercueil.

Se machaber

Rossignol, 1901 : Se noyer, se tuer.

Trimbaleur de machabées

Rigaud, 1881 : Cocher de corbillard. Désigné encore sous les noms de : Trimbaleur de conis, trimbaleur de refroidis, trimbaleur de carne pour la sèche.


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