Rigaud, 1881 : Fou, — dans l’argot des voleurs ; en remplaçant, comme dans le jargon des bouchers, la première lettre par un L, et rejetant l’F à la fin avec addition de la désinence oque.
Non, c’est pas le père Duchêne qui est loufoque, c’est vous autres qui êtes des ahuris.
(Le père Duchêne, 1879.)
La Rue, 1894 : Fou.
Virmaître, 1894 : Fou (Argot des bouchers).
France, 1907 : Homme fantasque, excentrique, un peu timbré. C’est Le mot fou dénaturé par le procédé loucherbème, en remplacant la première lettre du mot par l et ajoutant la lettre substituée à la fin du mot suivi de la terminaison oque.
Héliogabale faisant au milieu d’un festin attaquer ses convives par des panthères subitement introduites dans la salle et Guillaume II s’affublant pour fêter son hôte d’un vêtement noir semé de têtes de mort ne font qu’un seul et même aliéné.
C’est l’autorité despotique dont ils jouissent qui pousse ainsi les rois à la démence. Aussi, au lieu de s’en égayer, a-t-on toutes les raisons de trembler pour l’avenir des peuples fatalement destinés à tomber entre les mains de pareils loufoques.
(Rochefort)
Songez donc, ils peuvent imprimer que Louise Michel est folle : c’est si bon quand on est ramolli de pouvoir traiter les autres de loufoques !
(Le Père Peinard)
À forc’ de boire, elle devient loufoque,
Et comme ell’ s’tient à pein’ sur ses fum’rons,
Ses locatair’s lui flanquent des horions ;
Elle a parfois les deux yeux à la coque.
(Héros-Cellarius)
On se hasarde :
« Le beau mollet ! »
Qu’on la regarde
Cela lui plait,
Elle se moque
Et rit tout bas
Du vieux loufoque
Qui suit ses pas.
(Victor Meusy)