Loff, loffe, loffard
France, 1907 : Niais, pleurard.
Le lof est le côté d’un navire qui se trouve frappé par le vent qui le fait crier. Le loffard, au bagne, est le forçat frappé par une condamnation à perpétuité et qui gémit comme un enfant sur son sort.
(Alfred Delvau)
Quand j’y pense, fallait-il que je fasse loff pour donner dans un godau pareil !
(Mémoires de Vidocq)
Loffe
Rigaud, 1881 : Spectateur, — dans l’ancien argot des comédiens ; c’est-à-dire imbécile, naïf. Le mot est emprunté à l’argot des voleurs.
La Rue, 1894 : Niais, innocent. Pleurard. Faux. Mauvais.
Loffe, loffiat
Rigaud, 1881 : Niais, bêta.
Schloffer
Delvau, 1866 : v. n. Dormir, se coucher, — dans l’argot des faubouriens, qui ont appris cette expression dans la fréquentation d’ouvriers alsaciens ou allemands (schlafen). Ils disent aussi Faire schloff.
Rigaud, 1881 : Dormir. — Germanisme.
La Rue, 1894 : Dormir. Schlof, lit.
France, 1907 : Dormir.
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