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Balloches

Delvau, 1864 : Les testicules. — Ce mot vient, soit du verbe ballocher — qui, en argot, veut dire tripoter — soit du fruit du Bélocier, qui portait autrefois le même nom, ou à peu près le même nom, et qui présente en effet une certaine analogie avec la forme des couilles.

Un médisant dit que l’abbé auquel elle vouloit boire, — qui, à la vérité, avait en ses jeunes ans perdu ses deux témoins instrumentaires… en descendant d’un bellocier, c’est un prunier sauvage, — s’appelait monsieur de Non Sunt.

(Contes d’Eutrapel.)

Rossignol, 1901 : Il y a quarante ans, avant que les magasins des Phares de la Bastille n’existassent et que le canal Saint-Martin ne fût couvert, il y avait sur la place des saltimbanques, prestidigitateurs et marchands de chansons. Il y en avait un, entre autres, qui, à chaque loterie qu’il faisait, ne manquait jamais de dire, lorsqu’il lui restait deux numéros à placer :

J’en ai deux ; qui veut mes deux. Madame, prenez mes deux, j’aimerais être comme Abélard, ne plus en avoir.

Balocher

Larchey, 1865 : « C’est quelque chose de plus que flâner. C’est l’activité de la paresse, l’insouciance avec un petit verre dans la tête. »

T. Delord.

Balocher : S’occuper d’affaires véreuses. — Vidocq.

Delvau, 1866 : v. n. Remuer, pendre, — dans l’argot du peuple, qui dit cela à propos des choses.

Delvau, 1866 : v. n. Fréquenter les bals publics ; se trémousser. Argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : v. a. Tripoter, faire des affaires illicites. Argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Dérober, faire des affaires illicites.

Rigaud, 1881 : Courir les bals à l’époque où fleurissaient balochards et balocheuses.

France, 1907 : Fréquenter les bals publics, se trémousser ; dans l’argot des voleurs, c’est s’occuper d’affaires véreuses.

Baloches

France, 1907 : Testicules ; argot populaire.

Balocheur

Delvau, 1866 : s. m. Ouvrier qui se dérange, qui déserte l’atelier pour le cabaret et le bastringue.

France, 1907 : Ouvrier qui préfère le mastroquet et le bastringue à l’atelier. Au féminin, balocheuse.

Pardon ! Pardon, Louise la Balocheuse,
De t’oublier, toi, tes trente printemps,
Ton nez hardi, ta bouche aventureuse,
Et tes amants plus nombreux que tes dents.

(Nadaud.)

Cloche

d’Hautel, 1808 : On diroit qu’il sort de dessous une cloche. Se dit par ironie d’un hébété, d’un ébaubi qui a toujours l’air de ne pas comprendre ce qu’on lui dit, et d’être embarrassé des choses les plus faciles.
Faire sonner la grosse cloche. Faire parler celui qui a le plus d’autorité dans une maison.
Être sujet à la cloche. Être assujetti se rendre à une heure fixe au lieu de ses occupations.
Gentilhomme de la cloche. Noble-roturier, homme anobli par quelque charge.
Ils sont comme les cloches, on leur fait dire tout ce qu’on veut. Se dit des gens qui n’ont point d’idée certaines, qui tournent à tout vent.
Fondre la cloche. En venir à la conclusion d’une affaire après l’avoir long-temps agitée, déclarer le mauvais état de ses affaires, faillir.
Être penaut comme un fondeur de cloche. Pour être étourdi, confus, ne savoir plus que dire.

Cloche (étonné, triste ou sot comme un fondeur de)

France, 1907 : La fonderie des cloches est une opération très délicate. Seul de tous les ouvriers, le fondeur de cloches dépense son temps, sa peine et son combustible sans être sûr de réussir : la moindre paille, le plus léger accident, et tout est à refaire. Il est donc sans cesse inquiet, préoccupé et ne peut être gai. D’où fondre la cloche, c’est arriver à l’exécution d’une affaire longtemps agitée.
Dans son Dictionnaires des Proverbes, Guitard cite plusieurs fondeurs de cloches morts de douleur de n’avoir pas réussi, et d’autres morts de joie de leur succès.

Cloche (être à la)

Rossignol, 1901 : Ne pas avoir de domicile. Ce mot veut aussi dire écouter.

J’ai entendu ce que vous disiez, j’étais à la cloche. — Parlez plus las, il y a quelqu’un derrière nous qui est à la Cloche (qui écoute).

Cloche de bois

Virmaître, 1894 : Déménager furtivement sans prévenir son propriétaire. Quand le déménagement s’opère par la fenêtre on dit : déménager à la ficelle. Brûler ses meubles, c’est déménager par la cheminée. On dit aussi : déménager a la cloche de cuir ou à la sonnette de bois.

France, 1907 : Voir Déménager.

Cloche de bois (à la)

La Rue, 1894 : Déménager furtivement sans payer son terme.

Cloche de bois (déménagement à la)

Rigaud, 1881 : Déménagement furtif. — Déménager à la cloche de bois, déménager sans bruit et sans payer.

Pendant ces vingt ans, il a déménagé à la cloche de bois, c’est-à-dire qu’il est sorti de ses diverses résidences sans acquitter le prix de son terme.

(Maxime Parr.)

Cloche de bois (déménager à la)

Larchey, 1865 : Déménager furtivement en tamponnant la clochette d’éveil adaptée aux portes de beaucoup d’hôtels garnis.

Hayard, 1907 : Sans payer, furtivement.

Cloche-pied

d’Hautel, 1808 : On dit vulgairement et par corruption à croche pied.

Clocher

d’Hautel, 1808 : Boiter. Il ne faut pas clocher devant un boiteux. Pour il ne faut pas contrefaire ni tourner en ridicule les personnes infirmes. Cette locution proverbiale signifie aussi qu’il faut bien se garder de faire l’important et le capable devant des gens plus habiles que soi.
Il y a toujours quelque chose qui cloche dans ce qu’il entreprend. Pour dire qu’un homme prend peu de soin, qu’il n’est pas très-exercé dans les affaires dont il se mêle.

d’Hautel, 1808 : Il n’a jamais vu que le clocher de son village. Se dit par raillerie d’un homme qui n’a jamais sorti de son pays natal, et à qui tout paroît merveilleux.

Clocher des deux côtés

France, 1907 : Porter à deux épaules.

Clochette

France, 1907 : Pochette. Elle fait clochette quand elle est garnie de pièces.

Clochettes

La Rue, 1894 : Poches. Elles sonnent quand elles sont pleines d’argent.

Déménager à la cloche de bois

France, 1907 : Partir furtivement d’un logement ou d’un hôtel sans payer. On dit dans le même sens : à la cloche de zinc, ou à la clochette de bois.

Étonné comme un fondeur de cloche

France, 1907 : Voir Cloche.

Être à la cloche

Rossignol, 1901 : Écouter.

Tu entends ce que l’on dit à côté ? — Oui, depuis un instant, je suis à la cloche.

Fifloche

France, 1907 : Conducteur de quadrille dans les bals publics.

Filoche

Clémens, 1840 : Bourse.

M.D., 1844 : Une bourse.

un détenu, 1846 : Bourse d’argent.

Halbert, 1849 : Bourse.

Larchey, 1865 : Bourse (Vidocq). — Diminutif de filet.

Si ta filoche est à jeun (si ta bourse est à vide).

E. Sue.

Delvau, 1866 : s. f. Bourse, — dans l’argot des voleurs, qui devraient bien changer d’expression, aujourd’hui qu’on a remplacé les bourses en filet, à glands et à anneaux, par des porte-monnaie en cuir. Avoir sa filoche à jeun. N’avoir pas un sou en poche.

Rigaud, 1881 : Bourse. — Filoche à jeun, bourse vide. — Filoche du trêpe, la Bourse de Paris. Mot à mot : bourse de la foule.

La Rue, 1894 : Bourse.

Virmaître, 1894 : Bourse. Avoir sa filoche à jeun, c’est être sans le sou (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Bourse, cravate.

France, 1907 : Bourse. Avoir sa filoche à jeun, être sans le sous.

Fondre la cloche

Delvau, 1866 : Terminer une affaire, en arriver à ce qu’elle a d’essentiel, de difficile. Signifie aussi : Vendre une chose et s’en partager l’argent entre plusieurs.

Rigaud, 1881 : Vendre un objet dont on partage le prix entre camarades ; avait aux XVIIe et XVIIIe siècles le sens de terminer une affaire en train.

France, 1907 : Terminer une affaire. Fondre une chandelle, consommer une bouteille de vin.

Freloche

Delvau, 1866 : s. f. Filet à prendre les papillons, — dans l’argot des écoliers.

Galoche

d’Hautel, 1808 : Un menton de galoche. Menton pointu et recourbé.

Halbert, 1849 : Menton.

Delvau, 1866 : s. f. Jeu du bouchon, — dans l’argot des gamins.

Rigaud, 1881 : Jeu de bouchon.

France, 1907 : Jeu du bouchon.

Glochette

Halbert, 1849 : Poche.

Loche

d’Hautel, 1808 : Sorte de petit poisson très-gras.
Elle est grasse comme une loche. Se dit d’une femme de petite stature, et qui a un embonpoint appétissant.

Bras-de-Fer, 1829 : Oreille.

Larchey, 1865 : Oreille. — Locher : Écouter (Vidocq).

Delvau, 1866 : s. f. Paresseux, gras, mou, — dans l’argot du peuple, qui emploie ce mot au propre et au figuré, par allusion à la limace, grise ou rouge, qu’on voit se traîner, visqueuse, par les sentiers.

Delvau, 1866 : s. f. Oreille, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Oreille. — Locher, écouter, entendre.

La Rue, 1894 : Oreille. Paresseux.

Virmaître, 1894 : Paresseux, fainéant. Allusion à la loche qui se traîne péniblement. On dit également Paresseux comme un loir. Le loir dort au soleil (Argot du peuple). N.

Virmaître, 1894 : Oreilles (Argot des voleurs). V. Esgourdes.

France, 1907 : Taloche, Coup.

France, 1907 : Paresseux, gras, mou ; allusion à la loche ou limace.

Loche (mou comme une)

Rigaud, 1881 : Flegmatique, sans énergie ; par altération de mou comme une loque.

Locher

d’Hautel, 1808 : Il y a toujours quelque chose qui loche. Pour dire, qui va mal. On dit plus communément, qui cloche.

Delvau, 1866 : v. n. Branler, être près de tomber, — dans l’argot du peuple.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Écouter.

Rigaud, 1881 : N’être pas d’aplomb, menacer de tomber ; c’est clocher en supprimant le C.

La Rue, 1894 : Écouler. Perdre l’équilibre, menacer de tomber.

Virmaître, 1894 : Branler, tomber.
— Tu branles dans le manche, tu vas être renvoyé de ta place.
Ce à quoi les farceurs répondent :
— Tout ce qui branle ne tombe pas (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Écouter.

France, 1907 : Chanceler.

Loches

Hayard, 1907 : Oreilles.

France, 1907 : Oreilles ; argot des voleurs. On dit aussi esgourdes.

Pégriots, mes bons camarluches,
Vous tous qui n’êtes pas des bûches,
Dans vot’ loche entrez les conseils
D’un vieux roumard, un d’vos pareils.
Pour assurer de très bon carmes,
Malgré mess, gerbier et gendarme,
Dans l’esgourde entrez mes avis,
Sur le tas vous n’s’rez jamais pris.

(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)

Mailloché

France, 1907 : Timbré ; synonyme d’avoir reçu un coup de marteau.

Mailloche (il est)

Virmaître, 1894 : Synonyme d’avoir reçu un coup de marteau. On connaît la légende de Martin et Martine, de l’horloge de Cambrai, qui a donné naissance au dicton populaire pour qualifier un être déséquilibré :

— Il a passé à Cambrai, il a reçu un coup de marteau.

Mot à mot : il est timbré (Argot du peuple). N.

Maillocher

Rigaud, 1881 : Travailler, — dans le jargon des souteneurs, pour qui le travail est la surveillance exercée sur leurs maîtresses dans le but de les empêcher de perdre leur temps, parce que le temps c’est de l’argent.

La Rue, 1894 : Pour la prostituée, c’est travailler (de son métier) ; pour le souteneur c’est surveiller la marmite qui travaille.

Rossignol, 1901 : Travailler.

France, 1907 : Travailler.

France, 1907 : Surveiller une prostituée, la fouiller pour s’assurer qu’elle ne cache pas dans ses vêtements une partie de son gain. Argot des souteneurs.

Menton de galoche

Delvau, 1866 : s. m. Long, pointu et recourbé comme celui de Polichinelle. Argot du peuple.

Virmaître, 1894 : Menton qui avance comme celui du classique Polichinelle. On dit de celui ou de celle qui possède un menton semblable qu’il fait carnaval avec son nez (Argot du peuple).

Pas clocher devant les boîteux (se)

France, 1907 : Ne faire aucune allusion aux défauts naturels de son prochain. Ne pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Les gens affligés d’infirmités physiques ou morales sont généralement fort susceptibles et aptes à se blesser des plus involontaires allusions.

Piloche

Rigaud, 1881 : Dent, — dans le jargon des voleurs.

Piloches

France, 1907 : Dents ; argot des voleurs. « La vieille harpie n’avait plus que trois piloches. »

Prêter loche

Delvau, 1866 : Prêter l’oreille, écouter, — dans l’argot des voleurs.

Virmaître, 1894 : Prête moi ton oreille. Écoute bien ce que je vais te dire (Argot des voleurs).

France, 1907 : Écouter ; argot des voleurs.

Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son

France, 1907 : Allusion aux personnes, et elles sont nombreuses, qui prêtent une oreille complaisante aux médisances et aux calomnies faites sur une autre personne, sans entendre ce qui pourrait la justifier. L’équité voudrait qu’on entendit l’autre cloche. C’est ce que Corneille a exprimé en ces vers :

Quiconque, sans l’ouïr, condamne un criminel,
Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,
D’un juste châtiment, il fait une injustice.

Hear both sides, écoutez des deux côtés, disent les Anglais.

Sans-loches

France, 1907 : Sourd.

Sonner la cloche de Margon (entendre)

France, 1907 : Le dicton, encore en usage dans quelques coins de l’ancienne province du Perche, fait allusion à une ancienne coutume de Margon, village d’Eure-et-Loir, où l’on brûlait jadis, au son de la cloche de l’église, un mannequin représentant une femme du pays qui avait été condamnée pour faux. Dire de quelqu’un qu’il entendait sonner la cloche de Margon, c’était faire comprendre qu’il était dans une mauvaise passe, qu’il allait avoir maille à partir avec la justice.

Sonner la grosse cloche

France, 1907 : Employer les grands moyens, mettre tout en œuvre pour la réussite d’une affaire.

Taloche

d’Hautel, 1808 : Pour, mornifle, soufflet, coup appliqué avec la main sur la tête.

Delvau, 1866 : s. f. Soufflet ou coup de poing, — dans l’argot du peuple, qui a eu l’honneur de prêter ce mot à Molière.

Talocher

d’Hautel, 1808 : Souffleter, donner une mornifle, un soufflet.

Delvau, 1866 : v. a. Donner des soufflets.


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