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Abricot de la jardinière (l’)

Delvau, 1864 : La nature de la femme, — qu’elle soit jardinière ou princesse.

Aller au jardin

M.D., 1844 : Voleur allant faire un coup.

Côté cour, côté jardin

Rigaud, 1881 : Côté cour, les coulisses à la droite du spectateur, côté jardin, les coulisses de gauche.

Autrefois, et jusqu’à Louis XVIII, on désignait ces mêmes côtés par les noms de côté de la Reine et côté du Roi. Le duc d’Angoulême, traversant la scène pour se rendre à sa loge, entendit un ordre que donnait, à ses hommes d’équipe, le chef machiniste : Chargez le Roi, disait celui-ci : Appuyez sur la Reine. Le lendemain, sur l’ordre du duc, on baptisa côté cour le côté qui donnait sur la cour des Tuileries et côté jardin celui qui donnait sur le jardin.

(E. Montagne, Le Manteau d’Arlequin).

France, 1907 : Coulisses de droite et coulisses de gauche, c’est-à-dire le côté droit et le côté gauche de la scène.

Faire comme le chien du jardinier

France, 1907 : Ne pouvoir ou ne vouloir pas se servir d’une chose et empêcher les autres d’en user, comme le chien du jardinier qui ne mange pas de choux et ne veut que personne en mange.
C’est un chien sur de l’orge,
disaient les anciens.

Sue de l’orge entassé, remarques bien ce dogue :
Sur de l’orge entassé, remarquez bien ce dogue :
Son instinct envieux et rogue
Défend, sans en manger, l’approche du cheval ;
Ainsi jaloux, l’avare enrage
Que du trésor dont il jouil si mal
Un autre fasse un meilleur usage.

Jardin

d’Hautel, 1808 : Jeter des pierres dans le jardin de quelqu’un. Diriger une attaque, un reproche contre quelqu’un dans une conversation générale, et sans avoir l’air de s’en occuper.
Disposer de quelque chose comme des choux de son jardin. Signifie disposer à son gré du bien de quelqu’un.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, que l’homme est chargé d’entretenir, de sarcler, de bêcher, de ratisser, et de planter — d’enfants. ;

Au demeurant, il n’y a homme qui mieux dresse et accoutre un jardin que moi.

Noël du Fail.

Quand, se ruant tout en courroux,
Le fleuve aux ondes spermatiques,
D’Armide inondait le jardin.

B. de Maurice.

Jardin (faire du)

France, 1907 : Débiner quelqu’un.

Jardinage

Delvau, 1866 : s. m. Débinage, médisance, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Médisance. — Jardiner, médire, parler, synonyme de médire pour beaucoup de gens. — Bêchage, bêcher, ont donné jardinage, jardiner par assimilation.

La Rue, 1894 : Médisance. Moquerie. Faire du jardin, se moquer.

France, 1907 : Médisance, calomnie, débinage.

Jardiner

un détenu, 1846 : Ennuyer, fatiguer par des paroles.

Halbert, 1849 : Se moquer, ricaner.

Larchey, 1865 : Parler en se moquant. — Vient de Jar. V. Escracher.

Delvau, 1866 : v. n. Parler, — dans le même argot.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Débiner.

Virmaître, 1894 : Médire de quelqu’un, fouiller dans sa vie, comme le jardinier fouille dans la terre pour en mettre à jour les coins les plus secrets. Jardiner est synonyme de bêcher (Argot du peuple). N.

Rossignol, 1901 : Plaisanter. Blaguer quelqu’un, c’est le jardiner.

Hayard, 1907 : Médire, débiner quelqu’un.

France, 1907 : Taquiner, ennuyer, médire. Synonyme de bêcher.

Jardiner sur le tap vert

Rigaud, 1881 : Jouer aux cartes. Tap vert pour tapis vert.

Jardinet

d’Hautel, 1808 : Ne fais un four de ton bonnet, ni de ton ventre un jardinet. Aphorisme vulgaire qui signifie que mettre un bonnet trop chaud, ou manger trop de salade, sont deux choses nuisibles à la santé.

Jardinier

Delvau, 1866 : s. m. Complice de l’Américain dans le vol au charriage. C’est lui qui est chargé de flairer dans la foule l’homme simple à dépouiller.

Rigaud, 1881 : Compère du voleur à l’américaine.

La Rue, 1894 : Compère du voleur à l’américaine. Racoleur des maisons de jeu.

Virmaître, 1894 : Nom donné au complice des voleurs à l’américaine (Argot des voleurs).

France, 1907 : Voleur chargé par ses complices de chercher une dupe.

Les vols au charriage où plutôt à la mystification, presque tous commis au préjudice des émigrants en passage à Paris, nécessitent le concours de trois compères. Le premier remplit le rôle de leveur, de jardinier, c’est le charrieur. Sa mission consiste à trouver le « pigeon » pourvu d’argent et qu’il croit bon à dévaliser. Il le lève et le jardine.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Jeter des pierres dans le jardin de quelqu’un

France, 1907 : Médire, calomnier, ou simplement critiquer, ou encore l’attaquer par des paroles à double entente. Allusion à une coutume superstitieuse des anciens qui consistant à jeter des pierres enchantées sur le terrain d’un ennemi pour l’empêcher de produire.

Entre gens de lettres :
— J’ai vu que dans son dernier feuilleton le critique Z… jetait pas mal de pierres dans votre jardin…
— Oui, en effet… c’est sans doute ce que l’aimable homme appelle écrire en style lapidaire !…

(Le Domino rose)

Vénus (jardin de)

France, 1907 : La nature de la femme : vieille expression.

Il m’ayme beaucoup, comme tout bon cocqu doibt aymer celluy qui l’ayde à bescher, arronzer, cultiver, labourer le jardin naturel de Vénus, et il ne faict rien sans moy.

(Balzac, Contes drôlatiques)

On dit aussi champ de Vénus.

Voilà comment ce jeune pucelaige s’empara de ce vieillard et l’asservit ; pour ce que, au nom de ce ioly champ de Vénus, qui estoit en frische, Blanche faisoyt, par la malice naturelle aux femmes, aller et venir son vieulx Bruyn comme ung mulet de meusnier.

(Balzac, Contes drôlatiques : le Péché véniel)


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