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Cracher son embouchure

France, 1907 : Mourir.

Fauchure

Delvau, 1866 : s. f. Coupure.

France, 1907 : Coupure.

Hure

d’Hautel, 1808 : Au propre, tête du sanglier ; au figuré et incivilement, tête, visage, figure de l’homme.
Se ratisser la hure. Pour, se faire la barbe.

Halbert, 1849 : Riche.

La Rue, 1894 : Tête. Figure.

Virmaître, 1894 : La tête (Argot du peuple). V. Tronche.

Rossignol, 1901 : Tête.

Hayard, 1907 : Tête.

France, 1907 : Nom que le populo donne irrespectueusement à la figure des gens qui lui déplaisent, principalement à celle du patron qui le paye ou du maître qui l’emploie ; les ouvriers, quand ils sont ivres, emploient également ce mot en parlant du visage de leur moitié.

On dirait la gueule à ma femme ;
C’est tout craché… sauf el’bandeau
Qu’a s’coll’ chaqu’ fois su’ l’coin d’la hure
Après qu’nous nous somm’s expliqués.
C’est pas qu’j’aime y taper dans l’nez ;
J’haï’ ça ; c’est cont’ ma nature.

(André Gill, La Muse à Bibi)

Du populo, le mot hure est passé dans les classes supérieures, car il ne faut pas oublier que c’est le peuple, et non les savants, qui fait les langues. Les distingués pipos de l’École polytechnique l’emploient pour désigner non seulement la tête de leurs supérieurs, mais celle de leurs camarades.

On dit très bien à son voisin, écrivent les auteurs de l’Argot de l’X : « Fais-toi faire ta hure » pour « Fais-toi photographier »… Lorsqu’on est mécontent de quelqu’un, on demande à grands cris sa tête ! ou bien sa hure ! platoniquement s’entend, d’où l’on a fait le verbe hurer, synonyme de conspuer.

(Albert Lévy et S. Pinet)

anon., 1907 : Tête.

Huré

Delvau, 1866 : adj. Riche, — dans l’argot des voleurs.

France, 1907 : Riche. Qui a une bonne hure, c’est-à-dire une grosse face à bajoues de sanglier domestique, le peuple prenant pour riches toutes les personnes grasses.

Hurée

France, 1907 : Personne conspuée ; argot de l’École polytechnique.

Hurepois

Rigaud, 1881 : Excellent, très réussi, — dans le jargon des voyous. C’est un composé de Hurf, urf, apocope de surfin.

Hurer

France, 1907 : Conspuer ; argot de l’École polytechnique. Voir Hure.

Machurer

d’Hautel, 1808 : Bousiller, faire de mauvaise besogne ; il signifie aussi barbouiller, noircir.

Delvau, 1866 : v. a. Barbouiller, noircir.

Mirlifichures

France, 1907 : Colifichets, objets de parure. Vieux mot.

Payer sa fiole, sa hure, sa tête (se)

France, 1907 : Se moquer de quelqu’un.

Tous ces conscrits auraient bougrement envie de pleurer, — mais, tous, ravalent leurs larmes, crainte que les camaros se payent leur fiole et aussi pour montrer qu’on est un homme.

(Almanach du Père Peinard, 1894)

Amédée de Saint-Gapour crut comprendre, à ce moment, que la dame se payait sa tête.
Très vexé et fou d’amour, il se précipita sur elle en imitant, à s’y méprendre, le cri du carme.
(Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.)

(Alphonse Allais)

Quelqu’un veut se payer ma tête…
Mais j’ai bon œil et bon poignet,
Et d’une aventure aussi bête
Avant peu j’aurai le cœur net !

(Jules Célès)

Posséder son embouchure

Delvau, 1866 : Savoir bien jouer de la parole, — cette flûte traversière. Argot des faubouriens.

France, 1907 : Avoir des dispositions à pérorer, à faire des discours. La plupart des élus du suffrage universel n’ont d’autre qualité que celle de posséder leur embouchure.


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