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Attaches d’huile

anon., 1827 : Boucles d’argent.

Halbert, 1849 : Boucles d’argent.

Être à l’huile

Rossignol, 1901 : Celui qui ne reçoit aucune rétribution d’un théâtre pour y figurer, est à l’huile.

Figurant à l’huile

Rossignol, 1901 : Figurant de théâtre qui n’est pas rétribué.

Gras d’huile

d’Hautel, 1808 : Sobriquet injurieux et de mépris, pour dire un mauvais épicier ; un épicier détaillant.
Gras. On dit d’un homme qui a fait beaucoup d’affaires, sans être parvenu à s’enrichir, qu’il a bien travaillé et qu’il n’en est pas plus gras pour cela.
Parler gras. Tenir des propos grivois, indécens, obscènes.

Huile

d’Hautel, 1808 : Pomper les huiles. Pour dire, faire débauche de vin, se griser, boire à excès.
Il tireroit de l’huile d’un mur. Se dit d’un intrigant, d’un homme hardi et entreprenant, dont la finesse est pernicieuse et nuisible.
C’est une tache d’huile qui ne s’en ira jamais. Pour dire que quelqu’un a entaché sa réputation par un fait déshonnête.
De l’huile de cotterets. Pour coup de bâton ; bastonnade.
Il n’y a plus d’huile dans la lampe. Se dit d’une personne très-avancée en âge, et qui s’en va mourant.

anon., 1827 : De l’argent.

Bras-de-Fer, 1829 : Argent.

Halbert, 1849 : De l’argent.

Delvau, 1864 : Le sperme, qui est l’huile essentielle de l’amour.

Qu’après d’une douce huile je graisse le dedans,
Lorsque je la tiendrai sur le dos étendue.

Théophile.

Larchey, 1865 : Argent (Vidocq). — Tout ce qui est gras symbolise l’argent. V. Beurre, Graisse.Huile : Soupçon (id.). — Il pénètre et s’étend comme une tache d’huile.

Delvau, 1866 : s. f. Vin, — dans l’argot du peuple, qui oint ses membres avec cette onctueuse liqueur. Pomper les huiles. Boire avec excès.

Delvau, 1866 : s. f. Soupçon, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Soupçon. — Argent. — Huile de coude, vigueur de la main, force dans le poignet. — Huile de cotrets, essence de cotrets, coups de bâton.

Fustier, 1889 : Officier supérieur, dans la langue verte du troupier.

Le général convie demain dans un repas de trente couverts tous les gros bonnets militaires, ceux que les soldats appellent indifféremment les Huiles ou les Grosses légumes

(Figaro, sept. 1887.)

La Rue, 1894 : Soupçon. Argent. Vin. Officier supérieur.

France, 1907 : Argent. Sans cette huile, aucun rouage de l’existence telle que nous l’a faite la civilisation ne peut fonctionner.

Le théâtre de la guerre est d’ailleurs modelé sur le théâtre du Gymnase, des Variétés ou du Vaudeville. Ce n’est pas aux répétitions, c’est à l’huile, comme on dit en style de coulisses, c’est-à-dire devant le public payant, que se jugent les ouvrages qu’on y représente.

(Henri Rochefort)

Se dit aussi pour vin.

Huile (à l’)

Fustier, 1889 : Gratis, pour rien. Argot de coulisses.

Comme un figurant doit toujours faire la première semaine à l’œil, c’est-à-dire à l’huile, en terme de métier…

(Figaro, déc. 1885.)

Huile (jeter de l’)

Rigaud, 1881 : Transpirer abondamment, — dans le jargon des voyous. — C’est étonnant comme je jette de l’huile.

Huile (voir à l’)

Rigaud, 1881 : Juger une pièce, juger un acteur pendant la représentation.

Dis donc, Blinval, toi qui me disais ce matin à la répétition : faudra voir à l’huile… Voilà.

(Musée Philipon, théâtre de Bourg-en-Bresse.)

Huile blanche

France, 1907 : Bière.

Huile blonde

Delvau, 1866 : s. f. Bière, — dans l’argot des étudiants, habitués des brasseries.

Rigaud, 1881 : Bière.

Huile dans la lampe (n’avoir plus d’)

Virmaître, 1894 : Mourir. Allusion à la lampe qui s’éteint faute d’huile (Argot du peuple). N.

Huile de bras

Larchey, 1865 : Vigueur corporelle. — Huile de cotterets : Coup de bâtons (d’Hautel, 1808).

Delvau, 1866 : s. f. Vigueur physique, volonté de bien faire, qui remplace avantageusement l’huile pour graisser les ressorts de notre machine. Argot du peuple. On dit aussi Huile de poignet.

France, 1907 : Force physique, énergie au travail. On dit aussi huile de coude.

Les beaux jours arrivés, plus de jeu, plus de veille ;
Embrasse en te levant ta femme et ta bouteille.
Derrière ta charrue avec tes bœufs bien gras,
Munis-toi dans les champs de bonne huile de bras.

(Alfred L. Marquiset, Rasures et Ramandous)

Huile de cotret

Delvau, 1866 : s. f. Coups de bâton, — dans l’argot des ouvriers, qui, dans les jours gras, se plaisent à envoyer les nigauds chez les épiciers pour demander un litre de cette huile-là. La plaisanterie et l’expression sortent du roman de Cervantès.

France, 1907 : Coup de bâton.

Qu’ils viennent vous frotter les épaules de l’huile de cotret.

(Don Quichotte)

Huile de cottrets

La Rue, 1894 : Coups de bâton.

Huile de coude, huile à bras

Merlin, 1888 : Travail fatigant des bras. Pour bien astiquer un sac, un ceinturon, il faut user bien de l’huile de coude.

Huile de mains

Delvau, 1866 : s. f. L’argent, qui vous glisse toujours entre les doigts, — dans l’argot du peuple, plagiaire involontaire des voyous anglais : Oil of palms disent ces derniers.

France, 1907 : Argent.

Lampe (il n’y a plus d’huile dans la)

Rigaud, 1881 : Il est bien près de la mort, il n’a plus de forces. Il s’éteint comme une lampe, à laquelle l’huile manque.

Pisse-huile

Rigaud, 1881 : Lampiste, — dans le jargon du collège. (L. Larchey)

France, 1907 : Allumeur de lampes ; argot des écoliers.

Raisin (huile de)

France, 1907 : Vin.

Auguste, un peintre en bâtiment,
Qui travaillait en face,
Entre, et nous dit comm’ ça : « M’z’enfants,
J’ai l’gosier qui s’encrasse,
Faut y mettr’ de l’huil’ de raisin…

(H.-P. Denneville)

Tache d’huile

Delvau, 1866 : s. f. Mauvais tour, — crasse impardonnable, ineffaçable, faite par un ami à son ami.

Delvau, 1866 : s. f. Accroc à une robe, déchirure d’habit, — dans l’argot du peuple.

Tête à l’huile

Fustier, 1889 : Chef de la figuration dans un théâtre.


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