France, 1907 : Homme, en général. On l’écrit de ces trois différentes façons, mais la véritable orthographe serait gonse, puisque ce mot vient de l’italien gonso, niais, dupe. Cependant les voleurs et les souteneurs se désignent entre eux par ce nom.
— Il me semble que vous ne comprenez mot au langage des gonses que nous visitons.
— Des gonses ?
— Sans doute, des gonses et des gonsesses. Les habitués des établissements que nous fréquentons se désignent eux-mêmes par ces noms harmonieux.
(Louis Barron, Paris étrange)
Et pis j’sens la sueur qui m’coule,
A fait rigol’ dans l’creux d’mon dos ;
J’vas crever, j’ai la chair de poule,
C’est fini… tirez les rideaux,
Bonsoir la soc’… mon vieux Alphonse,
I’ vaut p’têt’ mieux qu’ça soy’ la fin ;
Ici-bas, quoi qu’j’étais ? un gonce…
Là-haut j’s’rai p’têt’ un séraphin.
(Aristide Bruant)
On l’emploie aussi dans sa vraie signification de niais, d’imbécile.
— Vous êtes un gonse, Monsieur, murmura le chef à l’agent porteur du bijou qu’il lui arracha aussitôt.
(Mémoires de M. Claude)
— Sapergué, dame ! moi qui suis jaloux, vouloir me souffler ma parsonnière, c’est me lécher mon beurre et me prendre pour un gonse.
(Vadé)