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Armoire à glace

Rigaud, 1881 : Quatre d’un jeu de cartes.

Virmaître, 1894 : Sac du troupier (Argot du troupier). V. As de carreau.

Devant la glace (passer)

France, 1907 : Annoncer ses consommations au comptoir sans les payer. Derrière chaque comptoir se trouve, en effet, une glace.

Ferré à glace

Virmaître, 1894 : Sachant parfaitement ce qu’il doit savoir. A. D. Dans le peuple, cette expression signifie être affranchi, ne rien craindre. C’est la conséquence d’un vieux proverbe :
— Il est ferré à glace, il ne craint ni putain ni garce (Argot du peuple). N.

Ferré à glace (être)

Delvau, 1866 : Savoir parfaitement son métier ou sa leçon, — dans l’argot des bourgeois.

France, 1907 : Connaitre à fond son métier.

Glace

d’Hautel, 1808 : Être ferré à glace. Être très-habile, très-savant dans une science ou un métier ; être inflexible à toute prière.
Être froid comme une glace. Pour, avoir un abord sérieux, flegmatique ; avoir le frisson, mourir de froid.
Rompre la glace. Vaincre les plus grandes difficultés ; ne plus garder de mesure dans une affaire.

anon., 1827 : Verre à boire.

Bras-de-Fer, 1829 : Verre à boire.

Halbert, 1849 : Verre à boire. On dit aussi glaci.

Virmaître, 1894 : Verre. On dit également glacis.
— Allons-nous sucer un glacis ? (Argot du peuple).

France, 1907 : Verre à boire ; déformation de l’anglais glass.

Glace (passer devant la)

Rigaud, 1881 : Perdre au jeu des consommations dans un café. Autrefois on annonçait les consommations et on payait soi-même au comptoir. Allusion à la glace qui est derrière la dame de comptoir, et devant laquelle le consommateur était forcé de passer. — C’est à tort, je crois, que dans la Fille Elisa, M. E. de Goncourt a donné à l’expression le sens contraire. D’après lui, passer devant la glace, c’est « une expression qui désigne l’entrée de faveur accordée, par la maîtresse d’une maison, à l’amant d’une fille. » Personne n’ignore que ces demoiselles corrompent bien des choses, mais cette expression n’a pas été corrompue jusqu’ici, même en passant par leur bouche.

La Rue, 1894 : Passer devant le tribunal. Perdre au jeu dos consommations. Partir sans payer une fille parce qu’on est son amant de cœur.

France, 1907 : Passer au comptoir pour payer des consommations perdues au jeu ; sortir d’un lupanar sans payer, parce qu’on est l’amant de cœur d’une fille.

Glace ou glacis

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Verre à boire.

Glace, glacis

Hayard, 1907 : Verre à boire.

Glace, glacis, gobbe

Larchey, 1865 : Verre à boire (Vidocq). — Le nom de la matière est appliqué à l’objet dans glace. — Glacis est un diminutif. — Gobbe est une abréviation de gobelet.

Glacis ou Glace

Rossignol, 1901 : Le contenu d’un verre. Prendre une consommation est sucer un glacis.

Passer devant la glace

Delvau, 1866 : v. n. Payer, — dans l’argot des faubouriens, qui savent que, même dans leurs cafés populaciers, le comptoir est ordinairement orné d’une glace devant laquelle on est forcé de stationner quelques instants.

Virmaître, 1894 : Payer. Allusion à la glace qui est toujours derrière le comptoir, chez le marchand de vin (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Payer en sortant d’un débit.

France, 1907 : Payer ; allusion à la glace placée généralement derrière le comptoir des cafés et restaurants.

Pendu glacé

Halbert, 1849 : Réverbère.

Delvau, 1866 : s. m. Réverbère. Argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Réverbère.

La Rue, 1894 : Réverbère.

Virmaître, 1894 : Le candélabre en forme de potence qui supporte le bec de gaz. Les voleurs n’aiment pas beaucoup ces pendus-là.
— J’ai été paumé pour avoir barbotté un pante, sans ce chameau de pendu glacé, je me cavalais à la frime du sergot (Argot des voleurs). N.

France, 1907 : Réverbère d’autrefois suspendu au milieu des rues au moyen d’une corde fixée à deux maisons se faisant face, ou à un candélabre en forme de potence.

Penduglacé

Larchey, 1865 : Réverbère (Id.). — Allusion à la suspension et au vitrage du réverbère.

Saints de glace

France, 1907 : On appelle ainsi saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais dont les fêtes tombent les 11, 12 et 13 mai, jours auxquels il se fait spécialement dans le centre de la France et en Allemagne des froids qui ne sont pas de saison.
Les météorologistes expliquent ainsi les intempéries dans cette période lunaire qui commence en avril et finit en mai :

Chaque année la terre, dans le parcours de son vaste orbite autour du soleil, passe par deux points critiques : les saints de glace et l’été de la Saint-Martin (novembre-décembre et avril-mai).
Lorsque la terre est à l’extrémité de cet axe oblique correspondant à l’été de la Saint-Martin, elle reçoit, comme le ferait un réflecteur, toutes les tiédeurs du rayonnement solaire.
Mais quand elle est à l’autre extrémité, là où demeurent les saints de glace légendaires, par une combinaison céleste spéciale, il se rencontre entre la terre et le soleil un paquet de pulvéries, de nébuleuses, de quelque matière cosmique, d’astéroïdes, peut-être, qui forme écran entre notre planète et notre grand calorifère. Alors ce sont, dès que le ciel est clair, les abaissements de température, les gelées nocturnes, les accidents variés, que redoutent si fort, et à si juste titre, les agriculteurs, et dont on dit, faute de mieux, afin de tâcher d’en prendre son parti : « C’est la lune rousse ! »


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