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Agaillardir (s’)

d’Hautel, 1808 : Pour se divertir, se mettre en belle humeur ; se réjouir, devenir plus libre, s’émanciper.

Arlogaille

Rossignol, 1901 : Argot.

Avoir la cuisse gaie

Fustier, 1889 : Être de mœurs faciles.

Très gentille avec son petit nez en l’air ; je parie qu’elle a la cuisse gaie, nein !

(Vie Parisienne, 1er octobre 1881.)

Botte en gaité

France, 1907 : Botte percée. On dit aussi botte de neuf jours.

Dégaine

Delvau, 1866 : s. f. Allures du corps, fourreau de l’âme. — dans l’argot du peuple, qui n’emploie ordinairement ce mot qu’en mauvaise part. Avoir une belle dégaine. Se dit ironiquement des gens qui n’ont pas de tenue, ou des choses qui sont mal faites.

France, 1907 : Tournure, tenue. Le mot ne s’emploie qu’en mauvaise part. « Quelle sale dégaine a ce pierrot ! »

La tournure d’une jolie femme, au dire de toutes les laiderons.

(Dr Grégoire, Dictionnaire humoristique)

Dégaîne

d’Hautel, 1808 : Il a une belle dégaîne. Manière triviale et goguenarde de dire que quelqu’un a une mauvaise tournure, est gauche et emprunté dans son maintien.

Dégaîner

d’Hautel, 1808 : Dégaîner son compliment. Faire son compliment à quelqu’un ; le congratuler ; le féliciter.
Être dur à la desserre, n’aimer pas à dégainer. Être avaricieux ; dépenser avec parcimonie.
Dégaîner. Pour dire mettre l’épée à la main ; venir aux armes.

Dégaîneur

d’Hautel, 1808 : Bretteur, homme qui cherche toujours à férailler ; hâbleur, fanfaron.

Égailler les cartes

Fustier, 1889 : Les étaler. Argot des cercles.

France, 1907 : Les disperser. Cette expression vient d’un terme militaire signifiant : se disperser en tirailleurs.

Ces deux officiers devaient prendre à propos les chouans en flanc et les empêcher de s’égailler. Ce mot du patois de ces contrées exprime l’action de se répandre dans la campagne, où chaque paysan allait se porter de manière à tirer les bleus sans danger ; les troupes républicaines ne savaient plus alors où prendre leurs ennemis.

(Balzac, Les Chouans)

Engailleur

La Rue, 1894 : Trompeur.

France, 1907 : Trompeur.

Engainer

Delvau, 1864 : Baiser, la nature de la femme servant de gaine au couteau de l’homme.

Si elle n’ouvre pas bien les cuisses, il est impossible qu’il la puisse bien engaîner.

Mililot.

Puis Martin juche et lourdement engaîne.

Cl. Marot.

De sorte que quand il voulut engaîner.

(Moyen de parvenir.)

La belle crie, il pousse, à la fin il engaîne.

Piron.

Fourgaine

Halbert, 1849 : Canne en jonc.

France, 1907 : Canne de jonc.

Gâfe à gail

Hayard, 1907 : Garde à cheval.

Gaffe à gail

France, 1907 : Gendarme à cheval, garde municipal.

Gai

Rigaud, 1881 : Légèrement gris. Mot à mot : mis en gaieté par la boisson.

Gai (être)

Larchey, 1865 : Montrer une gaîté due à un léger excès de boisson.

Delvau, 1866 : Avoir un commencement d’ivresse, — dans l’argot des bourgeois. On dit aussi Être en gaieté.

France, 1907 : Commencer à se promener dans les vignes du Seigneur.

Gail

un détenu, 1846 : Cheval.

Delvau, 1866 : s. m. Cheval, — dans l’argot des souteneurs de filles et des maquignons. Quelques Bescherelle de Poissy veulent qu’on écrive gaye et d’autres gayet.

Boutmy, 1883 : s. m. Cheval.

Hayard, 1907 : Cheval.

Gail, gaillière

anon., 1907 : Cheval, jument.

Gail, gayet

Rigaud, 1881 : Cheval, — dans l’ancien argot. Remis en circulation depuis quelque temps, principalement par les maquignons.

France, 1907 : Cheval ; du vieux français galier.

Gail, gayet, gaillon

La Rue, 1894 : Cheval.

Gaillard à trois brins

France, 1907 : Vieux matelot, loup de mer.

J’ai travaillé, mangé, gagné mon pain parmi
Des gaillards à trois brins qui me traitaient de mousse.

(Jean Richepin, La Mer)

Gaillard d’arrière

France, 1907 : Derrière.

Un sultan, s’ennuyant, dit un matin à sou bouffon :
— Il faut, sous peine de décapitation, qu’avant la fin du jour tu me fasses la plus grande injure qu’on puisse faire à un sultan, et qu’aussitôt tu trouves, pour ton excuse, une injure plus grande encore.
Le fol, qui tenait à sa tête, comme sa tête tenait à lui, ne la perdit pas.
Il laisse tomber vigoureusement sa main sur le gaillard d’arrière du tyran turc.
Puis :
— Mille pardons, maître, je croyais taper sur celui de la sultane.

(Le Grelot)

Gaillarde

Delvau, 1866 : s. f. Fille ou femme à qui les gros mots ne font pas peur et qui se plaît mieux dans la compagnie des hommes que dans la société des femmes. Argot des bourgeois.

Gaillardes

Virmaître, 1894 : Joues (Argot des voleurs). V. Jaffles.

France, 1907 : Joues.

La grosse Stéphanie avait de belles gaillardes, mais je leur préférais son gaillard d’arrière.

(Les Propos du Commandeur)

Gaille

Clémens, 1840 : Cheval.

M.D., 1844 : Un cheval.

France, 1907 : Chèvre ; du patois lorrain.

Gaillon

Rigaud, 1881 : Cheval. C’est une forme nouvelle de gail, gaye. Les cochers de fiacre appellent leurs chevaux tantôt des gaillons, tantôt des canards.

France, 1907 : Cheval. Voir Gail.

Gaillonnerie

France, 1907 : Écurie.

Gaitte

France, 1907 : Argent. Corruption de l’allemand geld, même sens.

Gogaille

d’Hautel, 1808 : Faire gogaille ; être en gogaille. Signifie faire débauche, faire un repas joyeux ; être en frairie.
De la gogaille. Se dit par mépris du vin de mauvaise qualité.

Delvau, 1866 : s. f. Repas joyeux et plantureux.

France, 1907 : Festin, de gogue.

Avec vous je faisais gogaille
Et j’étais comme un rat en paille.

(Scarron, Virgile travesti)

Graigaille

France, 1907 : Pain.

Pagaie (mettre en)

Rigaud, 1881 : Farce qu’au régiment les anciens font aux conscrits, qui trouvent leurs lits arrangés en bascule ; d’où des culbutes et des occasions de se divertir aux dépens des bleus. C’est-à-dire mettre un camarade aux prises avec une plaisanterie qui n’est pas gaie pour lui.

Portugaise (faire une)

France, 1907 : Se faire ou être invité pendant quelque temps chez un ami à la campagne ou ailleurs ; argot du boulevard.

Ragaillardir

d’Hautel, 1808 : Rajeunir, réjouir, donner de la gaieté.

Regaillardir

d’Hautel, 1808 : Pour réjouir, divertir, rendre enjoué, mettre en bonne humeur.

Rengaîne

Delvau, 1866 : s. f. Phrases toutes faites à l’usage des apprentis journalistes ou vaudevillistes, — telles que « l’étoile de l’honneur, la croix de ma mère, l’épée de mon père, le nom de mes aïeux », etc., etc.

Rengainer

La Rue, 1894 : Rentrer.

Rengaîner

d’Hautel, 1808 : Rengaîner son compliment. Supprimer, ou ne pas achever ce qu’on avoit envie de dire.
Rengaînez. Pour dire à quelqu’un qui a dégainé de remettre son arme dans le fourreau.

Rengainer son chiffon

Rigaud, 1881 : Se taire. Mot à mot : rentrer sa langue.

Rengainer son compliment

Virmaître, 1894 : Faire du plat à une femme, elle vous envoie à l’ours, il faut rengainer son compliment. Être en tête-à-tête avec une femme mariée pour la première fois ; au moment psychologique, le mari arrive… il faut rengainer son compliment (Argot du peuple). N.

Rengaîner son compliment

Delvau, 1866 : v. a. Se taire, — dans l’argot du peuple. Signifie aussi, par extension, Mourir.

Rengainer son compliment ou son objet

Delvau, 1864 : Remettre son membre dans sa culotte ; ne pas pousser plus loin l’aventure.

J’entends quelqu’un venir…
Rengaine ton objet…

Louis Protat.

Rengainer, renquiller

Rigaud, 1881 : Rentrer. — Renquiller son compliment, ne pas achever ce qu’on avait à dire.


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