AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Aller à la chasse avec un fusil de toile

Delvau, 1866 : v. n. Mendier, porter la besace. Argot du peuple.

France, 1907 : Mendier comme font les loqueteux avec une besace au dos.

Changer son fusil d’épaule

Virmaître, 1894 : Changer d’avis ou d’opinion. On dit pour exprimer la même chose : mettre son drapeau dans sa poche. Ou bien encore : retourner sa veste (Argot du peuple).

France, 1907 : Changer d’opinion, Les plus farouches sectaires, dès que leur intérêt est en jeu, s’empressent de changer leur fusil d’épaule.

Chasser avec in fusil de toile

Virmaître, 1894 : Mendier dans les campagnes. Allusion à la besace de toile que portent les mendiants pour y mettre ce qu’on leur donne (Argot des voleurs).

Chasser avec un fusil de toile

France, 1907 : Mendier avec une besace, comme le font les mendiants de campagne.

Chien de fusil (se coucher en)

France, 1907 : Se coucher replié sur soi-même, les genoux au ventre.

Coup de fusil

Virmaître, 1894 : Vendre à n’importe quel prix (Argot des camelots).

Rossignol, 1901 : Acheter à très bon compte des marchandises escroquées. Voir Fusilleur.

Hayard, 1907 : Voler.

France, 1907 : Vente à bas prix d’objets volés.

La bande noire possède dans le neuvième et dans le dixième arrondissement deux maisons spécialement affectées aux coups de fusil. Dans ces entrepôts de la flibuste on trouve tout : bas de soie, chronomètres, vases de nuit, éventail, galoches, ombrelles, pianos, raisiné, photographies obscènes, clysopompes, diamants et bonnets de coton… c’est un capharnaüm indescriptible.

(Hogier-Grison, Le Monde où l’on flibuste)

France, 1907 : Mauvais diner, On dit aussi fusiller.

Dormir en chien de fusil

Delvau, 1866 : v. n. C’est, — dans l’argot du peuple, — prendre en dormant une posture qui donne au corps la forme d’une S ou du morceau de fer qu’on abat sur le bassinet de certaines armes à feu lorsqu’on veut tirer.

Virmaître, 1894 : Dormir en cerceau. Allusion à la forme de l’ancien chien de fusil à piston (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Les jambes raccourcies.

France, 1907 : Dormir recroquevillé, les genoux dans la direction du menton.

Écarter du fusil

Delvau, 1866 : v. n. Envoyer, en parlant, une pluie de salive au visage de son interlocuteur. On disait autrefois Écarter la dragée.

Rigaud, 1881 : Lancer, en parlant une petite pluie de salive. Les brèche-dents, ceux qui zézaient, écartent ordinairement du fusil. Le synonyme est : postillonner. Jadis on disait : Écarter la dragée.

La Rue, 1894 : Sentir mauvais de la bouche ou lancer des postillons en partant.

Virmaître, 1894 : Lancer en parlant des jets de salive. On dit aussi : lancer des postillons. Quand quelqu’un a cette infirmité on ouvre son parapluie en l’écoutant et on ajoute :
— Tu baves et tu dis qu’il pleut (Argot du peuple).

France, 1907 : Envoyer, en parlant, de la salive ou des postillons au visage ou dans l’assiette de son voisin. On disait autrefois : écarter la dragée.

Ensuite une vieille carogne, qui écartait la dragée, prit la parole.

(Recueil de pièces comiques)

Se dit aussi pour avoir mauvaise haleine.

Épaule (changer son fusil d’)

France, 1907 : Changer d’opinion. C’est le cas de la plupart des politiciens quand ils y trouvent leur intérêt et qu’ils peuvent le faire sans trop de scandale.

Fusil

Clémens, 1840 : Estomac.

Delvau, 1866 : s. m. Estomac, — dans l’argot des faubouriens. Se coller quelque chose dans le fusil. Manger ou Boire. Écarter du fusil. Cracher une pluie de salive en parlant à quelqu’un.

Rigaud, 1881 : Gosier. — Se rincer le fusil, boire. N’avoir rien à se mettre dans le fusil, n’avoir rien à manger.

Fustier, 1889 : Chasseur.

Ils (les reporters) n’appellent pas un chat, un chat ; ils ne disent pas d’un chasseur, un chasseur, ils disent un fusil. J’ai lu, cette semaine, à propos d’une battue chez une demi-mondaine fort célèbre, cette phrase étonnante : « Invités : douze fusils des deux sexes. »

(Claretie.)

La Rue, 1894 : Gosier. Estomac. Chasseur.

Rossignol, 1901 : Estomac.

Je n’ai pas le sou et j’ai faim, je ne peux rien me mettre dans le fusil.

Hayard, 1907 : Estomac.

France, 1907 : Gosier. Se gargariser le fusil, boire. Écarter ou repousser du fusil, avoir mauvaise haleine.

Fusil à deux coups

Merlin, 1888 : Pantalon garni de basane, se tenant raide, droit commis un canon de fusil.

Fustier, 1889 : Pantalon.

France, 1907 : Pantalon.

Fusil d’épaule (changer son)

Rigaud, 1881 : Changer d’opinion politique. — Tenir un langage opposé à celui qu’on avait tenu.

Fusil de toile

Rigaud, 1881 : Sac à argent. — Aller à la chasse avec un fusil de toile, aller à l’encaissement.

La Rue, 1894 : Bissac. Aller à la chasse avec un fusil de toile. Mendier.

France, 1907 : Bissac. Aller à la chasse avec un fusil de toile, mendier.

Fusillé

Rossignol, 1901 : Lorsque l’on a perdu au jeu tout ce que l’on possédait d’argent, on est fusillé.

Fusiller

Larchey, 1865 : Donner un mauvais dîner. — Usité dans l’armée.

Delvau, 1866 : v. n. Donner un mauvais dîner — dans l’argot des troupiers.

Rigaud, 1881 : Faire pleuvoir de petits jets de salive en parlant. — Donner un mauvais dîner. Il a fusillé ses invités.

Rigaud, 1881 : Dépenser. Fusiller le fade, dépenser le produit d’un vol, — dans le jargon des voleurs. Fusiller son pèse, dépenser son argent, — dans le jargon des ouvriers.

La Rue, 1894 : Dépenser.

Virmaître, 1894 : Donner un mauvais dîner. A. D. Fusiller se dit des soldeurs qui fusillent des marchandises volées. Ils les vendent à n’importe quel prix. On les nomme des fusilleurs (Argot des camelots). N.

France, 1907 : Dépenser.

Fusiller le pavé

Rigaud, 1881 : Se moucher en comprimant alternativement l’une et l’autre narine avec l’index.

France, 1907 : Se moucher avec un doigt.

Fusiller le plancher

France, 1907 : Partir en courant et à grand bruit.

Fusiller quelqu’un

France, 1907 : L’inviter à déjeuner ou dîner et lui faire manger des rogatons.
Se dit aussi dans le sens de cracher en parlant, autrement envoyer des postillons.

Fusilleur

Fustier, 1889 : On appelle ainsi, dans l’argot des commerçants, les filous qui achètent argent comptant, mais à vil prix, des marchandises à des escrocs qui, eux-mêmes, les ont obtenues à crédit avec l’intention de ne jamais les payer.

Les fusilleurs ont été certainement de mauvaise foi, mais les précautions prises par eux pour masquer leurs agissements n’ont point permis de relever contre eux des faits assez précis pour établir leur entière culpabilité.

(Droit, août 1886.)

Rossignol, 1901 : Celui qui achète aux faisans. Les faisans ou faisandiers se font livrer des marchandises payables à quatre-vingt-dix jours ; arrivées en gare, ils les vendent au comptant meilleur marche que le prix d’achat, et bien au-dessous de la valeur, au fusilleur à qui il est fait une facture dont le montant est plus élevé que la somme donnée. Cela se nomme un coup de fusil ; l’acquéreur, qui est le fusilleur, n’ignore pas la provenance de la marchandise qu’il a achetée et il n’a pas à craindre d’être poursuivi pour complicité d’escroquerie. Il est regrettable que ces sortes d’affaires soient plus souvent du ressort du Tribunal de commerce que de celui de la Correctionnelle.

France, 1907 : Vendeur d’objets volés.

Gargariser le fusil (se)

Rigaud, 1881 : Boire la goutte, — dans le jargon des soldats d’infanterie. C’est une variante du « gargariser » de Rabelais : « Bâille que je gargarise. »

Ne rien avoir dans le fusil

Virmaître, 1894 : Avoir le ventre vide. L’allusion est facile à saisir : J’sens l’paquet d’tripes qui s’cavale. (Argot du peuple).

Oùs’qu’est mon fusil ?

Rigaud, 1881 : Expression employée par le peuple lorsque quelqu’un vient de dire une grosse bêtise, de tenir un propos extravagant, insensé. Mot à mot : Où est mon fusil, pour que je te tue ? tu es trop bête pour vivre.

Pousser dans le cornet, l’escarcelle, le fusil (s’en)

Fustier, 1889 : Boire, manger. (V. Delvau : S’en pousser dans le battant.)

Reporter son fusil à la mairie

Delvau, 1866 : v. a. Commencer à vieillir, — dans l’argot du peuple, qui sait qu’à cinquante ans on cesse de faire partie de la garde nationale.

Valoir le coup de fusil

France, 1907 : Valoir la peine d’être volé ; argot des voleurs.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique