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Fric

Hayard, 1907 : Argent monnayé.

France, 1907 : Argent.

Fric ou fricot

Rossignol, 1901 : Argent.

Fric-frac

Larchey, 1865 : Effraction. — Onomatopée. V. Caroubleur.

Delvau, 1866 : s. m. Effraction de meuble ou de porte, — dans l’argot des voleurs. Faire fric-frac. Voler avec effraction.

Rigaud, 1881 : Effraction.

La Rue, 1894 : Effraction.

Rossignol, 1901 : Effraction.

Hayard, 1907 : Effraction.

France, 1907 : Casseur de porte. Onomatopée. Voir Boucardier.

J’suis pourtant pas un imbécile !…
Pour mijoter un coup d’fric-frac
Y a pas deux comm’ mon gniasse au mille…
Mais quand i’faut marcher, j’ai l’trac !

(Aristide Bruant)

Fric-frac (vol au)

Virmaître, 1894 : Ainsi nommé à cause du bruit que produit l’outil en fracturant les portes (Argot des voleurs).

Fricadier

Virmaître, 1894 : Un sou. C’était l’expression favorite de Pradier, le célèbre bâtonniste qui travaillait devant l’Institut (sur la place) (Argot du peuple).

France, 1907 : Sou.

Fricandelle

France, 1907 : Jeune fille vive et légère.

Fricarelle

France, 1907 : Lesbienne ; du latin fricare, frotter.

Fricarelle (la)

Delvau, 1864 : Le Lesbicus amor, qui tend de plus en plus à faire des ravages parmi les Parisiennes.

Je te verrai…
Poursuivant les Saphos à l’œil cave, au teint noir,
Ivre de fricarelle, et ne pouvant avoir
L’attouchement d’une tribade.

Emm. Des Essarts.

Fricassé

Rigaud, 1881 : Ruiné, perdu.

Rossignol, 1901 : Arrêtés.

Ne passons pas de ce côté, je crains d’être reconnu et de me faire fricasser.

Fricassé (être)

Delvau, 1866 : Être ruiné, perdu, déshonoré, à l’agonie. Argot des faubouriens. Ils disent aussi Être cuit.

Fricasse (on t’en) !

Delvau, 1866 : Ce n’est pas pour toi ! Terme de refus ironique.

Fricassée

d’Hautel, 1808 : Une bonne fricassée de pain sec. Ce que l’on peut appeler la bête noire des enfans gâtés ; la punition qu’ils redoutent le plus.
Faire une fricassée. Mêler plusieurs choses qui n’ont aucun rapport entr’elles.
Il est malheureux en fricassée. Figurément pour, il ne réussit en rien de ce qu’il entreprend.
La fricassée. Nom donné à une contredanse.

Delvau, 1866 : s. f. Coups donnés ou reçus.

Hayard, 1907 : Volée de coups.

Fricassée de museau

Virmaître, 1894 : S’embrasser mutuellement. Cela indique bien le frottement de deux visages. Mot à mot : s’embrasser avec effusion (Argot du peuple).

France, 1907 : Embrassades sans fin, comme ont coutume de s’en donner les lemmes qui se détestent le plus.

Fricassée de museaux

Rossignol, 1901 : S’embrasser.

Fricassée, fricassée de museaux

Rigaud, 1881 : Embrassade, — dans le jargon des paysans de la banlieue de Paris.

Fricasser

d’Hautel, 1808 : Perdre, dissiper ; jeter son bien par la fenêtre.
C’est autant de fricassé. Pour dire c’est autant de perdu.
Tout son bien est fricassé. C’est-à-dire entière rement consumé.
Il est fricassé ; il a été fricassé dans cette affaire. Pour, il est mort ; il a été tué, etc.

Larchey, 1865 : Dépenser, ruiner.

J’ai fricassé ma masse les yeux fermés.

E. Sue.

La ruyne généralle dont le royaume est menacé si Paris estoit fricassé.

Second Courrier françois, Paris, 1649.

Delvau, 1866 : v. a. Dépenser. Fricasser ses meubles. Les vendre.

Rigaud, 1881 : Dépenser. — Fricasser tout son argent.

Fricasseur

Delvau, 1866 : s. m. Dépensier, ivrogne, libertin.

Rigaud, 1881 : Celui qui mange sa fortune, son patrimoine. Celui qui fricasse sa fortune dans la casserole des plaisirs parisiens.

Fricfrac

M.D., 1844 : Casser une porte.

Frichbi

Hayard, 1907 : Froid.

Frichlu

Hayard, 1907 : Froid.

Frichti

Larchey, 1865 : Régal. — Corruption du mot allemand frühstück, déjeuner.

Voilà ce que je te conseille ; c’est de payer un petit frichti.

Champfleury.

Delvau, 1866 : s. m. Ragoût aux pommes de terre, — dans l’argot des ouvriers, qui prononcent à leur manière le frühstück allemand.

Rigaud, 1881 : Repas de famille. — Ragoût de ménage. Les gens qui n’ont pas d’argot emploient à tort frichti dans le sens de grand dîner.

France, 1907 : Repas, régal ; corruption de l’allemand früstück, déjeuner, ou de l’anglais fresh steack, pièce de viande fraîche.

Sachant, comme pas un, vous fouiller un pays,
Entraîner les soldats, culbuter l’adversaire,
Donner des ordres nets, nettement obéis,
Avec ça, prévoyant comme trois majordomes,
Prodiguant an frichti ses soins intelligents,
Adorant son métier, adoré de ses hommes :
Bref, le dieu des troupiers et le roi des sergents !

(Paul Déroulède, Nouveaux Chants du soldat)

Fricmart

M.D., 1844 : Met quelconque.

Fricot

d’Hautel, 1808 : Mot bas et trivial, qui signifie ragoût, viande fricassée, et qui sert généralement à désigner la bonne chère.
Faire un bon fricot. Ripailler, faire chère lie.

Delvau, 1866 : s. m. Ragoût ; mets quelconque, — dans l’argot du peuple, qui dit cela depuis plus d’un siècle. Le mot se trouve dans Restif de La Bretonne.

Hayard, 1907 : Argent monnayé.

France, 1907 : Viande cuite.

C’est si charmant la gourmandise du mari, du grand garçon qui rentre de son travail ou de ses affaires, dont les narines battent à la bonne odeur des fricots, qui soulève, en croyant n’être pas vu, les couvercles pour regarder ce qui mijote au fond, et qui a sur le visage une joie de collégien en vacances pour qui la maman à fait une chatterie.

(Jacqueline, Gil Blas)

Fricoter

Delvau, 1866 : v. n. Se mêler d’affaires véreuses ; pêcher en eau trouble.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Dépenser de l’argent, le boire ou le manger ; faire la noce ; se régaler.

Rigaud, 1881 : S’amuser ; tripoter à la Bourse, dans le commerce. — Dans le jargon des typographes, c’est le synonyme de chiquer des sortes. — Fricoter de l’argent, dépenser de l’argent.

Boutmy, 1883 : v. a. Prendre des sortes dans la casse de ses compagnons ; synonyme de piller.

Fustier, 1889 : « Les secrétaires, les commis d’état-major qu’on appelle fricoteurs au régiment, sont assis dans une salle au rez-de-chaussée, autour d’une immense table. »

(Constitutionnel, août 1882.)

Rossignol, 1901 : Tripoter. Celui qui a la conscience élastique, qui fait argent de tout, fricote ; c’est un fricoteur.

France, 1907 : S’amuser en noces et festins, boire et manger dans les gargotes.

France, 1907 : Faire.

— Nous avons dans le quartier le boulevard Richard-Lenoir, la place de la Bastille et la gare de Vincennes… Mais là, rien à fricoter… C’est plein de femmes, toutes plus méchantes les unes que les autres, qui sont jalouses chaque fois qu’elles en voient une nouvelle, et qui seraient les premières à la « donner » aux agents… Les premières fois, ça finirait par des batteries. Donc, nisco… D’autant plus que le public n’est pas fameux : des types du faubourg, des artilleurs de Vincennes ou des poivrots… Ça vaut pas la peine qu’on se dérange, et faut laisser ça aux Marie-sans-dents. T’es trop jolie et trop jeune pour eux.

(Oscar Mérénier, Madame la Boule)

Fricoteur

Larchey, 1865 : Parasite, maraudeur.

Ces mauvais troupiers pillaient tout sur leur passage. On les appelait des fricoteurs.

M. Saint-Hilaire.

Quant a vos écuyers, chambellans et autres fricoteurs de même espèce.

Van der Burch.

Delvau, 1866 : s. m. Homme qui aime les bons repas. Signifie aussi Agent d’affaires véreuses.
Le bataillon des fricoteurs. « S’est dit, pendant la retraite de Moscou, d’une agrégation de soldats de toutes armes qui, s’écartant de l’armée, se cantonnaient pour vivre de pillage et fricotaient au lieu de se battre. » (Littré.)

Rigaud, 1881 : Typographe qui prend des lettres dans la casse des autres.

Rigaud, 1881 : Soldat qui aime à faire bombance aux dépens des autres, à manger et à boire avec l’argent des camarades, — dans le jargon des troupiers.

Boutmy, 1883 : s. m. Celui qui fricote, c’est-à-dire qui pille la casse de ses compagnons. Les fricoteurs sont heureusement assez rares.

Merlin, 1888 : Celui qui cherche à bien vivre, à ne rien faire, à éviter les corvées.

Virmaître, 1894 : Agent d’affaires, synonyme de tripoteur. Au régiment, les troupiers qui coupent aux exercices, aux corvées, en un mot au service, sont des fricoteurs (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : L’employé qui fait le moins possible de travail et qui évite les corvées est un fricoteur.

France, 1907 : Noceur, ripailleur peu scrupuleux sur les moyens à employer pour faire bombance. « L’ancienne armée était pleine de fricoteurs. »

En temps de paix, traînant ses grègues le long des routes ou aplatissant son nez contre les vitrines des garnisons, le soldat est comme un canard sans eau, une poule sans poussins… hors de son élément, privé de la tâche qui lui est dévolue.
Je parle du bon soldat, s’entend — ni des couards, ni des fricoteurs !

(Séverine)

Et le fricoteur — espèce précieuse, en campagne, prit du café en grain dans le sac que portait le gros S…, mon compagnon, l’écrasa avec la crosse de son fusil, pendant que d’autres enlevaient les cercles d’une barrique pour faire du feu.

(Sutter-Laumann, Histoire d’un Trente sous)

C’est dans les premières guerres de la Révolution que ce sobriquet fut donné aux soldats de toutes armes qui abandonnent leurs corps pour marauder et piller. Ces mauvais troupiers jetaient leur sac, leur fusil, et armés de poêles à frire, de broches, ayant une marmite sur le dos, pillaient et dévastaient tout sur leur passage ; on les appelait les fricoteurs.
Le visage noirci par la fumée des bivouacs, ils couraient les uns sur les autres, confusément et par soubresauts, comme des moutons harcelés par des chiens. Parfois, une terreur panique s’emparait de ce hideux troupeau ; alors ils s éparpillaient à droite et à gauche, franchissaient haies et fossés, inondaient au loin la plaine et, dès que l’ennemi s’approchait, fuyaient honteusement en finissant toujours par refluer dans les rangs des braves troupiers, soumis aux rigueurs de la discipline ; mais le danger passé, ou leur frayeur dissipée, les fricoteurs isolés se reformaient en peloton et recommençaient leurs excès.

(Physiologie du troupier)

Pendant la retraite de Moscou, ils reparurent en grand nombre, cantonnèrent aussi loin que possible des horions, fricotant au lieu de se battre. Ils étaient connus sous le nom de Bataillon des fricoteurs.
Au temps de Napoléon, on fut pour les fricoteurs d’une sévérité terrible ; on tirait sur eux comme sur l’ennemi, et lorsqu’on pouvait en attraper, on les jugeait et on les fusillait impitoyablement.

(E. Marco de Saint-Hilaire)

Fricotter

d’Hautel, 1808 : Faire fricot, godailler, faire bombance.

Hayard, 1907 : Faire, travailler.

Museaux (fricassée de)

France, 1907 : Embrassade, surtout les embrassades entre amants et celles entre femmes qui font d’autant plus de fricassées de museaux qu’elles se détestent davantage.

Moi, ça m’emmerde l’jour de l’an :
C’est des giri’s, c’est des magnières,
On dirait qu’on est des rosières
Qui va embrasser sa maman.
C’en est des fricassés d’museau :
Du p’tit môme à la trisaïeule
Les générations s’lich’nt la gueule…
En d’dans ça s’dit : Crèv’ donc, chameau !

(Aristide Bruant, Dans la rue)

Rognure de souffrice

Virmaître, 1894 : Terme employé dans le peuple, pour qualifier une vieille fille publique. L’usine Souffrice a le monopole de faire des graisses avec les rognures pourries des animaux noyés qui viennent s’échouer sur les bords de la Seine (Argot du peuple). N.


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