Fignard
Delvau, 1864 : Le cul (inusité).
Il écouta la vieille et lui laissa tout dire,
Pencha son front rêveur ; puis, avec un sourire,
Lui foutit sa botte au fignard.
Dumoulin.
Delvau, 1866 : s. m. Le podex, — dans l’argot des voyous.
Rigaud, 1881 : Le fondement ; c’est troufignard, par abréviation.
Hayard, 1907 : Postérieur.
Fignard, figne
France, 1907 : Le derrière.
Les trois prisonniers sortirent de la boîte.
L’ivrogne zigzagait le premier. Une bourrade l’envoya rouler vers la porte.
Le camelot suivait, il emboursa pour sa part une taloche, mais se baissant, avec l’agilité d’un gaillard accoutumé à passer par les mains de la police, il esquiva le coup de pied que lui décochait l’agent qui tenait la porte.
Quant à Lucien, il eut à essuyer une formidable bordée de horions.
— Tiens, sale poisson, voilà pour toi… Attends, marlou, porte ça à la cuisine… Attends, qu’on te dessale à coups de bottes dans le figne !
Telles furent les agréables paroles qui accompagnèrent le « passage à tabac » précédant la sortie.
(Edmond Lepelletier)
Troufignon, troufignard
Rigaud, 1881 : Le fondement.
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