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Appliquer un homme sur l’estomac (s’)

Delvau, 1864 : Se laisser enfiler comme une perle par lui, la perle sur le dos, et l’homme sur la perle.

Et fût-il coiffeur ou laquais, d’aussi huppées que vous se l’appliqueront sur l’estomac sans lui demander ses preuves.

A. de Nerciat.

Avoir l’estomac dans les mollets

Delvau, 1866 : Avoir très grand faim. Argot du peuple. On dit aussi Avoir l’estomac dans les talons.

Avoir un pot de chambre cassé dans l’estomac

Virmaître, 1894 : V. Trouilloter de la hurlette.

Avoir une table d’hôte dans l’estomac

Delvau, 1866 : Manger goulûment et insatiablement.

Balai de l’estomac

Rigaud, 1881 : Épinard.

France, 1907 : Les épinards, dans l’argot du peuple.

Balai de l’estomac (le)

Delvau, 1866 : Les épinards, — dans l’argot du peuple, qui connaît aussi bien que les médecins la vertu détersive de la Spinacia oleracea.

Estom

Larchey, 1865 : Estomac. — Abréviation.

Je lui appuie le genou sur l’estom.

Monselet.

Estomac

d’Hautel, 1808 : Il a un estomac d’autruche, il digéreroit le fer. Se dit d’un gourmand à qui rien ne peut faire mal ; et d’un homme qui a l’estomac bien constitué.

Delvau, 1866 : s. m. La gorge de la femme, — dans l’argot du peuple, qui parle comme écrivait Marot :

Quant je voy Barbe en habit bien luisant,
Qui l’estomac blanc et poli desœuvre.

Rigaud, 1881 : Courage, intrépidité, — dans l’argot des joueurs.

Avoir de l’estomac au jeu, c’est poursuivre la veine sans se déconcerter, sans broncher, dans la bonne ou la mauvaise fortune.

(Les Joueuses, 1868.)

Peu de joueurs étaient aussi crânes, avaient un pareil estomac !

(Vast-Ricouard, le Tripot, 1880.)

Beau joueur, Grandjean, et quel estomac !

(Figaro du 5 mars 1880.)

On dit d’un joueur très intrépide qu’il a un estomac d’enfer.

La Rue, 1894 : Courage, audace au jeu.

France, 1907 : Aplomb, audace, sang-froid, effronterie. On dit d’un beau joueur : « Il a de l’estomac. » Se dit aussi d’un politicien roublard et sans vergogne.

Le langage populaire désigne deux sortes d’intrépidité par deux locutions spéciales ; et cette phrase : « Il n’a pas froid aux yeux », ne signifie pas précisément la même chose que : « Il a un rude toupet. » Or nous sommes tellement démoralisés que nous en arrivons à ne plus sentir cette nuance. Combien de fois, devant un coquin qui se carre dans sa mauvaise réputation et porte beau sous l’infamie, n’avez-vous pas entendu dire : « Il est crâne, il a de l’estomac… »

(François Coppée)

Je ne suis certes pas pessimiste, et j’aime la bataille par tempérament, mais j’avoue que le métier de député, accepté d’une certaine manière, est un métier abominablement écœurant.
Il exige, pour quelques-uns, une réelle maîtrise dans la canaillerie familière et dans la roublardise. Il faut de l’estomac, comme on dit, pour bien tenir l’emploi.

(A. Maujan)

Avoir de l’estomac se dit aussi pour avoir une grosse fortune, offrir de sérieuses garanties dans les affaires. « Vous pouvez aller en toute confiance, le patron a de l’estomac. »

Estomac (avoir beaucoup d’)

Fustier, 1889 : Argot des cercles. Jouer gros jeu. — Avoir une grosse fortune ; présenter des garanties sérieuses au point de vue commercial. C’est une variante de : Avoir les reins solides.

Blancheron, un coulissier et un des plus fiers estomacs de la Bourse.

(De Goncourt : La Faustin)

Estomac (avoir de l’)

Delvau, 1864 : C’est-à-dire de la poitrine, avec de gros tétons. — On dit, en plaisantant, d’une femme qui a de gros tétons, qu’elle est poitrinaire.

Le parrain, vieux païen,
Lorgnant la double loupe,
De Suzon qui boit bien,
Remplit souvent la coupe ;
Et le vaurien, touche en servant la soupe,
D’un doigt fripon, l’estomac de Suzon.

Ch. Colmance.

Estomaqué

Delvau, 1866 : adj. Étonné, stupéfait, — dans l’argot du peuple. On dit aussi Stomaqué.

Rigaud, 1881 : Ému au point de ne pouvoir parler. Mot à mot : étouffé par la contraction de l’estomac.

France, 1907 : Étonné, surpris.

Ah ! si des amis m’avaient tenu un tel langage !… Si Maupassant, Huysmans, Céard m’avaient parlé de la sorte publiquement, j’avoue que j’eusse été quelque peu estomaqué !

(Émile Zola)

Estomaquer

d’Hautel, 1808 : S’estomaquer. Pour se fâcher, se dépiter, prendre de l’humeur ; se trouver offensé d’une légère plaisanterie.

France, 1907 : Étonner, confondre.

— Tu veux sérieusement que j’entre dans la rousse ?
— Je le désire.
— Tu en es ?
— Un peu.
— Je n’aurais jamais cru ça de toi.
— Que veux-tu, on se trompe dans la vie.
— Ah ! François ! tu m’estomaques !

(Marc Mario et Louis Launay)

Sans doute, le peuple s’attendait à être berné par les politiciens, il n’avait qu’une médiocre confiance en eux, mais l’événement a surpassé tout ce qu’il pouvait supposer. Après la commune, après la lutte de vingt-trois ans pour fonder la République démocratique et sociale, se réveiller sous le gouvernement du Casimir-Perrier d’Anzin et du Raynal des conventions !… C’est estomaquant tout de même.

(Édouard Drumont)

Estomaquer (s’)

France, 1907 : Trop manger. Devenir trop gros, trop mastoc.

Estome

Delvau, 1866 : s. m. Apocope d’Estomac, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Estomac.

Estomirer (s’)

France, 1907 : S’étonner.

J’avoue que le viol surtout m’estomire, comme tous les viols militaires, du reste, dont la belle histoire de l’humanité nous a conservé l’honorable mémoire.

(Émile Bergerat)

Fond d’estomac

Delvau, 1866 : s. m. Potage épais, — dans l’argot du peuple.

France, 1907 : Soupe épaisse, soupe d’Auvergnat.

Gaz dans l’estomac (avoir une fuite de)

Rigaud, 1881 : Sentir mauvais de la bouche.

L’estome

Halbert, 1849 : L’estomac.

Pièce d’estomac

Delvau, 1866 : s. f. Amant. — dans l’argot des filles. L’expression a plus d’un siècle.

France, 1907 : Amant d’une fille publique ; argot des prostituées.


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