d’Hautel, 1808 : Faire la dulcinée du Toboso. Expression ironique dont on se sert pour peindre une bégueule, une mijaurée, une femme qui s’en fait trop accroire.
Dulcinée, est aussi le nom que l’on donne à une femme galante, à une maîtresse, à une donzelle.
Delvau, 1864 : Maîtresse ; femme entretenue ; fille publique.
Ma dulcinée est-elle venue ?
Auguste Ricard.
Larchey, 1865 : Maîtresse. — Dû à la vogue du roman de Cervantes.
Une mijaurée qui s’en fait accroire fait la Dulcinée du Toloso. — Dulcinée veut dire aussi une femme galante, une donzelle.
d’Hautel, 1808.
Delvau, 1866 : s. f. Maîtresse, — dans l’argot des bourgeois, qui cependant se garderaient bien de se battre pour la leur, même contre des moulins.
France, 1907 : Femme galante, mijaurée. Le nom vient de la maîtresse idéale de Don Quichotte, Dulcinée du Toboso.
Elle était de ces femmes qui, ne pouvant plus avoir d’amant, prennent un confesseur dans le secret espoir d’y rencontrer l’amant. « Faute de grives, on prend des merles », se dit l’abbé qui en un jour de jeûne, lorgnait ces restes ; mais cette Dulcinée le dégoûta, non parce qu’il en trouva les chairs trop molles, mais parce qu’elle avait la maladie des vieilles dont la vie a été oisive et nulle : la méchanceté, la médisance et la rageuse envie.
(Hector France)