Delvau, 1864 : Femme de moyenne vertu.
Deux de ces filles qu’on appelle dans le monde demi-castors, se trouvèrent, par hasard, assises près de moi l’autre jour au jardin des Tuileries.
(Correspondance secrète.)
Fustier, 1889 : « Demi-castor est devenu un terme courant sous lequel on désigne une personne suspecte, équivoque, sous des dehors soignés ; mais en grattant le castor on trouverait le lapin. »
(Figaro, janvier 1887.)
France, 1907 : Fille qui commence à se lancer dans le monde de la haute noce. Le mot est du XVIIIe siècle.
Les carpes de ces messieurs, turbineuses d’amour, rôdeuses de bitume, splendeurs fleuries d’Opéra, noctambules des cabinets particuliers, demi-castors, marquises complaisantes, toutes sont égales au pied de l’autel du grand Saint Alphonse. Celle qui donne cent louis et celle qui donne cent sous, les ont gagnés du même travail.
(Fin de Siècle)
Encore un ménage de demi-castor qui se lézarde. À vrai dire, presque tous finissent de la sorte. Du reste, comment voudriez-vous qu’il en fut autrement ? Est-ce qu’une femme qui a vécu pendant vingt ans de la vie libre et indépendante, changeant d’amant comme de chemise, peut supporter longtemps la vie de ménage ?
(Gil Blas)