AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Bidard

Fustier, 1889 : Heureux, veinard. Être bidard, avoir de la chance, réussir dans ce que l’on entreprend.

Virmaître, 1894 : Heureux, veinard. C’est un nommé Bidard qui gagna un gros lot à une loterie quelconque. On en fit une chanson qui courut les rues : Le père Bidard, la mère Bidard, etc. Depuis ce temps, les chançards sont des Bidards (Argot du peuple). N.

Hayard, 1907 : Heureux, chançard.

France, 1907 : Chançard, riche, d’une vieille chanson populaire sur la chance d’un certain Bidard qui gagna le gros lot. Par contre, on dit nib bidard, qui n’a pas de chance. (Grison)

À nous gloire et fortune !
Massacrons les bidards,
Et faisons la Commune
Des lettres et des arts.

(Aristide Bruant)

Boudard

Hayard, 1907 : Boutique.

Chicandard

France, 1907 : Mot dérivé de chicard dont il est le superlatif, ayant lui-même pour superlatif chicocandard, « le nec plus ultra » du beau.

Callot et Hoffmann, Hogarth et Breughel, tous les fous célèbres réunis ensemble, des prunelles dévorantes, une force comique incalculable, Sathaniel en habit de masque, un costume ou une furie qui résume les physionomies dansantes de tous les peuples, le Punch des Anglais, le Pulcinella napolitain, le Gracioso espagnol, l’almée des Orientaux, et nous, Français, nous seuls manquions jusqu’à ce jour d’un mérite de ce genre : mais aujourd’hui cette lacune est comblée, Chicard existe, c’est un primitif, c’est une racine, c’est un règne. Chicard a créé chicandard, chicarder, chicander : l’étymologie est complète.

(Taxile Delort)

Chicard, chicandard, chicocandard, chicancardo

Larchey, 1865 : Très-chic, très remarquable. — V. chocnoso.

On y boit du Vin qu’est chicandard, chicancardo.

Vacherot, Chanson, 1851.

Une dame très-belle, très-coquette, très-élégante, en un mot très-chicandarde.

Ed. Lemoine.

Un auteur plus chicocandard.

Th. Gautier.

Un déjeuner chicocandard.

Labiche.

Dard

Delvau, 1864 : Le membre viril — avec lequel on pique les femmes, qui aiment toutes à être ainsi piquées.

… Il devient dard avec le pioupiou.

Louis Protat.

Ce brutal, ce Maure arrogant,
Dans son amoureuse-tempête,
S’élance au cul, le dard en main.

B. de Maurice.

Rigaud, 1881 : Glaive qui ne donne pas la mort, au contraire.

France, 1907 : « Exprime le superlatif de la vitesse, qu’il s’agisse de courir ou de travailler : courir comme un dard ou chiader tel le dard. On comprend l’origine du mot : le dard des animaux est lancé avec une grande vitesse. Dans le langage ordinaire, on emploie avec le même sens le mot dare dare, qui n’a cependant ni la même orthographe, ni surtout la même origine. »

(Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)

Dard ou Dardillon

Rossignol, 1901 : Voir bogue.

Dardant

anon., 1827 : L’Amour.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Amour.

Bras-de-Fer, 1829 : L’amour.

Halbert, 1849 : L’amour.

Larchey, 1865 : L’amour. — C’est l’archerot de nos anciens poètes, c’est Cupidon dardant son trait. — V. Coquer.

Icicaille est le théâtre Du petit Dardant ; Fonçons à ce mion folâtre Notre palpitant.

Grandval, 1723.

Delvau, 1866 : s. m. L’amour, — dans l’argot des voleurs, qui aiment la femme avec excès.

La Rue, 1894 : L’amour. Liaison amoureuse.

Rossignol, 1901 : Soleil.

France, 1907 : L’Amour.

Ici-caille est le théâtre
Du petit dardant ;
onçons à ce mien folâtre
Notre palpitant.

(Grandval, 1725)

Le mot s’emploie aussi au pluriel dans le sens de « mes amours ».

L’on vient, l’on me ligotte,
Adieu ma cambriole,
Mon beau pieu, mes dardants !

(Winter, forçat, 1829)

Dardant (le)

Hayard, 1907 : L’amour.

Dardant, le petit dardant

Rigaud, 1881 : L’amour, — dans le jargon des voleurs.

Dardants

Virmaître, 1894 : Mes amours (Argot des voleurs).

Dardelle

Delvau, 1866 : s. f. Gros sou, — dans l’argot des gamins, qui s’en servent pour jouer au bouchon.

Rigaud, 1881 : Pièce de deux sous.

France, 1907 : Gros sou.

Dardunne

Virmaître, 1894 : Cinq francs (Argot des voleurs). V. Tune.

France, 1907 : Cinq francs ; argot des voleurs.

Daronne du dardant

Virmaître, 1894 : La déesse Vénus. Daronne, mère ; dardant, amour. Mot à mot : la mère des amours (Argot des voleurs).

France, 1907 : La mère de l’amour, Vénus.

Étendard d’amour (l’)

Delvau, 1864 : Le membre viril, qui conduit les femmes à la victoire et au bonheur.

Parfois, chez le polisson,
D’amour l’étendard se hausse.

Jules Poincloud.

Fadard

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Élégant.

un détenu, 1846 : Meilleur, convenable, agréable.

Delvau, 1866 : adj. et s. Bon, beau, agréable, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Imbécile mis à la dernière mode ; synonyme de gommeux. On dit aussi fade, du provençal fadé, fatuité, recherche dans la toilette.

Fade, fadard

Larchey, 1865 : Personne de mine ou de parler prétentieux. — Mot à mot : débitant de fadeurs.

Eh va donc, grand fade !

Ricard.

Est-il devenu fadard ?

Labiche.

Faire Godard

Rigaud, 1881 : Crever de faim, — dans le jargon des voleurs. C’est la variante de s’enlever cher. Allusion au ballon Godard qui s’enlève dans l’air.

La Rue, 1894 : Mourir de faim. On dit aussi s’enlever (comme un ballon) parce que le corps, vide de nourriture, est léger.

France, 1907 : Être affamé, c’est-à-dire avoir un ventre vide comme un ballon. Allusion à l’aéronaute Godard, célèbre sous le second empire.

Flic à dard

Virmaître, 1894 : Sergent de ville. Allusion à ce que dans les manifestations, ils mettent sabre au clair, ils lardent les manifestants. Dans le peuple, le mot est soudé, on dit flicadard (Argot du peuple). N.

Flic-à-dard, fliquot

La Rue, 1894 : Gardien de la paix.

Flicard, flicadard

France, 1907 : Sergent de ville, gendarme.

Si, par un bienheureux hasard,
À mon assaillant je riposte
Et que le vigilant flicard,
Pour tapage, m’emmène au poste ;
Si par lui j’y suis esquinté
Et si chaque argousin me tanne ;
Si le tribunal me condamne,
J’en suis rarement épaté.

(Blédort)

Fliquadard

Delvau, 1866 : s. m. Sergent de ville, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Sergent de ville : littéralement flique à dard.

Flique, flique à dard

Rigaud, 1881 : Commissaire de police, agent de police, — dans le jargon des filles.

Godard

d’Hautel, 1808 : Être godard. Devenir père ; se dit en plaisantant de celui dont la femme est accouchée.

Rigaud, 1881 : Mari d’une femme qui accouche. (L. Larchey)

France, 1907 : Père, mari d’une femme qui accouche. C’est gaudard qu’on devrait écrire, de gaudir, se réjouir.

Je devrions toutes trois
L’y faire dire un’ neuvaine,
Tu gouayes, toi ! mais moi, si j’étais reine,
Il serait godard dans neuf mois.

(Vadé)

Servez Godard, sa femme accouche.

(Courrier burlesque, 1650)

Morfiller le dardant (se)

Delvau, 1866 : Se faire du mauvais sang, se manger le cœur.

Virmaître, 1894 : Se faire du mauvais sang, se manger le cœur. A. D. Morfiller veut bien dire manger, mais dardant signifie amour. C’est morfiller le vermeil (sang) ou le palpitant (cœur) (Argot des voleurs).

Nourisseur de poudards

Virmaître, 1894 : Complice qui prépare les vols à accomplir. Un bon nourrisseur de poupards est très recherché par les voleurs (Argot des voleurs).

Pédard

France, 1907 : Nom donné par les cyclistes à ceux d’entre eux qui ne se conforment pas aux règlements qui prescrivent une allure modérée en traversant les villes ou villages, l’obligation d’un grelot ou d’un timbre avertissant le jour, et d’un lumignon la nuit. « Les pédards, dit Rastignac, ont amené un tollé contre leurs courses effrénées. Le vélocipède a ses Bérengers qui protestent contre la licence des roues. »
Dans le Petit Journal, Thomas Grimm donne une amusante définition du pédard :

Le mot pédard, devenu courant dans notre vocabulaire parisien de cette fin de siècle, est évidemment un diminutif de vélocipédard. Le mot vélocipédard est lui-même une altération du mot vélocipédiste, altération faite avec un sens de dénigrement. Un pédard est un cycliste qui ne se respecte pas, un cycliste dénaturé et sans mœurs.
Le pédard est au cycliste ce qu’est le collignon maraudeur au cocher, le carabin au médecin, le pirate au corsaire. Or, le pédard est le pire ennemi du cycliste, parce que le public, qui n’a pas le temps de faire de distinctions, est tout à fait enclin à généraliser, à reprocher à l’immense et très estimable confrérie des vélocipédistes raisonnables des méfaits commis par quelques douzaines de malencontreux pédards.

Pendard

d’Hautel, 1808 : Vaurien, coquin, fripon qui mérite la corde ; libertin, homme de mauvaise vie.
On dit dans le même sens, au féminin, une pendarde.

Pendards

Virmaître, 1894 : Seins qui pendent comme de vieilles vessies. Cette expression est attribuée à Talleyrand. Il assistait à la toilette d’une grande dame. Il regardait une femme de chambre lui lacer son corset ; elle lui dit en minaudant :
— Vous regardez mes petits coquins ?
— Vous pourriez dire vos grands pendards (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Seins.

France, 1907 : Seins pendants.

Cette expression, dit Charles Virmaître, est attribuée à Talleyrand.
Il assistait à la toilette d’une grande dame et regardait une femme de chambre lui laçant son corset ; elle lui dit en minaudant :
— Vous regardez mes petits coquins ?
— Vous pourriez dire vos grands pendards.

Polluer le dard (se)

Delvau, 1864 : Se masturber.

Notre cocher, sans vergogne et sans fard,
Sur ses coursiers laissait frotter les rênes
Et des deux mains se polluait le dard.

Anonyme.

Pomper le dard

Delvau, 1864 : Sucer un homme.

L’Espagnol amoureux se fait pomper le dard.

L. Protat.

Soudardant

France, 1907 : Qui a rapport au soudard ; Vieil argot.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique