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Bataille (chapeau en)

Larchey, 1865 : Chapeau à cornes tombant sur chaque oreille. Mis dans le sens contraire, il est en colonne. Terme de manœuvres militaires.

Les uns portent d’immenses chapeaux en bataille, les autres de petits chapeaux en colonne.

La Bédollière.

France, 1907 : Se dit du chapeau à deux cornes placé horizontalement sur la tête, comme le portait Napoléon Ier et comme le portent encore les gendarmes : en colonne, c’Est verticalement comme les généraux et les officiers d’état-major.

Capsule (chapeau)

Larchey, 1865 : Chapeau affectant les petits bords et la forme cylindrique d’une capsule de fusil ; à la mode depuis 1860. V. Carreau.

Chapeau

d’Hautel, 1808 : On dit du chapeau ou du bonnet d’un homme stupide, ignorant et grossier, que c’est un couvre sot.
Mettre un beau chapeau sur la tête de quelqu’un.
Débiter sur son compte des propos outrageans.
Il y avoit beaucoup de femmes, mais pas un chapeau. Se dit d’une assemblée ou il n’y avoit pas d’hommes.
On dit d’un homme qui a une jolie demoiselle que cela lui vaudra des coups de chapeau. Pour exprimer qu’on lui fera politesse, qu’on recherchera son alliance.
Elle s’est donnée-là un mauvais chapeau. Se dit d’une fille qui a fait quelqu’action contre la pudeur et la chasteté, qui a terni sa réputation.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, dont se coiffe si volontiers la tête un membre viril.

Que tes main s’est piqué les doigts
Au chapeau de la mariée.

Béranger.

Fustier, 1889 : Homme de paille, remplaçant sans titre sérieux.

Ce ne sont pas des chapeaux que j’ai laissés à mon siège d’administrateur (de compagnie financière), mais bien des titulaires réels.

(Journal officiel belge, mars 1874, cité par Littré.)

Cet emploi vient de l’habitude, dans les bals, de marquer sa place en y laissant son chapeau.

France, 1907 : On appelle ainsi, dans l’argot des journalistes, les quelques lignes explicatives dont on fait quelquefois précéder un article ou un extrait de livre.

France, 1907 : Homme qui en remplace un autre pour la forme. Cette expression vient de ce que certains employés s’esquivent de leur bureau en laissant à leur place un chapeau pour faire croire, en cas de visite d’un supérieur, qu’ils ne sont absents que pour quelques instants.

France, 1907 : Barre transversale qui surmonte la guillotine et à laquelle est fixé le couteau.

— La guillotine, dit le bourreau, est à présent une espèce d’étal. Elle est placée au niveau du sol, l’escalier ayant été supprimé.
— Quelles sont ses dimensions exactes ?
— Les voici : 4 mètres de longueur sur 3 mètres 80 de largeur, environ 4 mètres carrés d’estrade. Aux deux tiers de la hauteur, vous voyez les montants couronnés par le chapeau, ils ont 4 mètres d’élévation sur 47 centimètres d’écartement.

(Michel Morphy, Les Mystères du crime)

Chapeau en bataille

Delvau, 1866 : s. m. Dont les cornes tombent sur chaque oreille. Argot des officiers d’état-major. Chapeau en colonne. Placé dans le sens contraire, c’est-à-dire dans la ligne du nez.

Chapeau en goudron (avoir un)

Delvau, 1864 : Enculer un homme ou une femme, ce qui couvre le membre viril d’un brai de vilaine couleur et de plus vilaine odeur.

Dans le trou d’ ton cul faut que j’ m’affalle ;
Tach’de ravaler ton étron,
Pour que je n’ sorte pas d’ici
Avec un chapeau de goudron.

Alphonse Karr.

Colonne (chapeau en)

France, 1907 : Chapeau militaire dont les pointes se redressent sur le front et sur la nuque. C’est la coiffure des généraux et de l’état-major, le contraire du chapeau eu bataille, comme le portent les gendarmes. On dit aussi frégate.

Déballer des fonds de chapeaux (faire)

Fustier, 1889 : Ennuyer, obséder quelqu’un, dans l’argot des placiers et des commis voyageurs.

Faire le chapeau du commissaire

Delvau, 1864 : Faire jouir un homme en lui suçant la pine et, en même temps, en lui pelotant doucement les couilles.

Tu me f’ras l’chapeau du commissaire ?

Lemercier de Neuville.

En même temps elle peut faire
Aussi chapeau du commissaire.
Ce doux jeux qu’inventa l’amour
Est aussi simple que bonjour !
Tant que sa petite menotte
Avec adresse vous pelote,
Sa bouche vous suce le dard
Pour en obtenir le nectar…

Marc-Constantin.

Jus de chapeau

Virmaître, 1894 : Mauvais café, celui que les femmes vendent le matin au coin des rues, aux ouvriers qui se rendent à leur travail. Quand il pleut sur un chapeau, le jus a exactement la couleur de ce café (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Mauvais café.

Hayard, 1907 : Café noir.

Jus de chapeau, jus de chique

France, 1907 : Mauvais café. On dit aussi roupie de singe.

Ce n’est pas que les consommations y étaient de premier choix, la bière était de la lavasse, le cognac du vitriol et le café du jus de chique, mais nous trouvions tout cela délicieux à cause des yeux de la jolie fille qui nous servait.

(Les Propos du Commandeur)

Jus de chique ou de chapeau

Merlin, 1888 : Café. L’opinion émise par les soldats eux-mêmes sur la qualité de ce liquide dans les casernes vient corroborer celle que nous avons exprimée au mot Champoreau. Il y a, d’ailleurs, trois espèces de café : le zig (1re qualité) que se réservent le cuisinier et le caporal ou brigadier d’ordinaire, charité bien ordonnée… Puis le bitt, destiné au chef ; enfin le jus de chique ou de chapeau (3e et problématique qualité) distribué aux troubades.

Ôter le petit chapeau

Delvau, 1864 : Décalotter un homme en le branlant. — L’expression est moderne et imagée. Je ne saurais résister a la démangeaison que j’ai de citer l’anecdote qui y a trait. Un vieux monsieur croit apprendre a une ingénue la manœuvre de la masturbation.

Ôte le petit chapeau, lui dit-il ; remets le petit chapeau ; ôte le petit chapeau ; remets, etc.
Après le Capitole et la roche Tarpéienne, l’ingénue s’écrie :
Il fallait donc me dire tout de suite de vous branler !

Petit chapeau

France, 1907 : Nom donné aux élèves de l’École polytechnique qui, à certaines années exceptionnelles, sont envoyés sur demande à l’École d’application de l’artillerie et du génie, après une seule année de séjour à l’École. Ils conservent à Fontainebleau l’uniforme et le chapeau de Polytechnique pendant une année jusqu’à ce qu’ils soient promus sous-lieutenants. Les premières promotions de petits chapeaux datent de 1840 et 1841. « Dans les salons de la ville de Metz, disent MM. Albert Lévy et G. Pinet, les danseuses remarquèrent l’élégance du chapeau de ces polytechniciens, à côté du formidable blockhaus des artilleurs et de l’immense frégate des sapeurs ; ce furent elles qui baptisèrent les nouveaux venus du nom de petits chapeaux… Les petits chapeaux sont promus sous-lieutenants le 30 septembre, un peu avant leurs camarades de la promotion régulière ; ils arrivent au régiment un an plus tôt. »

Nous formons trois belles brigades,
Très fiers d’avoir lâché l’X,
Et sachez, pauvres camarades,
Qu’il n’est chez nous que des phénix,
Les moins malins ont l’assurance,
Dans quinze ans, d’être généraux :
Nous faisons une poire intense,
Car nous sommes petits chapeaux.

(Les Petits Chapeaux)


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