Rigaud, 1881 : Grand nettoyage d’un navire, — dans l’argot de la marine.

Rigaud, 1881 : Écrivain public. — Brodancheur à la cymbale, brodancheur aux macarons, notaire, huissier, — dans le jargon des voleurs.

France, 1907 : Écrivain public.

d’Hautel, 1808 : Mettre en cage. Signifie mettre en prison ; priver quelqu’un de sa liberté. On dit d’une petite maison, d’une bicoque, que c’est une Cage.

Delvau, 1866 : s. f. Prison, — dans l’argot du peuple, qui a voulu constater ainsi que l’on tenait à empêcher l’homme qui vole de s’envoler. Cage à chapons. Couvent d’hommes. Cage à jacasses. Couvent de femmes. Cage à poulets. Chambre sale, étroite, impossible à habiter.

Delvau, 1866 : s. f. Atelier de composition, — dans l’argot des typographes. Ils disent aussi Galerie.

Rigaud, 1881 : Prison. — Oiseau en cage, prisonnier. — Mettre en cage, mettre en prison.

Ce fut peut-être le maréchal de Matignon qui mit Philippe de Commes en cage.

(Du Puy, Thuana, 1669.)

Rigaud, 1881 : Atelier de composition des ouvriers typographes.

Fustier, 1889 : Tête. Ne plus avoir de mouron sur la cage, être chauve.

France, 1907 : Tête.

France, 1907 : Prison ; atelier recouvert de vitres.

Il déteste l’argot d’atelier, gourmande l’apprenti sur son manque de décorum, sans espérer le corriger, et saisit le premier prétexte venu pour débaucher l’ouvrier qui nomme sa casse une boîte, l’imprimerie une cage.

(Décembre-Alonnier, Typographes et Gens de lettres)

Rigaud, 1881 : Être chauve, — dans le jargon du peuple, qui dit aussi : Ne plus avoir de cresson sur la fontaine.

France, 1907 : Couvent d’hommes.

France, 1907 : Omnibus ; fourches est ici pour fourchettes, voleurs à la tire, qui prennent les omnibus comme champ de manœuvre.

France, 1907 : Couvent de femmes.

Rigaud, 1881 : Chambre petite, mais sale.

France, 1907 : Petite chambre sale.

Halbert, 1849 : Hanneton.

Delvau, 1866 : s. m. Hanneton, — dans l’argot des voleurs, qui savent qu’il est impossible de mettre ce scarabée en cage, et qui voudraient bien jouir du même privilège.

Delvau, 1866 : v. a. Emprisonner, — dans l’argot du peuple. Il dit aussi Encoffrer.

France, 1907 : Emprisonner.

Larchey, 1865 : Œil voluptueux, à demi-noyé de langueur.

Mais que tu danses bien la galope, Avec ton œil marécageux.

Chans. populaire.

Delvau, 1866 : s. m. Regard langoureux, voluptueux, — dans l’argot des petites dames.

France, 1907 : Œil chassieux, argot populaire, ou langoureux dans celui des filles.

Delvau, 1866 : s. m. Prisonnier. Les ouvriers anglais disent : Jail bird (oiseau de prison).

Rigaud, 1881 : Prisonnier, — dans l’ancien argot.

France, 1907 : Prisonnier. Les Anglais ont la même expression : oiseau de geôle, « jail bird. »

Rigaud, 1881 : Sommeil. De pioncer dormir. Un fort pionçage, un sommeil prolongé.

France, 1907 : Sommeil. Camarade de pionce, camarade de lit.

Il avait couché dans un garno où l’on est deux par paillasse. Son camarade de pionce était un gros père à mine rouge qui avait une tête comme un bonnet d’astrakan.

(Jean Richepin, Le Pavé)

Delvau, 1866 : s. m. Confrontation, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Confrontation avec un témoin.

La Rue, 1894 : Confrontation.

France, 1907 : Vente ; argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Embrassade.

France, 1907 : Baiser.

Depuis au moins dix minutes le gonce et la gonzesse se livraient à un suçage de pomme que l’eau m’en venait à la bouche…

(Les Joyeusetés du régiment)

Rigaud, 1881 : Art de la fabrication du vieux-neuf.

Rigaud, 1881 : Fabricant d’antiquités, fabricant de vieux-neuf.

Et, surtout, défiez-vous du trucageur, ô millionnaires !… Le trucageur est un artiste modeste, bien différent des autres artistes ses confrères. Il fait du vieux avec du neuf, l’innocent.

(Ed. Texier.)