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Abraser

France, 1907 : Écraser, détruire ; au passif, s’écrouler : « Not’ mur s’abrase. » Mot bourbonnais et berrichon, dérivé de braser, parallèle de bréser et briser.

(P. Malvezin.)

Annuaire sous le bras (passer l’)

Rigaud, 1881 : Quand un officier est promu à l’ancienneté, on dit qu’il passe l’annuaire sous le bras ou bien avec la protection de la veuve Berger-Levrault, laquelle est l’éditeur de l’annuaire.

(Fr. de Reiffenberg, La Vie de garnison, 1863.)

Avoir le bras long

Delvau, 1866 : Être en position de rendre des services importants, de protéger des inférieurs et même des égaux.

Bras

d’Hautel, 1808 : Droit comme mon bras quand je me mouche. Se dit par dérision de quelque chose qui est de travers.
Un fort à bras. Pour dire un portefaix, un homme de peine ; et par extension, un fanfaron, un hâbleur, qui se vante de tout ce qu’il n’a pas fait.
Couper à quelqu’un bras et jambes. Lui ôter tout moyen d’agir dans une affaire ; le décourager par des paroles dures ou piquantes.
C’est son bras droit. Signifie il tire d’un autre homme toute sa gloire, toute sa réputation ; il met à profit ses conseils et ses talens.
Ils se tiennent bras dessus bras dessous. Se dit de personnes qui sont très-familières entr’elles, qui se comblent de caresses et d’amitié.
Traiter quelqu’un de monsieur gras comme le bras. Marquer beaucoup de respect à une personne de basse condition.
Il est manchot des deux bras. Manière railleuse de dire qu’un homme est aussi maladroit d’une main que de l’autre.
Si on lui donne un doigt, il prend long comme le bras. Pour, il abuse de la liberté qu’on lui donne.
Avoir quelqu’un sur les bras. L’avoir entièrement à sa charge.
Les bras retroussés. Se dit par hypallage, pour manches retroussées.
Avoir les bras longs. Avoir un grand crédit, un grand pouvoir.

Halbert, 1849 : Grand.

Delvau, 1864 : Le membre viril, qui nous sert a prendre les femmes par le — sentiment. — On dit aussi un bras d’enfant pour donner une idée de la longueur et de la grosseur de l’objet.

Delvau, 1866 : adj. m. Grand, — dans l’argot des voleurs, qui exagèrent la longueur de la brasse.

La Rue, 1894 : Grand. Avoir le bras long, être puissant.

Bras, brasse

France, 1907 : Grand. grande.

Brasé

La Rue, 1894 : Falsifié.

Braser

France, 1907 : Forger un document, falsifier les écritures ou les billets de banque. Braser des faffes, fabriquer de faux papiers.

Brasier

d’Hautel, 1808 : On dit figurément d’un homme qui est dans l’ardeur de la fièvre, que Son corps est comme un brasier.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, où règne une chaleur à faire fondre les pines les plus solides.

Tant plus mon mari me brûle en mon brasier.

Brantôme.

Brasse

Halbert, 1849 : Grande.

Brasser

d’Hautel, 1808 : Maltoter, comploter, tramer une perfidie.

Brasset

Halbert, 1849 : Gros.

Delvau, 1866 : adj. m. Gros, — homme difficile à embrasser.

France, 1907 : Gros homme.

Brassette

Halbert, 1849 : Grosse.

Brasseur de faffes

Virmaître, 1894 : Fabricant de faux papiers à l’usage des filles de maisons et des voleurs (Argot des voleurs). V. Lopheur.

Brasseur de roquets

France, 1907 : Commis fabricant ; argot des canuts.

Brassières

d’Hautel, 1808 : Être en brassières. Signifie être sous la surveillance de quelqu’un, ne pouvoir rien faire de son propre mouvement.
Il va sans bourrelet et sans Brassières. Voyez Bourrelet.

Confessionnal à deux roues de Chariot Casse-Bras

Rigaud, 1881 : Surnom que le peuple de Paris avait donné à la charrette du bourreau (1750).

Embrassade (le vol à l’)

Virmaître, 1894 : Le voleur feint de reconnaître un ami dans un homme qui vient de faire un encaissement ; il se jette dans ses bras et l’embrasse chaleureusement. En un tour de main il lui vole son portefeuille ou son porte monnaie : il s’excuse de l’erreur qu’il a commise grâce à une ressemblance extraordinaire, puis il file lestement. Ce coup s’exécute aux environs de la Banque de France et des grandes maisons de crédit (Argot des voleurs).

Embrasser

d’Hautel, 1808 : S’embrasser comme du pain. S’embrasser mutuellement ; avec amour et tendresse.
Qui trop embrasse mal étreint. Proverbe qui signifie que l’on réussit rarement quand on entre prend trop de choses à la fois.

Fier-à-bras

d’Hautel, 1808 : Bravache, matamore, homme présomptueux qui veut faire quelque chose au-dessus de ses forces, ou qui cherche à en imposer par ses menaces et ses rodomontades.

Delvau, 1866 : s. m. Fanfaron, bravache, qui menace de tout casser, — et qui est souvent obligé de se la casser.

France, 1907 : Fanfaron. Fierabras est un géant des romans de chevalerie, Les Douze Pairs, qui, dans son combat coutre Olivier, guérissait immédiatement les blessures les plus mortelles au moyen d’un baume merveilleux. Cervantes a retenu ce nom de Fierabras dans Don Quichotte.

Huile de bras

Larchey, 1865 : Vigueur corporelle. — Huile de cotterets : Coup de bâtons (d’Hautel, 1808).

Delvau, 1866 : s. f. Vigueur physique, volonté de bien faire, qui remplace avantageusement l’huile pour graisser les ressorts de notre machine. Argot du peuple. On dit aussi Huile de poignet.

France, 1907 : Force physique, énergie au travail. On dit aussi huile de coude.

Les beaux jours arrivés, plus de jeu, plus de veille ;
Embrasse en te levant ta femme et ta bouteille.
Derrière ta charrue avec tes bœufs bien gras,
Munis-toi dans les champs de bonne huile de bras.

(Alfred L. Marquiset, Rasures et Ramandous)

Huile de coude, huile à bras

Merlin, 1888 : Travail fatigant des bras. Pour bien astiquer un sac, un ceinturon, il faut user bien de l’huile de coude.

Jus de bras

France, 1907 : Vigueur.

Encore un tour au treuil ! Hardi ! Du jus de bras !
V’là le fer du chalut qui sort son nez au ras,
Encore un tour ! Il va saillir hors de la tasse !

(Jean Richepin, La Mer)

Lever le bras

Delvau, 1866 : v. a. N’être pas content, — dans le même argot [des typographes].

Rigaud, 1881 : N’être pas content, — dans le jargon des typographes.

Mettre en brasserie (se)

Fustier, 1889 : Servir dans une brasserie.

Cédant à des suggestions funestes, elle se mit en brasserie, c’est l’expression consacrée.

(F. Sarcey : XIXe siècle, 1881.)

Morphée (être dans les bras de)

France, 1907 : Dormir, Morphée étant le dieu du sommeil.

Chez un sénateur très collet monté, et membre de la Société pour l’extinction du vice, un ami se présente à 10 heures du matin.
— Monsieur le sénateur est-il visible ?
— Oh ! non, Monsieur, répond le domestique, il est… très occupé.
— Très occupé ! s’exclame l’ami… Je comprends ; il est dans les bras de Morphée.
— Ah ! dame, Monsieur, je ne sais pas si elle s’appelle Morphée ; mais elle est entrée hier soir et je ne l’ai pas vue ressortir.

Musique à tour de bras

Merlin, 1888 : Batterie des tambours.

Pion de brasserie

France, 1907 : Vaniteux, gendelettres infatué d’une célébrité gagnée à l’aide d’un mince talent et d’une grosse réclame, qui, assis à une table de café ou de brasserie, régit comme du haut du Parnasse le monde littéraire.

Contentons-nous de plaindre, un peu (il ne faut d’excès en rien), les arbitres de l’esprit national, au monocle implacablement parisien, régents de boulevard et pions de brasserie, inconsolables depuis que la disparition du perron de Tortoni leur a supprimé les trois quarts de leur précaire raison d’être.

(Joseph Montel)

Quatre bras

France, 1907 : Sobriquet donne aux frères de la Doctrine chrétienne à cause du manteau qu’ils portent d’ordinaire sans jamais en mettre les manches, ce qui leur donne l’air d’avoir quatre bras.

Qui trop embrasse mal étreint

France, 1907 : Il ne faut pas entreprendre trop de choses à la fois ; celui qui tient trop d’objets ne peut les embrasser tous. Vieux dicton.

Mais d’embrasser tant de matières
En un coup, tout n’est pas empraint,
Qui trop embrasse mal estraint.

(Coquillard)

Sub nocte per umbras

France, 1907 : En pleine nuit. Location latine.

Taper à tour de bras

Virmaître, 1894 : Cogner vigoureusement.
— J’ai beau taper ma femme à tour de bras, quand elle me fait un impair, elle me gobe tout de même (Argot du peuple).

Voiture à bras

Virmaître, 1894 : Vieille femme. Cette expression est employée pour dire qu’elle est une vieille charrette qui a traîné la moitié du Paris masculin (Argot du peuple).

France, 1907 : Vieille prostituée ; expression populaire.


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