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Boire à la bouteille du bourreau

France, 1907 :

Cette expression, qui avait encore cours au siècle dernier, a pour origine un curieux châtiment infligé pendant le moyen âge, aux femmes querelleuses ou calomniatrices en France, en Allemagne et dans presque tout le nord de l’Europe. On les promenait trois fois autour de l’hôtel de ville d’abord avec un chien ou une roue de charrue au cou, puis ce fut une pierre parfois sculptée en tête de femme avec une langue pendante et haletante, « comme celle d’un chien fatigué », ou l’image d’un chien ou d’un chat, enfin une bouteille appelée la bouteille du bourreau. On montre à Budissin (Hongrie) une de ces pierres représentant deux femmes qui se disputent et qui furent publiquement châtiées en 1675. C’est la dernière date ou cette peine fut infligée.

Bouteille

d’Hautel, 1808 : Aimer la bouteille. Aimer à boire, être enclin à l’ivrognerie.
On diroit qu’il n’a rien vu que par le trou d’une bouteille. Se dit par raillerie d’un sot, d’un ignorant, d’un niais, qui se prend d’admiration, qui s’enthousiasme pour des objets futiles, et qui n’ont rien de séduisant.
On pardonne au vin, mais on punit la bouteille. Se dit d’un homme que l’on punit pour avoir fait quelque faute étant ivre.

Delvau, 1866 : s. f. Nez, — dans l’argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : s. f. Latrines, — dans l’argot des matelots.

Rigaud, 1881 : Nez, — dans le jargon des voleurs.

Rigaud, 1881 : Latrines, — dans le jargon des marins.

Fustier, 1889 : V. Casser sa bouteille.

France, 1907 : Nez. En argot maritime, latrines. Bouteille à encre, affaire obscure et compliquée.

Bouteille (coup de)

Rigaud, 1881 : Ivresse. Mot à mot : coup que le contenu de la bouteille produit sur la tête.

Il avait un coup de bouteille comme à l’ordinaire.

(É. Zola.)

Écraser une bouteille, vider une bouteille.

Bouteille à l’encre

Boutmy, 1883 : s. f. Nom que l’on donne à l’imprimerie en général, à cause de la difficulté que présente la vérification des comptes, lorsque les corrections d’auteur sont nombreuses.

Bouteille à l’encre (c’est la)

Delvau, 1866 : Se dit, dans l’argot des bourgeois, — de toute affaire embrouillée ou de toute personne aux allures ténébreuses.

Bouteiller

Delvau, 1866 : v. n. Se dit des globules d’air, — des bouteilles, — que forme la pluie dans les ruisseaux lorsqu’elle tombe avec abondance.

Casser le goulot à une bouteille

Rigaud, 1881 : Vider une bouteille en un clin d’œil. — Lorsqu’ils sont pressés… de boire, et faute de tire-bouchon, les ivrognes cassent le goulot de la bouteille, c’est ce qu’ils appellent : « Guillotiner la négresse. »

Casser sa bouteille

Fustier, 1889 : Expression populaire datant de l’année 1885 ; c’est vouloir se donner de l’importance, se gonfler, se faire aussi gros que le bœuf… et n’y point réussir.

Coup de bouteille

Delvau, 1866 : s. m. Rougeur du visage, coup de sang occasionné par l’ivrognerie, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Rougeur du visage, coup de sang occasionné par l’ivrognerie. (A. Delvau)

Coup de bouteille (avoir son)

France, 1907 : Avoir le visage couperosé à la suite de nombreuses libations, ou être ivre.

Étouffer une bouteille

Delvau, 1866 : v. a. La boire, la faire disparaître jusqu’à la dernière goutte, — dans l’argot du peuple.

Payer bouteille

Delvau, 1866 : Offrir à boire chez le marchand de vin. Argot des ouvriers.

Tomber une bouteille

Delvau, 1866 : La vider, la boire.

Tordre le cou à une bouteille

Delvau, 1866 : La boire, — dans l’argot du peuple.

Vide-bouteille

France, 1907 : Petite maison dans un petit jardin où les petits bourgeois se réunissent en famille pour s’y divertir le dimanche et les soirs des beaux jours. C’est ce qu’on appelle cabanoun sur les bords de la Méditerranée.


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